Le défenseur central de Differdange a signé mardi pour six mois en Slovaquie.
Théo Brusco et Kevin D’Anzico, les autres défenseurs centraux à peine sortis de l’adolescence que compte Differdange, ont fait comme leurs coéquipiers : ils ont beau partager avec Edin Osmanovic un poste et un âge qui les rapprochent forcément, «ils ne sont pas contents», sourit l’ancien Ettelbruckois depuis son appartement de Sered, en Slovaquie, où il a signé mardi un contrat de six mois avec une option pour une année supplémentaire. «Le club a accepté de me libérer même si cela sera compliqué pour eux, avec le manque de joueurs premières licences. Je ne pouvais pas, de mon côté, ne penser qu’au club. Surtout qu’ils veulent le meilleur pour moi. J’espère que mes coéquipiers aussi auront un jour leur chance !»
Pour être franc, Osmanovic non plus ne pensait pas que la sienne arriverait si vite. Malgré un essai convaincant (deux bons matches amicaux et une passe décisive, durant le mois de janvier), l’international espoir pensait devoir faire ses bagages en été, pas avant. «C’est inattendu mais le SKF Sered cherche des jeunes avec du potentiel et avec un pied gauche pour les revendre après six mois ou un an. Ils m’ont trouvé sur internet. Une idée intéressante, s’emballe Osmanovic. Pour moi qui voulais faire le pas suivant, c’était d’autant mieux qu’ils ont vu que je pouvais être libéré dès cet hiver.»
«Ça y est, le FCD03 est lancé !»
Sa première séance officielle d’un joueur de D1 slovaque, il la fera aujourd’hui. Ses premiers pas en compétition, il espère les effectuer samedi contre le 2e du championnat, Zlate Moravce, à l’occasion de la dernière journée de la phase régulière et avant de s’élancer à la conquête d’une place européenne. Comme il l’aurait finalement fait avec le FCD03, s’il était resté au pays. Mais au moins a-t-il le sentiment d’avoir contribué à mettre son équipe sur les rails : «Ça y est, Differdange est lancé ! Ils vont aller chercher l’Europe ! Il y a un suffisamment bon banc».
Pendant ce temps, Osmanovic va creuser son sillon au milieu de plusieurs partenaires qui, comme lui, parlent le serbo-croate et d’un voisin de pallier international bosnien U21. Avec la certitude que le moment est bien choisi, à 20 ans et alors que toute une tripotée de jeunes joueurs de BGL Ligue sont partis cet hiver. «On ne peut pas accepter n’importe quelle offre non plus, admet Osmanovic, mais là, tout était bon.» Il a d’ailleurs reçu un coup de téléphone de félicitations de Manou Cardoni, l’entraîneur des espoirs, qui lui a donné rendez-vous pour les matches du mois de mars. À son âge, il a encore le droit d’en jouer… quatre. Avant de basculer à l’étage supérieur et d’aller concurrencer les Selimovic ou Mahmutovic pour une place en embuscade de la défense centrale des Roud Léiwen. Ce sera plus simple de le faire depuis la Slovaquie. Ou d’ailleurs.