Le FCM a failli faire la très bonne opération et mettre la pression sur tous les concurrents directs qui souhaitent encore éviter le barrage. Il a raté son coup, le RFCU revenant en fin de match. Wiltz et Mondorf aussi, ratent l’occasion de s’éloigner de la zone dangereuse.
RFCU – Mondercange (1-1)
Ce match-là a été extrêmement animé mais c’est sur une erreur de la tête de Skenderovic, par ailleurs excellent, que Delgado est parti dans le dos de la défense pour croiser un ballon parfait, pied droit, rentré après avoir tapé le poteau (0-1, 27e). Mondercange est alors dans les clous du maintien et peut remercier l’arbitre allemand du match de ne pas avoir montré un rouge directement à Drinka, auteur d’un tacle avec les deux pieds décollés dès la 11e minute.
Ceci étant dit, le FCM aurait pu doubler le score sur une tête juste à côté d’Amadei (4e), un tir flottant de Samba (11e) ou même sa tête claquée par Olm (43e). Mais le RFCU aurait aussi pu revenir si un tir sec au sol de Tinelli n’avait buté sur le pied gauche d’Husovic (40e) ou si Buch, seul aux six mètres sur corner, n’avait totalement raté sa tête (42e).
Au retour des vestiaires, Mondercange reste concerné par l’envie d’en mettre un deuxième verrouiller le succès et mettre la pression sur les concurrents directs au maintien en s’extirpant au moins temporairement des places de barragistes. Et si Buch va encore frôler l’égalisation de la tête (il rase le poteau à la 67e), les gars de Mazurier ont des opportunités de se mettre à l’abri. Mais Samba, maladroit, rate toute son action de face-à-face avec Husovic (56e), puis un autre duel (73e). Il faudra aussi un miracle de Skenderovic avec Delgado tout seul devant la ligne de but (58e), tandis que l’avant-centre du FCM tapera le poteau en se retournant (67e).
Le FCM sera puni de cette inefficacité : sur un coup-franc à l’entrée de la surface obtenu par Duriatti, Ikene va décrocher la toile d’araignée de la lucarne d’Husovic (1-1, 82e). Amadei aura encore une dernière opportunité de volée acrobatique, face au but, au point de pénalty, sur un ballon repoussé par Olm. Il la ratera. Deux points importants de perdus dans la course à la survie…
Julien Mollereau
Swift – Mersch (3-1)
Cette défaite est amère pour les Merschois qui n’ont plus beaucoup de latitudes. Ils doivent gagner les deux dernières rencontres et espérer un faux pas des Mondercangeois pour éviter les barrages, car ils n’ont pas réussi à s’imposer face au Swift qui malgré une équipe complètement différente de celle du match de Coupe, a su au final gérer cette rencontre.
Mais cela n’a pas été si évident que ça, que les Merschois ont vendu chèrement leur peau. Mais il faut se rendre à l’évidence : il y a plus de qualité au sein de l’effectif du Swift. Pas étonnant alors de le voir prendre les choses en main dès l’entame. Mais les occasions se font rares et il faut attendre la 14e et une tête de Simoes pour que le match s’emballe. Il faut dire que Mersch est très discipliné en défense, mais Charles Morren est tout proche d’ouvrir la marque à la 39e. Seulement sa frappe à ras de terre est sauvée sur sa ligne par Marcelino.
Tout reste à faire lors de la deuxième période, mais les locaux ne vont pas tarder à trouver la brèche par l’intermédiaire du jeune Correia qui reprend un centre De Buyser. Les Merschois doivent réagir et même s’ils ont un joueur de plus que le Swift après l’expulsion de Prempeh (59e), ils ne vont pas trouver les ressources, car c’est même le Swift qui va doubler la marque par Delgado qui reprend de la tête un corner de Stolz (75e). Même si Mersch réduit la marque par Bresch deux minutes plus tard, le mal est fait et Ferrara clôture le score dans les arrêts de jeu (90+3).
Jessy Ferreira
Wiltz – Mondorf (2-2)
Une première passe approximative de Malget après cinq secondes de jeu va coûter cher aux locaux. Abdelkadous en profite pour lancer à gauche Millimono. Le centre méticuleux du défenseur mondorfois est repris directement par Gassama et après 22 secondes c’est 0-1. Cueillis à froid, les Wiltzois ont par la suite énormément de difficultés à se remettre de ce départ frustrant et raté. Avec un entre-jeu défaillant, Wiltz est inexistant vers l’avant et fébrile à l’arrière. Si le tir de Kumbi passe encore un tantinet à côté (29e), le 0-2 arrivera deux minutes plus tard. Une ouverture majestueuse de Bekkouche permet à Gassama avec une frappe croisée de battre Schon.
Agovic doit intervenir une première fois sur un essai lointain de Cavagnera (38e). Juste avant le repos, Ovi reprend sans énergie un centre de Gorny et Agovic n’a aucun souci à se faire.
Après le thé, l’arbitre accorde un penalty très généreux aux Wiltzois. Il a vu une main de Millimono sur une frappe à bout portant de Saïdi. Klump ne laisse pas passer l’aubaine (49e). Ce but ne libère aucune ardeur chez la troupe de Vandenbroeck. Au contraire, le remuant et mordant Gassama trouve le poteau (58e) avant de voir Schon dévier sa tête plongeante en corner (59e). Gorny, auteur d’une action individuelle pleine de dynamisme et d’autorité remet pourtant les deux équipes à égalité peu après l’heure de jeu. Durant les dernières trente minutes, il ne se passe plus rien et c’est ainsi que ce match se termine sur un «mauvais» nul qui théorétiquement ne met à l’abri aucune des deux formations. Le fantôme de barragiste continue à les hanter.
Georges Bassing
Pétange – Jeunesse (2-1)
Il fallait être patienter dans les travées du stade municipal. Car la prestation des vingt-deux acteurs de la partie invitait à un bis repetita de la confrontation de la phase aller (NDLR : 0-0 le 2 décembre dernier à la Frontière). Dans une première période où les occasions franches se comptaient sur les doigts d’une main, les locaux se montraient dominateurs. Muwatu à la 3e, Fuss sur son côté droit à la 8e ou encore Trento à la 33e provoquaient des frayeurs à Amodio.
En face, seul Deidda effectue une frappe pour le camp visiteur (14e). C’est ce dernier qui change le cours de la rencontre au retour des vestiaires. Il lance Mendes dans la profondeur qui prend de court M. Sarr pour aller ajuster Karakostas (0-1, 48e). La Jeunesse croit tenir là son dixième succès de la phase retour. C’était sans compter sur le virevoltant Dupays qui, peu de temps après son entrée, provoque une faute de Todorovic dans la surface. Steinmetz lui rend justice sur pénalty en prenant Amodio à contre-pied, sur le côté droit à ras de terre (1-1, 67e). Finalement, Muratovic délivre le Titus d’un but somptueux dès 50 mètres en lobant Amodio. Les deux protagonistes racontent sur ce qui s’apparente au but de l’année. Le portier donne sa vision : «Il fallait jouer haut et après il frappe super bien. On voulait trop marquer et finalement on s’incline.» Le héros du jour conclut : « Je vois qu’il s’avançait beaucoup et je me suis dit pourquoi ne pas la tenter et c’est passé!»
Jocelin Maire