Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Facile vainqueur de Mondorf, le FCD03 conserve dix points d’avance sur le F91 en tête du championnat. Son voisin du Progrès n’a, en revanche, dû se contenter du nul à Rosport et reste 6e.
Differdange – Mondorf (3-0)
Les semaines passent et se ressemblent pour des Differdangeois qui n’ont pas eu de mal à se débarrasser de Mondorf, loin de ses standards et du niveau attendu face à une équipe du calibre du FCD03. Défier chez lui Differdange, invaincu au Parc des sports d’Oberkorn depuis le retour de Pedro Resende en 2023, n’a déjà rien d’un cadeau. Mais si, en plus, les hommes de David Zitelli se mettent à en faire… surtout qu’il ne faut généralement pas beaucoup d’occasions au leader pour trouver la brèche. C’est le capitaine Franzoni qui va se charger de montrer la voie, en deux temps, sur un centre d’Abreu. Sa jolie volée ne laisse aucune chance à Machado (1-0, 27e) et lance une partie jusque-là assez pauvre en émotions.
Differdange gère tranquillement cette rencontre et ne laisse aucun espace à des Mondorfois hors sujet. L’USM n’arrive pas à s’approcher des cages de Ventura, qui passe une journée tranquille. Et cela va continuer en deuxième période, où Differdange tue le suspense dès le retour des vestiaires. Après 30 secondes de jeu, Mendy profite d’une mésentente entre Machado et Simon pour mettre le ballon au fond (2-0, 46e). Dès lors, cela devient mission impossible pour Mondorf, qui peine dans la construction. Les Differdangeois se baladent et héritent même d’un penalty à la 55e après une stupide faute de Benhemine sur Bedouret. Héros du choc remporté à Dudelange le week-end dernier (0-1), André Mendy se charge de le transformer et de donner trois buts d’avance au FCD03 (3-0, 55e). La rencontre a beau être pliée, mais Differdange continue à dominer les débats sans se relâcher. Mais sans marquer davantage. Qu’importe : le champion 2024 conserve dix points d’avance sur le F91 et court vers un deuxième sacre consécutif.
Jessy Ferreira
Rosport – Progrès (0-0)
Le match commence très fort, avec un corner dangereux pour Rosport suivi d’un contre incisif du Progrès. Dès lors, ce sont les Niederkornois qui, malgré les forfaits de Daham ou Schmid, prennent les meilleures initiatives, s’offrant plusieurs occasions dangereuses mais infructueuses, comme sur cette frappe de Natami captée par Bürger (7e). Si le Victoria résiste bien et se permet quelques contre-offensives, et que le match s’équilibre quelques minutes après son interruption due à une intervention médicale sur Dossou, le Progrès reprend les rênes dès la demi-heure de jeu et cette frappe lointaine de Lyboby qui passe au-dessus (31e). En vain : alors que l’agressivité monte d’un cran et que les fautes se multiplient, les situations dangereuses s’amenuisent. La faute à des Rosportois bien en place, et des Niederkornois pas assez tranchants, malgré la possession.
Le constat est globalement le même au retour des vestiaires, où le ballon circule surtout au milieu de terrain et où les occasions, hormis cette frappe en angle fermé de Mazure qui fuit le cadre (57e), se font beaucoup plus rares que les tensions et les pertes de balles évitables. Les coups de pied arrêtés, précieux dans ce genre de matches, ne donnent rien non plus, en dépit d’une tête de Karamoko qui passe à côté (71e) côté Progrès. et il faut attendre le dernier quart d’heure pour la partie s’anime enfin des deux côtés. Il faut ainsi une parade de Flauss, le portier du Progrès, pour empêcher Bouché d’ouvrir le score d’une reprise de volée à vingt mètres (76e). Mais c’est bien Niederkorn, dans la foulée des entrées de ses recrues hivernales, l’attaquant allemand Vincent Boesen (77e) et le défenseur international luxembourgeois Lars Gerson (82e), qui enchaîne les situations et les corners dans les derniers instants. Il en fallait toutefois plus dans la finition, comme sur cette ultime tentative de Karamoko (90e), pour se séparer sur autre chose que ce score nul et vierge qui n’arrange ni Rosport, ni le Progrès, qui pouvait profiter du nul hesperangeois (3-3 contre la Jeunesse) et de la défaite du RFCU (0-1 contre Strassen) pour remonter à la 3e place à égalité avec Strassen et le Swift.
Alessio Frappini
Bettembourg – Pétange (1-3)
En cas de succès, les hommes d’Olivier Baudry pouvaient prendre neuf points d’avance sur le Fola, premier relégable, et rester à quatre points du premier non-relégable, Wiltz, vainqueur justement du Fola. S’ils sont les premiers à frapper au but des la première minute grâce à une reprise de volée (qui finit dans les airs) de Dos Santos Gomes, les locaux se montrent ensuite timorés dans les débats. Les Pétangeois, quant à eux, entreprennent un peu plus. Témoin, cette double parade de Silvestre, le portier bettembourgeois, devant Ali puis Fuss (26e). Mais ce sont bien les locaux qui débloquent la situation, au retour des vestiaires. Maconda, sur le flanc droit, centre pour son capitaine Mendes, qui fait son numéro dans la surface avant de faire trembler les filets côté gauche (1-0, 55e).
La réaction pétangeoise ne se fait pas attendre. Muratovic sonne la révolte des visiteurs avec une frappe des 30 mètres qui offre un corner. Le milieu offensif du Titus le botte sur la tête de Kamavuaka, qui remet les deux équipes à égalité (1-1, 63e) et provoque l’ire du Bettembourgeois Djetou, qui écope de deux cartons jaunes en quelques poignées de secondes pour contestation. En supériorité numérique, Pétange prend l’avantage dix minutes plus tard grâce à une frappe croisée magistrale de Figueiredo (1-2, 73e). Bénéficiant d’un service de Gonçalves, Faulds ponctue le travail et offre la victoire aux Pétangeois (1-3, 81e). Les Bettembourgeois, qui concèdent là leur treizième défaite de la saison, peuvent nourrir bien des regrets, surtout qu’ils seront amputés lors de la prochaine journée à Hesperange de Djetou, mais aussi de Dos Santos et de leur coach Olivier Baudry, eux aussi expulsés en fin de partie (83e et 84e).
Jocelin Maire
