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BGL Ligue – Le Fola à 90 minutes d’un deuxième titre !


La petite fête du Fola le week-end dernier après son succès face au F91 en appelle une plus grosse, ce soir à Kaerjeng ! (Photo : Julien Garroy)

Trop près du but pour lâcher prise, le Fola jure qu’il pense aux 90 minutes qui l’attendent face à un adversaire qui joue sa peau plus qu’à la fête qui s’en suivra en cas de titre. On veut bien le croire.

Tout le Luxembourg voit déjà le Fola champion et si les Eschois devaient pronostiquer sur le nom du successeur du F91, on jurerait qu’ils mettraient une piécette (et même un peu plus) sur eux-mêmes.

Oui mais voilà, Jeff Strasser ne poussera pas un cri de joie tant que son équipe n’est pas officiellement sacrée. «Les joueurs sont concentrés. On travaille depuis dix ou onze mois pour un objectif et la victoire contre le F91 nous a permis de nous en rapprocher. On se prépare à un match important à Käerjeng avec le même but que d’habitude : gagner» , prévient Jeff Strasser.

Il ne faut donc pas s’attendre à voir ses garçons se contenter du match nul. «Moi, un match nul, je ne crache pas dessus, mais je sais que le Fola veut gagner» , indique Angelo Fiorucci.

Selon le coach de Käerjeng, dont l’équipe n’est qu’à trois points de la place de relégable et deux de celle de barragiste, le Fola a une autre motivation toute trouvée : «Il me semble qu’il y a le frère de Jeff Strasser à Mondorf. C’est normal qu’en tant que frère, il ait envie de voir Mondorf se sauver. Donc de nous battre.»

Pour tout dire, peu importe la situation du bas de tableau, le Fola a trop pris l’habitude de gagner ces dernières saisons pour trouver un motif de motivation ailleurs que dans la volonté d’alimenter sa dose de succès hebdomadaire.

Pour autant, le club doyen ne préfère pas penser à l’après-match.

Bon, OK, les tee-shirts floqués du sacre qui lui tend les bras sont déjà prêts et le champagne ne doit pas être loin. «Mais je vous jure qu’on ne pense qu’au match, assure le directeur sportif Pascal Welter. Et puis un match, ça se prépare. Une fête, ça s’improvise.»

Le Fola, qui a gagné ses neuf derniers matches contre Käerjeng, lui a mis quatre buts sur cinq des six derniers matches face à la victime préférée de son histoire moderne.

On imagine donc mal comment Käerjeng, dont Strasser rappelle qu’il «a battu le F91 et le Progrès il n’y a pas longtemps» , empêcher la fête que le Galgenberg brûle d’envie de célébrer pour ses héros.

Matthieu Pécot