BGL LIGUE Ça y est ! On a retrouvé Clément Couturier ! Le milieu offensif du Swift a réalisé un match plein à Pétange. Et son équipe semble aller mieux en 2022.
L’un des éléments essentiels de la campagne européenne du F91 qui avait conduit pour la première fois un club luxembourgeois en phase de groupes d’Europa League, Clément Couturier, semble retrouver du poil de la bête en ce début d’année 2022. Et si sa hargne proverbiale était l’un des éléments essentiels de la reconquête de ce favori si décevant jusque-là?
Hesperange a battu Pétange 0-3 mercredi soir et il y a quelques mois, on aurait dit que c’était très logique. Après 17 journées de championnat, c’est pourtant presque un gros accomplissement pour votre club. Comment avez-vous vécu ce match en retard?
Clément Couturier : J’ai encore regardé tout le match ce matin (NDLR : hier). Oui, je regarde tous les matches en intégralité le soir même ou le lendemain parce que je veux confronter ce que je vois à mon analyse à chaud. Je le fais pour moi, pour savoir ce que je fais bien ou pas. Mais sur le match en lui-même, on a fait parler notre expérience, on ne s’est pas mis en danger, on a marqué à des moments clefs… C’était abouti et ça fait du bien parce qu’on sait qu’on est très attendus! Par vous, les médias, mais aussi par nos adversaires. C’est logique et c’est pour ça qu’on sait qu’on a fait une première partie de saison décevante. Et on veut prouver à tout le monde que ce sera différent au printemps!
La première partie de saison a-t-elle été difficile à vivre?
On n’est pas bêtes! On a entendu plein de choses. Moi, j’entendais « le gars il est au top au F91 et là, au Swift, il ne met plus un pied devant l’autre!« . Mais les gens ne nous voient que sur le terrain, le week-end. Ils ne voient pas tout ce qui se passe en semaine. Nous aussi on a eu le sentiment que c’était un gâchis, ces premiers mois. Les critiques, on les a entendues et même, on peut les comprendre. Ça n’est pas forcément vexant. Enfin… ça dépend des personnes. Mais je suis lucide sur mes performances.
Moi, j’entendais « le gars il est au top au F91 et là, au Swift, il ne met plus un pied devant l’autre! »
Entre début août et mi-décembre, elles ont été insuffisantes? Parce que face à Pétange, on a senti un Couturier redevenu mordant.
Je n’ai pas changé. Je ne lâche rien. J’ai peut-être moins de qualité technique que d’autres, mais côté mentalité… Le but c’est que j’amène l’équipe dans mon sens. C’est important dans une groupe d’avoir ce genre de profil. Mais vous savez, moi aussi j’ai eu du mal à m’y retrouver, en première partie de saison. Mais tout se passait bien dans ma carrière avant Virton (NDLR : il y a joué en 2019/2020, année très perturbée par le covid) mais je me suis retrouvé pour la première fois au chômage… En début de saison, je n’étais pas très épanoui… Mais je me suis dit « tu viens de faire six mois de m…, maintenant il faut que tu montres ce que tu vaux« . Je me suis remis la tête à l’endroit cet hiver.
Quel a été le plus gros boulot pour le Swift, cet hiver? Psychologique?
Bien sûr. Car l’effectif, il est là. Et ça ne passe que par le psychologique. On veut recréer les conditions de réussite qu’on avait au F91.
Donc pas nécessairement en retrouvant un effectif plus réduit, plus compact?
Oh vous savez, quand on était au F91 aussi, on avait un effectif très étoffé. Et ça marchait! Parce qu’on tirait tous dans le même sens. Bon, c’est vrai, ce serait plus simple de jouer plus régulièrement avec le même onze, d’avoir moins de rotation. Mais cela a toujours été comme ça dans les équipes de Flavio Becca et cela a toujours marché!
Donc le Swift sera européen?
Avec ce qu’on a vécu en première partie de saison, c’est peut-être bateau ce que je vais dire mais on va prendre match après match. On vient peut-être d’en faire deux bons, mais on n’a rien fait. Mais la deuxième partie de saison sera exaltante.
Mais peut-on encore dire de votre équipe que son seul adversaire, c’est elle-même? Ou c’est impossible cette saison d’imaginer que ce groupe qu’on pensait largement au-dessus du lot puisse vraiment coller à ce poncif qu’on accole habituellement aux clubs qui maîtrisent leur sujet?
C’est difficile de se comparer aux autres, comme le Progrès, le F91… Ils ont peut-être moins d’individualités, mais ils ont un collectif qui marche vraiment bien. Nous, on en est encore à essayer de sentir un collectif, on en est encore à vouloir concerner tout le monde.
C’était ça, le « secret« du F91? Parce que finalement, peu de gens parviennent à comprendre pourquoi, avec autant de joueurs expérimentés, qui ont joué l’Europe, cela ne se passe pas mieux à Hesperange.
Notre quotidien, actuellement, c’est le genre de matches que nous avons joué contre Pétange, un mercredi soir. Et c’est aussi pour ça qu’on ne s’enflamme pas après ces deux succès contre Mondorf et le Titus. Parce que sur le papier, c’est toujours simple. Si on prend tous ces garçons qui ont joué la phase de groupes de l’Europa League, on va tout gagner, logique! Mais ça ne marche pas comme ça! Il y a toute une organisation à mettre en place et ça prend des années. On espère obtenir quelque chose encore, cette saison. On veut quelque chose au bout!
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