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[BGL Ligue] Comment le Progrès a séduit Lars Gerson


(Photo Sportspress.lu/Jeff Lahr)

Alors qu’il s’imaginait finir sa carrière en Scandinavie et disposait, à défaut, de pistes en Asie et à Chypre, Lars Gerson a finalement pris la route du Progrès. Le directeur sportif niederkornois Yannick Bastos y est pour beaucoup.

Plus qu’à toute autre vertu humaine, on dit souvent qu’on juge de la qualité d’un directeur sportif à celle de son réseau. Intronisé à ce poste l’été dernier seulement par le Progrès, Yannick Bastos (31 ans) a en quelque sorte réussi son examen de passage en attirant Lars Gerson à Niederkorn. Un deal ficelé vendredi et dont il a été la principale cheville ouvrière, lui qui a été mis sur la piste du défenseur central par l’un de leurs amis communs, l’ancien Niederkornois et international luxembourgeois Mathias Jänisch.

Entre les deux hommes, que se connaissent de la brève époque où Bastos (4 sélections entre 2013 et 2014) côtoyait Gerson en équipe nationale, les premiers échanges remontent à la mi-décembre. Gerson, qui confiait deux semaines plus tôt dans nos colonnes son souhait de poursuivre sa carrière et d’essayer d’atteindre la barre des 100 sélections (il en est à 97) avec les Rout Léiwen, venait d’avoir la confirmation que Kongsvinger, son club de D2 norvégienne où il évoluait depuis trois ans, ne lui proposerait qu’une reconversion comme entraîneur trop précoce à son goût.

«C’est en grande partie grâce à Yannick»

Mais à l’époque, ainsi qu’il l’a confié mardi lors de sa conférence de presse de présentation, «le plan» du joueur «était de rester là-bas», en Scandinavie, où il est parti adolescent pour suivre sa mère (en Norvège), qu’il n’a quittée que trois mois durant sa carrière professionnelle (pour rejoindre Santander, de février à mai 2021) et où des clubs norvégiens, suédois et islandais étudiaient son profil. C’était compter sans la détermination de Bastos, qui a maintenu un contact quasi quotidien avec le joueur à partir de la première prise d’information.

«C’est en grande partie grâce à Yannick que je suis là, reconnaît Gerson. J’ai parlé de plus en plus avec lui, et j’ai trouvé le projet très intéressant. Il a été très honnête avec moi, ça m’a plu.» Le fait que son père vive à une vingtaine de kilomètres de Niederkorn, à Longwy (France), a certainement pesé dans sa décision, tout comme la présence sur le banc du Progrès de Jeff Strasser, qu’il a également fréquenté chez les Rout Léiwen entre 2007 et 2009 (6 sélections en commun).

Au cours de sa réflexion, le défenseur a aussi sondé Mario Mutsch, un autre glorieux ancien international (102 capes) qui avait «envoyé un signal fort» (Bastos) en venant à Niederkorn pour y terminer sa carrière (2017-2019), avant d’intégrer le giron de la FLF et de devenir l’adjoint de Luc Holtz en équipe nationale. «Il m’a dit qu’ils travaillent bien ici», résume Lars Gerson, également rassuré au passage par le sélectionneur, qui n’a que très rarement eu recours à des joueurs de BGL Ligue ces dernières années.

La pression? «Il y en avait aussi à Kongsvinger»

«Pour lui, ce n’est pas un problème. Si je suis en forme, je serai toujours une option pour lui», assure le néo-Niederkornois, qui s’apprête donc à enfin découvrir la BGL Ligue, à 35 ans et plus de deux décennies après son départ de Bettembourg. Et sera fatalement attendu au tournant par les observateurs. Pas de quoi affoler ce caractère très tranquille, déjà confronté aux attentes lorsqu’il a débarqué en janvier 2022 dans «une petite ville», Kongsvinger (17 000 habitants), la 49e plus peuplée de Norvège seulement.

«C’était un peu comme ça à Kongsvinger, se souvient-il. Je suis venu avec un statut, entre guillemets, de « grand joueur », j’ai pris le numéro 10, c’était peut-être un peu con (il rit) mais il n’y avait pas beaucoup de numéros disponibles! Il y avait donc aussi de la pression, mais je vais jouer mon jeu et me concentrer sur ce qui est important.» A savoir ramener le Progrès sur le podium, son objectif du début de saison, tenter le doublé en Coupe et, sur le plan individuel, «tout faire» pour intégrer le club très fermé des « centenaires » luxembourgeois.

 

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