La rencontre des deux derniers du classement est passé entre les gouttes du coronavirus. Et on ne va pas se voiler la face, c’est un peu déjà malheur au vaincu.
Quand on est, fin octobre, que l’on fait partie des deux dernières équipes à ne pas encore avoir remporté le moindre match, on a le droit de regarder les choses en face et ce qu’on sait de toute façon déjà depuis le début : ça ne sent pas bon.
Etzella, dépouillé de plusieurs joueurs cadres cet été (Pimentel, Holtz, Medina…) et Hamm, remonté en BGL Ligue par la grâce d’une fusion sortie de nulle part avec Mühlenbach et qui s’était initialement préparé à jouer en PH, vont moyennement bien. « C’est un match à six points », confirme Neil Pattison, qui est sans doute l’un des premiers coaches à dégainer cette expression aussi tôt. « Soit on les bat et on les dépasse, soit on se retrouve à cinq points ».
On est tranquilles, sans stress
La pression sur tout le monde, du coup? Pas forcément. Pedro Resende le rappelle, son équipe était initialement bâtie pour la Promotion et a appris à relativiser ses difficultés pour lancer sa saison à l’étage du dessus. « On est tranquilles, sans stress, assure le technicien portugais. On n’a pas d’obligations ».
C’est aussi que les Benfiquistes ont l’impression d’être très mal payés, jusque-là, de leur qualité de jeu, y compris sur la défaite gênante à la maison, mercredi, contre Mondorf (0-2). « Nos contenus sont bons, assure Resende. Contre Mondorf, nous faisons des erreurs incroyables en première période. Mais en deuxième, ils ne sont même pas rentrés dans nos seize mètres. On touche les poteaux, on ne nous siffle pas un pénalty… c’était un massacre. Du coup, contre Etzella, j’imagine que celui qui fera le moins d’erreur l’emportera ».
Pour éviter les erreurs, Ettelbruck et Pattison aimeraient bien pouvoir étudier un peu la vidéo du match de mercredi, reçue ce vendredi. Pas facile. « Mon collègue qui s’occupe des analyses vidéos me dit qu’avec la qualité de l’image, ce ne sera pas facile. Il faut dire aussi qu’au Cents, les caméramen sont perchés à deux mètres du sol… » Il sera question de prendre de la hauteur, pourtant.
Julien Mollereau