Le club doyen quitte l’élite, battu par la Jeunesse.

Voilà, après dix-sept sublimes saisons faites de campagnes européennes à répétition, de trois titres de champion, de deux maintiens tirés par les cheveux mais sublimes, le Fola Esch a fini par se faire rattraper par la logique financière et du détricotage de son effectif, à l’œuvre depuis des années. Ce groupe de jeunes s’est battu courageusement, au point de nous faire croire, encore, qu’un miracle était possible mais le club doyen a fini par se faire abattre par son voisin, la Jeunesse, sans pitié.

Au point de susciter, malgré tout, ce commentaire désabusé de l’un des bourreaux du jour, Almir Klica : «Je suis un peu déçu que le Fola descende. Un derby, c’est toujours une motivation pour les deux clubs. C’est dommage».

Le début de match est assez tendu des deux côtés. L’enjeu est dans toutes les têtes. Même celles de la Jeunesse. La première occasion viendra d’Amou qui reprend des 20 mètres en demi-volée, mais son tir puissant est bien capté par Sommer (15^e). Nouvelle belle opportunité pour le Fola quand Lopes accélère côté droit et lance Benamra qui rate son contrôle, seul face au portier (26^e). Le genre de manquements fatals.

Deux minutes plus tard, la Jeunesse se procure une superbe occasion quand Nouidra lance J. Rodrigues qui efface les défenseurs grâce à sa pointe de vitesse mais N’Guessan, d’une sortie magistrale, capte le ballon (34^e). Cela chauffe pour les Rouge et Blanc et Soares, une minute plus tard, oblige le gardien à une superbe parade. La Jeunesse va ainsi trouver l’ouverture du score quand, à deux minutes de la pause, un corner de Soares est dévié dans les pieds de Belgacem, qui d’un tir puissant donne l’avantage aux Bianconeri (0-1, 43^e). Pire, le Fola se retrouve à dix avant de rentrer aux vestiaires.

Le Fola fait ainsi le forcing à dix. Freitas, sur contre, se procure par deux fois des occasions. Et à dix minutes du terme, Amou sert Mendes sur un plateau mais son tir n’est pas cadré. C’était la dernière opportunité de faire en sorte que tout ne soit pas définitivement fini. Amou en sort, au coup de sifflet final, «très déçu». C’est tout le football luxembourgeois qui l’est.