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[BGL Ligue] Et si Differdange défendait encore mieux? «Ça ressemble à la Juve de Conte»


Il y avait eu une forme d’impuissance de toute la DN, même de Samir Hadji, la saison passée, face à Brusco et ses coéquipiers. (Photo : luis mangorrinha)

BGL LIGUE (3e JOURNÉE) L’équipe la plus imperméable de la saison passée peut-elle passer sous la barre des 23 buts encaissés? Avant son duel face au F91, la question se pose.

Si, comme le prétendent les «footeux» du monde entier depuis des décennies, «on gagne un championnat avec une bonne défense», est-ce que pour REgagner un championnat, il faut une version améliorée du bloc qu’on était la saison d’avant?

Differdange, en tout cas, est resté sur des bases élevées. Très élevées, même. S’il a pris quatre buts à Ordabasy, en 120 minutes, au terme d’un voyage aux confins de l’Asie (circonstances vaguement atténuantes), il a concédé quasiment zéro occasion à Klaksvik (qui lui a quand même planté deux buts) en deux matches de Ligue des champions, au tour précédent et n’est encore pas allé chercher le ballon au fond de ses filets en deux journées de BGL Ligue. Pour un total de quatre clean-sheets en six rencontres officielles, donc.

On est sur la ligne dure du FCD03 titré en DN avec seulement 23 pions encaissés en 30 rencontres de championnat. Avec la triplette D’Anzico-Brusco-Bedouret, 24,6 ans de moyenne d’âge seulement, en maîtres de cérémonie, qui fait dire à Marco Martino, le coach du F91 : «C’est une équipe qui prend plaisir à défendre. Ça m’en rappelle une autre, dont j’étais fan : la Juventus version (Antonio) Conte. C’est comme l’Atlético de Madrid : on les sent à l’aise là-dedans, alors que tant d’autres clubs montrent de l’impatience à récupérer le ballon et commettent des erreurs en ouvrant des espaces. Eux, Differdange, ils sont très forts pour être patients!».

Ventura n’a pas encore vraiment été testé

Le F91 l’a expérimenté, la saison passée. Un nul et deux défaites (les deux équipes s’étaient aussi affrontées en Coupe) et ne punissant le bloc de Pedro Resende qu’à deux reprises en 270 minutes, malgré la régularité d’un Samir Hadji désormais à 165 buts en carrière, en DN. Marco Martino lui-même, n’avait pas eu beaucoup plus de réussite à la tête du Racing : un but inscrit en 180 minutes et qui l’avait été par… Buch, qui avait l’avantage de connaître un peu le pedigree de ses adversaires directs pour avoir déjà joué avec eux. C’est sans doute aussi pour cela qu’aujourd’hui, le technicien se réjouit d’arriver dans ce choc avec cinq buteurs et six passeurs différents sur les deux premières journées. Cela donne au moins l’illusion à Dudelange d’être un petit peu moins lisible.

Est-ce que cela peut suffire? Il est une évidence que si rien n’a changé dans la ligne à trois du champion en titre, des modifications substantielles sont intervenues. Et font se demander si ce onze ne serait pas encore un peu plus costaud que sa version 2023/2024.

Il y a déjà le gardien de but. Ventura a remplacé le très régulier et grand homme de vestiaire Romain Ruffier. Le portier brésilien a été excellent contre Ordabasy au retour, malgré le score, et on attend encore de mesurer ce qu’il peut apporter en BGL Ligue quand ses défenseurs lui en laisseront la possibilité : excepté une frappe mi-distance contre le Fola lors de la 2e journée, personne n’a encore vraiment pu lui chauffer les gants, au pays. Et on a dû se contenter d’acter que sur les ballons aériens, il y a du niveau.

Il y a également le double effet Rychelmy côté gauche – Leandro devant la défense. L’ailier est tout de même un peu plus fougueux que ne l’était Pruzzo. Plus emporté dans tout ce qui est offensif, mais donc aussi peut-être susceptible de déséquilibrer un peu le bloc par moments, en en faisant plus que ce que le prudent Argentin offrait en en sortant que quand des boulevards s’ouvraient devant lui. Tandis que dans l’axe, le récupérateur, force tranquille de l’entrejeu, apportera potentiellement moins offensivement que ne le faisait un Ulisses. Cela ressemble à un système de vases communicants et le champion parti sur un statu quo qui promet, comme cela a déjà été décrit plusieurs fois par Resende, un jeu différent. Mais pas plus perméable, visiblement. «Ils se connaissent par cœur», prolonge Martino, convaincu qu’il faudra de sacrés coups de boutoir pour fissurer le mur. On ne renverse pas la Juventus du Grand-Duché sans avoir de sérieux arguments.

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