Accueil | Sport national | [BGL Ligue] Ken Corral, une arme de plus pour «Caza»

[BGL Ligue] Ken Corral, une arme de plus pour «Caza»


Sorti du placard cet été par l’entraîneur du Swift, Ken Corral a su saisir sa chance. (Photo: Gerry Schmit)

L’entraîneur du Swift a sorti l’ailier du placard cet été. Bien lui en a pris.

Quand on l’a croisé au coup de sifflet final à Dudelange, ballon sous le bras, on a cru que Ken Corral voulait repartir avec chez lui, privilège traditionnellement réservé aux auteurs de triplés. Mais ç’aurait, à ses yeux, été trop d’honneurs. «Si quelqu’un méritait le ballon, c’était Clément ou Rayan», replace-t-il d’emblée, allusion aux deux passes décisives de Couturier et aux deux buts de Philippe sur la pelouse du F91 (0-4), où «toute l’équipe a fait un gros match».

Auréolé d’une déviation décisive sur l’ouverture du score hesperangeoise et d’un but – le deuxième –, le sien, de match, valait aussi le coup d’œil, d’autant que l’ailier, promu dans le onze après le forfait de Belameiri, n’était pas spécialement programmé pour disputer ce choc. C’est peu dire qu’il a saisi sa chance. Au point de rebattre les cartes?

Sur ce point aussi, Corral la joue collectif : «Sans sa blessure, El Hadi méritait de jouer. S’il revient à 100 %, je ne vois pas pourquoi il ne rejouerait pas.» Peut-être parce que son suppléant a su saisir sa chance avec brio? «Que ce soit moi, El Hadi ou Maurice (Deville) qui joue, le plus important, et c’est ça qui fait la différence, c’est que tout le monde tire dans le même sens. Tout le monde veut être champion.»

Une concurrence féroce

Dans un club où la concurrence est plus féroce que partout ailleurs au Grand-Duché, ces propos peuvent sembler un peu frugaux, mais le n° 7 hesperangeois l’assume : «Je suis toujours d’avis que la concurrence, tant qu’elle est saine, peut améliorer le groupe.»

Surtout, Corral savoure d’y être mêlé, à cette lutte, lui qui compte déjà 7 apparitions en DN (2 buts) après avoir vécu l’intégralité de la phase retour de la saison dernière comme spectateur, la faute à «beaucoup de trucs extrasportifs» qu’il préfère éluder pour l’instant : «Dans le futur, je prendrai le temps de bien expliquer.»

Pour l’heure, c’est avec ses pieds que le droitier s’exprime, et il le doit en grande partie à Pascal Carzaniga, un homme qu’il a déjà côtoyé au Swift en 2020/2021, avec qui il «s’entend très bien», qui «sait comment tirer le meilleur de (lui)» et n’a pas hésité à aller au feu pour le faire réintégrer au groupe hesperangeois : «Sans lui, je pense que je serai encore au placard.»

« J’ai toujours dit au coach que dès qu’il aura besoin de moi, je serai là »

Bien lui en a pris, à «Caza» : le voilà doté d’une arme supplémentaire dans un secteur offensif certes déjà bien fourni, mais où deux postes sur quatre restent ouverts aux côtés des incontournables Philippe et Stolz. Mais aussi d’une première licence «pas loin» d’être à 100 %, et prête à saisir la moindre opportunité : «J’ai toujours dit au coach que dès qu’il aura besoin de moi, je serai là.»

Dès dimanche contre Käerjeng, son club formateur, que le Swift accueille avec un statut inédit de «chassé»? Malgré les attaches, «le problème sera du côté du coach», pas du sien : «Ça me fait de la peine de le dire, mais on les reçoit pour prendre les trois points et confirmer Dudelange.»