Le Fola s’est fendu ce mercredi d’une conférence de presse pour annoncer son nouvel organigramme, avec pour objectif de montrer que «le foot, ce n’est pas seulement l’argent», dixit Gilbert Goergen.
Le nouveau coach du Fola s’appelle Miguel Correia. L’ancien coach du Cebra (hommes et femmes), un poste qu’il avait occupé naguère bénévolement, avait fait l’adjoint pour plusieurs coaches successifs du club depuis Cyril Serredszum, assistant successivement Thomas Klasen, Jeff Strasser et, donc, Sébastien Grandjean. «Il était temps de lui confier l’équipe», a admis Pascal Welter, le directeur sportif.
Le club a dans la foulée officialisé pas moins de treize départs plus ou moins tous connus (Hym, Pasqual, Grisez, Ouassiero, Freire, Mustafic -suivi par un club de D2 néerlandaise-, Caron, Correia -qui a le choix entre un club pro et faire ses études aux États-Unis-, Jacquel, Boutrif, Parreira, Mura -qui restera à Käerjeng- et Dikaba). Mais aussi quelques rares arrivées ou prolongations, dont l’inamovible Julien Klein, sondé par le F91 et le RFCU mais qui a choisi de rester.
Pimentel a priori de retour
Parmi les renforts offensifs, le désormais ex-Strassenois Benjamin Runser, qui arrive autant pour ses capacités de buteur que le Fola voulait attirer depuis deux ans que pour son profil d’enseignant qui sera amené à encadrer les jeunes, qui seront très nombreux. En effet, le club eschois va placer sous contrat Dino Sabotic et Mattia Bartoletti, jeunes U17 qui étaient récemment en Israël. Tiago Pereira pourrait en être aussi mais devrait s’en aller à l’étranger. Le Fola acte par contre le retour théorique de Diogo Pimentel, qui n’a pas en main de proposition concrète pour rester dans le monde pro. Pas pour le moment en tout cas.
Une question très concrète se posait aussi au niveau du poste de meneur de jeu puisqu’après Dejvid Sinani, le Fola avait très bien rebondi en recrutant Mirza Mustafic. La baguette devrait ainsi être donnée à un joueur conservé et en lequel le club place de grandes attentes : Issam El Alami, qui peut devenir le nouveau dépositaire du jeu. Devant lui, il aura un petit nouveau aux trois nationalités et qui pourrait a priori postuler pour les U21 dixit Pascal Welter : Oskar Ekeberg, à la fois Norvégien, Américain et Luxembourgeois.
Budget plus que divisé par deux en sept ans
Avec toutes ces décisions, le budget du club doyen est a priori à l’équilibre. Même s’il a encore chuté de 400 000 euros par rapport à la saison dernière, le voilà réduit de plus de la moitié par rapport à ce qu’il était en 2017 : de 2,6 millions d’euros, le voilà passé à 1,1. Un changement radical que Miguel Correia ne voit pas forcément impacter la saison à venir : «Ce projet va être très difficile. Je suis conscient que c’est un vrai choix que les dirigeants ont fait. Je ne pense pas que le bateau coulera».
Une sensation confirmée par Gilbert Goergen, qui estime que passer un tour de Coupe d’Europe ne ferait pas de mal aux finances, mais que son club, désormais, peut aussi faire sans. «Le but, de toute façon, c’est de former les jeunes», a synthétisé Correia.
Julien Mollereau