Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le choc de la 12e journée a accouché d’une souris. Ce match n’a pas été désagréable, il a juste préféré être très avare en occasions de but pour un 0-0 très logique qui arrange plus la Jeunesse que le F91.
Il ne s’est pas passé énormément de choses en première période. Carlos Fangueiro attendait une Jeunesse très entreprenante. Elle fut surtout bien en place et guère plus, Voilis et Maazou – pour sa première titularisation – étant souvent rappelés à leurs obligations défensives par Georgios Petrakis.
La Vieille dame, supportée par une vingtaine de fans installés en bordure du stade Jos-Nosbaum, le long du mur bleu surplombant le terrain, s’offrira pourtant la première grosse occasion de la rencontre. Sur la première accélération luxembourgeoise de Maazou, pour s’excentrer et adresser un centre parfait à ras de terre. Plein axe, Voilis tacle et, du bout du pied, rase le montant (13e). La réaction du F91 ? Ne pas se précipiter. Conserver le ballon. Patienter. Guetter le moment pour allonger ou trouver ses détonateurs des côtés, Kirch et Van den Kerkhof. C’est de ce dernier, côté droit, que viendront les répliques les plus violentes. Il laisse Besch (à qui il a fait vivre un enfer) sur place à la 38e pour sortir proprement le ballon en direction du point de pénalty, mais Bojic, esseulé, ne se couche pas assez bien. Puis juste avant la pause, lancé en profondeur, il passe encore dans le dos de son adversaire direct et s’emmène le ballon de la tête. Besch semble le plaquer avant qu’il ne se présente seul devant Fox mais M. Durieux lui refuse le pénalty qu’il réclame à coups de poings dans le sol. Une erreur d’appréciation ?
Voilis aurait marqué si Delgado n’était pas revenu
La deuxième période ? Il s’en passera encore moins que ça, Dudelange semblant parfois suspendu à la réussite des longues chevauchées de Van den Kerkhof et la Jeunesse souvent concentrée sur… les longues chevauchées de Van den Kerkhof. L’exploit de ces quarante-cinq longues minutes résidant en ce carton jaune reçu par Bernard vingt secondes après son entrée en jeu pour bloquer… une des longues chevauchées de Van den Kerkhof. Tout juste la Vieille dame a-t-elle tremblé l’espace d’une audacieuse remise en retrait de Moreira de Sousa, de la tête et vers Fox alors que Muratovic traîne dans les parages.
La plus grosse occasion est finalement à venir. Elle survient à la 90e, quand sur un coup de rein de Bernard qui laisse Delgado sur place, son centre en retrait aboutit in fine sur Voilis qui trompe Kips mais voit… Delgado revenir tacler sur sa ligne pour empêcher l’ouverture du score. Reprise en mode mineur pour le spectacle, majeur pour l’organisation. Avec deux tirs cadrés de toute la partie (sauf à considérer que le coup-franc plein axe à l’entrée de la surface de Van den Kerkhof, repoussé par le mur, l’était aussi) douze seulement au total, on aimerait bien entendre dire le contraire…
Julien Mollereau
