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[BGL Ligue] FCD03 – Progrès : un derby, deux logiques


Gilles Bettmer, accroché ici par Mayron De Almeida... C'est aussi ça, un derby ! (Photo : Jeff Lahr)

Differdange, en transition, fait aussi bien pour l’heure qu’un Progrès qui se rêve en champion. Ça tombe bien, les deux formations s’affrontent samedi (18h30) au Parc des sports dans le cadre de la 9e journée de DN…

Le FCD03 s’accroche à tout ce qui dépasse, ne lâche rien et ça va commencer à en énerver certains, c’est évident. Même perdre contre Pétange (2-3), il n’a pas su le faire avec élégance et il a fallu qu’il revienne en toute fin de match pour faire planer le doute, pour dessiner encore un peu plus fort les contours de ce que l’on devinait déjà : ceux d’une équipe très accrocheuse et qui ne lâche rien. Celle-là même qui a refusé que la logique sanctionne sa souffrance à exister à Esch, contre la Jeunesse (1-1), voyant son adversaire marquer quatre fois dont… trois hors-jeu.

Pour le reste, les gars de Paolo Amodio, qui ont été lancés dans cette saison avec cet aveu de leur comité qu’on pourrait bien être au FCD03 dans une année de transition, font tout comme… un postulant à l’Europe.

La défense ne bouge pas, même quand elle peine

La preuve : ils comptent aujourd’hui autant de points que leur voisin niederkornois, qui lui s’intéresse ouvertement au titre. Leur troisième place au classement ne se joue qu’à trois petits buts, Differdange n’ayant inscrit que deux unités de moins et n’en ayant encaissé qu’une de plus. Étonnant ? Oui, un peu. Mais le fruit d’une logique austère qui marche aussi bien que les envolées lyriques du Progrès. Assis assez bas, Differdange s’appuie sur les déviations de Buch, le réalisme de Deruffe, les raids d’Avdusinovic ainsi que sur un Bettmer qu’on retrouve lentement à la baguette.

Le reste, c’est du costaud et l’on en est resté aux bonnes vieilles recettes éprouvées de la maison. Les hommes ont un peu changé, pas les principes : Differdange tourne toujours aussi peu. Même s’il a utilisé 19 joueurs depuis le début de saison (contre 18 au Progrès), il compte quand même six garçons à plus de 700 minutes de temps de jeu, c’est-à-dire tout ou presque des huit rencontres déjà jouées. Sans surprise, cinq (Amodio, Franzoni, Vandenbroeck, Osmanovic, Kalonji) font partie du secteur défensif.

Il reste des vertus cardinales dans cette équipe. Qui a ouvert des brèches béantes sur les deux derniers matches mais a sauvé un point. Comme le Progrès, lui aussi bloqué à un sur six. Sauf que pour Differdange, qui continue sa tournée des postulants à l’Europe, cela ressemblait plus à un encouragement à persévérer dans sa voie qu’à une injonction à montrer une ambition de jeu démesurée. Tout le monde ne peut pas se permettre de jouer comme le Progrès.