Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Differdange a fait à peu près ce qu’il a voulu du Rodange pour profiter à fond de la défaite du Swift sur la pelouse de Dudelange, la veille. Pour les débuts de Stefano Bensi, Strassen s’est aussi baladé contre la Jeunesse, dont le voisin, le Fola, a signé un succès capital contre Mondercange.
À la pause, l’affaire est déjà pliée puisque Rodange, qui défend à cinq et a du mal à passer le milieu de terrain balle au pied contre la meilleure défense (et de loin) du championnat, accuse déjà deux buts de retard. Pour croire à un miracle, encore aurait-il fallu que le jeune Leon n’oublie pas Brusco seul au deuxième poteau pour mettre une volée sur un caviar de Trani sur coup-franc (0-1, 8e), puisque la défense ne se fasse pas transpercer par un petit pointu de Monteiro à destination d’Abreu, plein, axe, pour une concrétisation à angle fermé, seul devant Mfa (0-2, 30e). On est le 24 novembre, et, déjà, le FCD03 est champion d’automne.
Monteiro? Encore le plus percutant avec deux passes un but!
Mais les proportions de ce sacre sont d’importance. Si Monteiro, idéalement servi par Franzoni au deuxième poteau, met sa tête à côté de la lucarne (25e), ou croise une sublime volée au ras du poteau (41e), il se rattrape en donnant un autre caviar, de l’extérieur du pied, déposé sur la… poitrine d’Abreu, qui devance Mfa au premier poteau (0-3, 39e).
La deuxième période est un petit récital de jeu vers l’avant. Monteiro, Trani et Abreu régalent. Mais après deux énormes occasions gâchées, Rodange va faire comme si il pouvait encore vaguement y croire quand Amdouni, des vingt mètres, va se retourner pour frapper plein axe, sous la barre, trompant la vigilance de Ventura (1-3, 63e). Mais une nouvelle volée de Brusco sur corner (1-4, 80e) et un petit ballon enveloppé de Monteiro, qui fixe un dernier défenseur devant les six mètres, plein de sang-froid (1-5, 83e) vont achever d’envelopper ce titre de champion d’automne dans du papier de soie.
Julien Mollereau
Fola – Mondercange (1-0)
La rencontre entre les mal placés suscite un certain intérêt, car la défaite est interdite entre Mondercange et le Fola. Le match se déroule sur une pelouse difficilement jouable. À ce petit jeu, c’est le Fola qui s’en sort le mieux en inscrivant l’ouverture du score par Scholler (1-0, 15e) en profitant probablement d’une erreur arbitrale. Mondercange n’y est pas, et ses seuls semblants d’actions sont une tête d’Amadei (25e) et une frappe de Drinka (27e) dans les nuages.
De son côté, le Fola manque de conviction dans la finition à l’image de Scholler (24e) et Neves (35e). La vraie seule occasion de Mondercange en première période est une frappe de Marasi (43e) de peu au-dessus, à la suite d’un corner. Le FCM sort mieux des vestiaires avec deux occasions en or, la première par Noumansana (55e), qui rate l’immanquable et la seconde pour Robert, qui voit sa reprise de la tête être détournée des pieds par Cabral (58e).
Sur la fin de match, c’est le Fola qui se procure les meilleures occasions de but, mais Da Silva s’envole sur une frappe de Marques (68e), puis Marasi sauve sur sa ligne une frappe de Neves (71e) avant que Sefer n’oblige Da Silva à une claquette (80e). Faute de se mettre à l’abri, le club doyen s’en remettra à un dégagement de Klein sur la ligne (90e) puis une énorme parade de Cabral (90+3) pour lui permettre d’arracher les trois points et revenir au contact des barragistes.
Fabrice Baur
Strassen – Jeunesse (5-0)
Strassen entame la rencontre de manière convaincante, dominant les Eschois. Cette supériorité se concrétise dès la 8ᵉ minute : sur un mauvais contrôle de Giovanardi, Matheus intercepte le ballon et sert Hadji, qui ouvre le score d’une frappe sèche (1-0). Les Eschois peinent à réagir face à un adversaire bien organisé. À la 25ᵉ minute, la Jeunesse se crée une belle occasion : Klica centre pour Jungling, mais la volée de ce dernier est captée sans difficulté par Ozcan. Juste avant la mi-temps, Strassen passe tout près de doubler la mise. Sur un centre de Sacras, le ballon file devant le but vide sans trouver preneur.
Au retour des vestiaires, la Jeunesse affiche de meilleures intentions, mais l’efficacité offensive fait défaut. Strassen en profite pour se mettre à l’abri grâce à un deuxième but signé Hadji : parti seul du milieu de terrain, il élimine le gardien avant de conclure en toute tranquillité (2-0, 60e). Onze minutes plus tard, Matheus corse l’addition en reprenant parfaitement un centre de Perez (3-0, 71e). À un quart d’heure du terme, Strassen mène déjà 3-0, et les Eschois semblent dépassés.
Entré en cours de jeu, Perez inscrit un quatrième but, bien servi par Baiverlin (4-0, 85e). Il s’offre ensuite un doublé sur coup franc direct (5-0, 89e). Pour la première de Stefano Bensi (ex-Fola) sur son banc, Strassen signe une belle victoire, tandis que la Jeunesse, qui pouvait doubler son adversaire du jour en cas de succès, devra vite tirer les enseignements de cette lourde défaite
Claude Bazzucchi
Progrès – Hostert (3-2)
D’entrée, les locaux ont pris les devants grâce à une tête puissante de Burban sur un centre précis de Natami (1-0, 2e). Mais Hostert, malgré une entame timide, a su revenir dans le match à la 37e minute, lorsque Avdusinovic a profité d’un cafouillage défensif pour égaliser (1-1). La première mi-temps, marquée par un jeu haché et peu d’occasions, s’est conclue sur ce score de parité. Mais après le retour des vestiaires, les deux équipes ont haussé le rythme, et le Progrès a vite repris l’avantage grâce à Burban, encore lui, en embuscade sur une frappe de Bah repoussée par Chiotti (2-1, 59e).
Hostert n’a pas tardé à réagir : Diogo Fernandes a conclu un superbe centre de Besch pour remettre les deux équipes à égalité (2-2, 61e). Poussés par leur public, les hommes de Jeff Strasser ont repris les commandes à la 72e minute. Sur une action bien menée côté droit, Burban a trouvé Bah dans la surface, et ce dernier n’a pas tremblé pour signer le but du 3-2. Mis sous pression en fin de match, le Progrès, avec cette victoire précieuse, remonte à la 4e place avec 27 points, tandis qu’Hostert reste englué dans les bas-fonds du classement avec 10 unités.
Michel Elalami
Mondorf – Pétange (1-0)
En battant Pétange sur le plus petit des scores, l’US Mondorf a parfaitement préparé son match en retard de mercredi en Coupe, à Belvaux (D1). Mais tout n’était pas parfait comme en témoigne la première mi-temps. Dès l’entame, Pétange se montre plus entreprenant et Fuss oblige Machado à dégager en corner (14e). Dominateurs mais stériles, les visiteurs ne mettent pas Machado à rude épreuve ! Les Verts se réveillent lors des cinq dernières minutes du premier acte par Hasanbegovic, mais l’avant-centre pêche dans la conclusion (38e et 42e).
Au retour des vestiaires, l’USM monte d’un cran, mais Godart (46e) et Cédric Steinmetz (55e) butent sur le gardien pétangeois. Mondorf pousse et va finir par ouvrir le score sur un penalty que transforme Abdelkadous sans trembler (1-0, 57e). Dans l’autre surface, Muratovic a une balle d’égalisation; mais Machado sort le grand jeu (70e). Dans une fin de rencontre complètement débridée, l’USM rate plusieurs occasions de tuer le suspense, tandis qu’Ali manque lui aussi une balle d’égalisation (90e).
Paulo Bastos
Wiltz – Rosport (1-1)
Czekanowicz , qui a remplacé au dernier moment Schon, blessé à l’échauffement, vit un début de rencontre calme dans la cage wiltzoise, tandis que son vis-à-vis Bürger doit lui sortir d’une façon téméraire pour contrer Romeyns, bien servi par Saïdi (10e). Cinq minutes plus tard, c’est au gardien nordiste de montrer son talent quand il dévie avec brio en corner une frappe lointaine vicieuse de Vogel. Wiltz, plus mordant et entreprenant, prend l’avantage à la 22e quand Gorny reprend victorieusement de la tête un corner de Ngwisani (1-0). Mais ce but brise paradoxalement l’élan local.
Quelque peu suffisants, les Wiltzois se relâchent et offrent deux balles d’égalisation à Rosport. Mais le tir du point de penalty de Ferreira est trop anodin, et le coup de tête de Rodrigues trop élevé (41e, 45e). Partie remise pour les visiteurs, qui vont égaliser peu après le retour des vestiaires, sur un contre rondement et rapidement mené par Ferreira et conclu par Rodrigues (1-1, 49e). Le jeu trop individualiste de Saïdi aurait ensuite pu coûter cher aux locaux, si la frappe déviée de Ferreira n’avait pas échoué sur le montant (60e). Après cela, Wiltz reprend du poil de la bête sans pour autant inquiéter réellement Bürger. Le match nul final est donc assez logique.
Georges Bassing
