En cas de victoire ce vendredi soir contre Hamm en match avancé de la 20e journée, Etzella gagnerait deux places et quitterait temporairement sa place de barragiste.
C’est une tendance encore trop faible pour lui faire gagner des matches et espérer un maintien miraculeux. Mais suffisamment forte pour que Neil Pattison, l’entraîneur d’Etzella, la note et s’en méfie : le RM Hamm Benfica est un peu moins perméable en ce début d’année. Battus deux fois sur le plus petit des scores sur l’ensemble de la phase aller (au Racing, 3e journée, et à Wiltz, 14e journée), les Aigles ont déjà égalé ce chiffre en seulement quatre matches disputés en 2022.
Sur ces quatre rencontres, les hommes de Thomas Gilles ont aussi fermé un peu les vannes : prise en défaut à 53 reprises lors des 15 premières journées, soit une moyenne de 3,53 buts par match, la défense benfiquiste n’a pour l’heure cédé «que» 9 fois depuis le début de la phase retour, c’est-à-dire en moyenne 2,25 fois par match. «Sur les matchs disputés après la trêve, ils sont bien organisés, compacts, observe le coach ettelbruckois. C’est dur de leur mettre des buts.»
La concurrence en souffrance ?
Moralité : pour venir comme à l’aller (1-3) à bout d’une lanterne rouge promise à la relégation, et qui n’a donc «plus de pression», Etzella «devra être à 100 %» ce soir en ouverture de la 20e journée au Deich, où Ettelbruck aura beaucoup à perdre. Mais aussi beaucoup à gagner : en cas de succès, les équipiers de Lex Nicolay, 14es avec 21 points, doubleront provisoirement Mondorf (22 points) et Wiltz (23 points), adversaires ce week-end, à qui ils abandonneront, au moins jusqu’à dimanche 16 h, les deux fauteuils de barragistes.
Ils rejoindront aussi, avec 24 unités, Hostert (11e) et Pétange (10e), et mettront ainsi la pression sur l’USH et le Titus, mais aussi sur Rosport (9e, 26 points), qui accueillent respectivement dimanche le leader, le Progrès, le dauphin, le F91, et un troisième en pleine bourre, le Swift, et donc pas assurés du tout de faire le plein. Pas plus que la Jeunesse (10e, 27 points), plus proche de la zone orange des barragistes que des places européennes, et qui rend visite justement à un candidat à l’Europe, le RFCU.
«C’est le match à ne pas louper»
En d’autres termes, Etzella peut quelque peu rebattre les cartes en bas de tableau. À condition de surmonter la pression, dont Neil Pattison, qui chiffre le maintien sans passer par la case barrages à «35 ou 36 points», admet volontiers qu’elle est sur les épaules de ses hommes aujourd’hui. «C’est clairement le match à ne pas louper, prévient le technicien. L’objectif, c’est de gagner. Avec ces points-là, on serait dans une situation très intéressante. À nous de faire le boulot. On a la pression.»
Dans ce contexte, le récent succès à Rodange (0-2) constitue une petite valeur refuge : «Cette pression, on l’a aussi eue contre une équipe sous pression, et on a quand même bien géré.» Mais c’était avec Till Hermandung et Mirko Kramaric devant la défense, tous deux suspendus ce soir, ce qui va obliger Pattison à innover dans ce secteur, par exemple en relançant De Sousa, en reculant Hemkemeier ou en avançant un défenseur (Nicolay, Mabouba ?). Gare à ne pas se tromper, sous peine de faire un surplace aussi frustrant que dangereux.