Florian Bohnert, en fin de contrat à Mayence, s’est engagé sans surprise au Progrès.
On l’attendait depuis un petit bout de temps, cette officialisation : annoncé depuis belle lurette dans ces colonnes comme étant un futur Niederkornois, Florian Bohnert n’a été présenté lundi par le Progrès que parce qu’il comptait d’abord finir ses vacances. Au Loft de Contern, on a donc vu le milieu de terrain offensif débarquer, mais pas seul comme son statut l’aurait pourtant permis. Il était escorté d’un nouveau gardien de but, le club étant à la recherche d’un troisième portier depuis le bon de sortie accordé à Kevin Sommer pour retourner à la Jeunesse. Ce dernier s’appelle Eldin Latic (même si les autorités grand-ducales se sont trompées à son arrivée au pays, le rebaptisant Latik), gardien de Rodange aligné à trois reprises en BGL Ligue la saison dernière malgré ses 18 ans et qui décrit son arrivée comme… «un rêve», rien que ça. Le club a aussi présenté son nouveau maillot, dans le cadre d’un retour aux couleurs traditionnelles (jaune et noir) et avec un nouvel équipementier, Joma, dans le cadre d’un partenariat de trois saisons. Mais il ne fallait pas (et on ne pouvait pas) s’y tromper, la grosse info était ailleurs…
Florian, vous aviez des pistes en Regionalliga et en 3e Bundesliga. Pourquoi avoir choisi de revenir au pays, à 23 ans ?
Florian Bohnert : Oui, j’ai eu des offres de Regionalliga, mais en D3, il s’agissait seulement d’intérêts. Je n’avais pas d’offres sur la table. Je n’étais pas dans l’obligation de revenir, mais c’est un choix. Cela fait quatre ans que je suis en contact avec Thomas Gilgemann et après cinq années en Regionalliga sans parvenir à passer le cap, il était temps d’envisager un nouveau chemin. Cela n’a pas trop marché pour moi, prenons donc une autre route. Surtout que le Progrès a largement les qualités d’une équipe de Regionalliga.
Ce qu’il m’a manqué ? De la chance mais aussi des statistiques
Faut-il le regarder comme un échec relatif ? Celui de ne pas avoir réussi à passer pro.
En tout cas, ce retour n’est pas un pas en arrière. Et je le répète, j’aurais pu avoir un autre contrat de deux ans en Allemagne. Mais je veux essayer autre chose. Le concept du Progrès, c’est quand même d’accueillir des joueurs qui viennent se relancer et y arrivent. Je suis bien dans ma tête avec ce choix.
Que vous a-t-il manqué jusqu’à présent ?
Sans doute un peu de chance mais aussi des statistiques. C’est à cause de ça que je n’ai pas passé le cap. On ne va pas se cacher la vérité : dans un championnat où il y a des règles pour avoir un certain nombre de passeports allemands dans l’effectif, il faut pouvoir sortir du lot. Et les stats, cela sert à ça. Après, dans un système en 3-5-2 dans lequel on demande beaucoup de travail défensif aux ailiers, avec un gros boulot à la construction, on est forcément moins à la finition. Ici, quand j’ai vu Stéphane Leoni, j’ai redit que je me voyais ailier gauche et que je n’avais pas trop envie de jouer dans un 3-5-2. On m’a parlé par exemple de 4-1-4-1, mais aussi du fait qu’ici, les ailiers sont clairement ailiers.Même si je peux jouer devant, ou à droite, ou en « 8 »…
Restez-vous professionnel ?
Je reste professionnel.
Dans un championnat que vous trouvez comment ?
Soyons clair : je ne connais pas bien la DN. Mais pour avoir affronté le Progrès deux fois en amical, les avoir battus une fois, mais perdu largement la seconde, je sais où se situe le niveau du club. Et c’est sûrement presque même de la 3e Bundesliga.
Entretien avec Julien Mollereau