C’est un F91 relancé mais méfiant qui rend visite à Hostert : l’USH reste sur quatre matches sans défaite contre l’actuel leader.
Inutile d’orchestrer un casse chez Henri Bossi ou de torturer ce dernier : l’entraîneur hostertois l’assure, il ne dispose d’aucune recette secrète pour faire des résultats contre le F91. L’histoire récente tend pourtant à démontrer le contraire : revenue de Dudelange, où elle a mené deux fois et fini à dix, avec un bon nul (2-2, 4e journée) en août, son USH est invaincue face au F91 depuis son retour au club en 2020, soit trois matches (deux nuls, une victoire). Et même quatre, si l’on ajoute la victoire conquise en septembre 2019 avec René Peters sur le banc.
La saison dernière, le dauphin du Fola n’avait ainsi pris qu’un point contre Hostert (1-1 au retour), où il s’était incliné à l’aller (2-1) en novembre 2020. Ce qui constituait alors sa troisième défaite (2-1 en 2017/2018 et 1-0 en 2019/2020) sur les quatre dernières saisons à Jos-Becker, d’où il n’est reparti vainqueur qu’une fois, et en bataillant ferme, en mai 2019 (3-4). Trois revers auxquels s’ajoutent donc les deux nuls concédés à domicile lors des deux dernières venues des Vert et Blanc l’an dernier (1-1 le 25 avril, 2-2 le 28 août). Comment donc fait l’USH?
«C’est vrai qu’on a pris plus de points que n’importe quelle autre club contre Dudelange ces dernières années. Mais dans tous les pays, il y a des équipes qui réussissent bien contre telle autre équipe, relativise Henri Bossi. Maintenant, on a déjà fait un nul à l’aller, et faire deux bons résultats la même saison contre eux, c’est très très difficile.» Mais pas impossible, puisque ses troupes l’ont fait pas plus tard que la saison passée. Bon à savoir, avant d’aller poser un petit billet…
L’état du terrain? Bon… pour l’instant
«Peut-être que leur style nous convient bien, avance le technicien hostertois. Maintenant, il faut voir quelle tactique il (NDLR : Carlos Fangueiro, qui de son côté n’a pas encore battu Hostert avec le F91) va adopter, car il peut varier entre le 3-4-1-2 et le 4-4-2 en losange.» S’il réfute donc l’idée d’une méthode miracle, Henri Bossi a au moins deux convictions : 1) Pour battre Dudelange, «il faut toujours un peu de réussite : s’ils marquent dans les dix-quinze premières minutes, ce sera dur de revenir». 2) «C’est toujours plus simple, pour la motivation des joueurs, de jouer contre une grosse équipe.»
Surtout sur un terrain délicat – comme pourrait l’être la pelouse ce dimanche vu les intempéries des derniers jours –, dont on a coutume de dire qu’il avantage la moins armée des deux équipes? Objection : «On sait faire le jeu, rappelle l’entraîneur de l’USH. À Dudelange, on avait par moments la possession et on a gagné, ça dépend de plusieurs facteurs. On a aussi fait un nul à Wiltz (0-0 le 13 février) et fait un super match au Fola (défaite 2-0 le 28 novembre) sur de bons et grands terrains. On peut jouer au foot aussi!»
L’aire de jeu le permettra-t-elle seulement ce dimanche à Jos Becker ? Sur ce point, Henri Bossi se veut rassurant… ou pas : «On n’a pas fait un seul entraînement sur la pelouse cette année, et il n’a pas été trop abîmé lors du dernier match. Donc pour le moment, il est en assez bon état. Sauf bien sûr si je décide d’aller m’entraîner dessus samedi matin!» Une simple boutade, rien de plus. Gare toutefois à ce que le déplacement de ce dimanche ne vire pas à la farce pour les leaders du championnat. Cela commencerait à faire désordre.