Décimé, Mondercange a défié dimanche Mondorf avec dans ses rangs l’ancien défenseur international Kim Kintziger (38 ans), dont le dernier match en équipe première remontait à 2022 et la dernière apparition en BGL Ligue à 2016.

Vendredi matin, à l’heure du traditionnel «point effectif» d’avant-match, l’entraîneur mondercangeois Marc Depienne déplorait les absences de quatre, voire cinq, des héros de Dudelange, où le FCM s’était contre toute attente imposé cinq jours plus tôt (2-3, le 11 mai) lors de la 28^e journée de BGL Ligue. Tous titulaires au stade Jos-Nosbaum, Andy Konte et Rui Costa de Sousa étaient suspendus, Louis Marasi, retenu par des examens scolaires et Johnny Amadei, incertain, tandis que Rayan Klapp, entré en jeu, était sur le flanc, touché aux adducteurs.

Cela faisait déjà beaucoup pour espérer faire un nouveau coup à la maison contre Mondorf, et la tâche du technicien s’est encore compliquée entre la blessure de Maxime Loichot samedi lors de l’ultime entraînement et le forfait de dernière minute d’Alexis Drinka (deux autres membres du onze victorieux du F91), qui s’est réveillé avec le dos bloqué le matin du match. Alors, c’est dans son staff que Marc Depienne a dû piocher pour compléter la feuille de match… et même son équipe de départ où l’on retrouvait, à gauche d’une défense à trois, un certain Kim Kintziger (38 ans).

Devenu l’entraîneur adjoint de Depienne quand ce dernier est redevenu coach principal mi-novembre (après avoir déjà assuré l’intérim entre Sébastien Mazurier et Joris Di Gregorio entre le 17 septembre et le 1^er octobre), l’ancien défenseur international luxembourgeois (41 capes entre 2005 et 2010) n’était plus apparu en BGL Ligue depuis le 22 mai 2016, date de son 255^e et dernier match théorique dans l’élite, et une victoire 2-0 face au Progrès avec la Jeunesse, qu’il avait quittée pour Mondercange cet été-là.

Entre la B, le foot corpo et le vélo, «il est en forme»

Il n’avait plus non plus porté le maillot de l’équipe première du FCM depuis le 30 avril 2022 : à l’issue de cette saison conclue par la remontée mondercangeoise dans l’élite, il s’était retiré des terrains. Du moins officiellement. «De temps en temps, il s’entraîne avec le groupe, précise Marc Depienne. Si besoin, quand on est un nombre impair, il participe aux séances. Il a aussi dépanné quelquefois en réserve et il joue en foot corporatif avec les instituteurs. Et puis, il fait beaucoup de vélo à côté. Il est en forme.»

Cela s’est vu, dimanche, où Mondercange, malgré le rouge précoce de Thomas Robert (24^e), a tenu le 1-1 jusqu’à la 94^e minute (et le second but mondorfois signé Far), et où Kintziger a obtenu la moyenne (5/10) dans nos colonnes. «Il a sorti un très bon match, juge son coach d’un jour. Il a quand même un certain bagage, alors il a géré. Dans son placement, ça reste un renard. Il manque un peu de vitesse, mais il compense avec sa lecture du jeu. Ça fait du bien d’avoir un mec comme ça sur le terrain.»

Comme cela faisait du bien de l’avoir dans son staff, ces derniers mois. «Aux entraînements, il est calme, très positif, poursuit Depienne. Ce n’est pas quelqu’un qui va allumer les joueurs. Il essaie de transmettre son expérience, son savoir-faire et les garçons sont à l’écoute. C’est quelqu’un de très précieux.» Si précieux que l’entraîneur mondercangeois, confirmé dans ses fonctions courant avril, aurait «aimé continuer avec lui» en PH. Mais les impératifs personnels de Kintziger en ont décidé autrement, et la collaboration s’arrêtera à l’issue de la saison. Mais allez savoir si d’ici là, le défenseur ne s’offrira pas un jubilé de prestige, dimanche sur la pelouse du Progrès.