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Cette Jeunesse n’inspire aucune crainte à Larrière ! Mais à l’avant ?


Alexis Larrière (ici en rouge) Photo : luis mangorrinha

En recrutant Alexis Larrière comme meneur de jeu, la Jeunesse a donné de l’épaisseur technique à son projet. Cela fait peser des responsabilités sur ses épaules, mais il s’assure bien plus serein que la saison passée avec Rodange.

Dans une équipe qui a perdu Bryan Nouvier et Megan Laurent durant l’été et qui manque par là-même furieusement de leaders techniques, dans un club en manque de moyens financiers et qui ne peut pas le cacher, récupérer un meneur de jeu, c’est à la fois compliqué et vital. Du coup, la signature d’Alexis Larrière n’est fatalement pas à mettre sur le même plan que d’autres recrutements.

Un «10», ça n’a pas de prix et d’ailleurs, autant évacuer directement la question : Larrière, qui a dit bye-bye à Rodange parce que le relégué voulait diviser son salaire par deux, n’a pas eu besoin de forcer à la Grenz. «On a trouvé un bon compromis, avec une offre bien plus intéressante qu’à Rodange. Et tout le monde est content», admet le joueur.

Jusqu’à la semaine dernière, c’était surtout une base défensive qu’il restait à la Vieille Dame. Toute l’attaque est à reconstruire et cela valait bien la peine d’y mettre quelques piécettes, en attendant l’arrivée de nouveaux attaquants, qui ne devraient plus tarder. Mais Larrière, en lui-même, est déjà une garantie.

Il l’a prouvé en jouant deux ans et demi avec Rodange dans un rôle assez ingrat consistant à faire beaucoup avec pas grand-chose. Aujourd’hui, fier de porter ce nouveau projet sportif, Larrière jure que l’apparente mauvaise passe des Bianconeri, occupés à se reconstruire, n’en est pas une.

Et que le club qu’il rejoint, malgré les départs offensifs de Seydi, Fortes ou Maazou est loin, très loin d’être aussi inquiétant que pouvait l’être le relégué rodangeois : «Cela reste un club historique qui veut simplement revenir aux bases, remettre en place quelque chose qui a bien marché à une époque et ne plus se disperser. Ils veulent remettre en place des valeurs, mettre l’équipe au centre.»

«On ne prépare pas une saison galère»

C’est souvent le discours des équipes en galère. Sauf que celle-là a pour directeur sportif Jacques Muller, dernier coach à avoir remporté le titre avec la Jeunesse en 2013, dans un style économe. Est-ce crédible ?

C’est en tout cas le discours qui a servi à convaincre Larrière, pour qui ce n’est pas une nouvelle saison identique à la dernière qui s’annonce : «Je n’ai vraiment pas l’impression qu’on se prépare une saison galère, sinon, je n’y serais pas allé. Depuis une semaine et demie, à l’entraînement, je vois un coach (NDLR : Henri Bossi) qui sait quels joueurs il voulait et qui les met déjà bien en place. On est loin du niveau du Rodange de la saison passée. En ce qui concerne le jeu, ce sera autre chose.»

Le technicien formé au FC Metz se fera donc probablement plus plaisir à la Frontière, même s’il y tiendra le même rôle : «débloquer des situations, par une dernière passe, quitte à ce que ce soit sur phases arrêtées». C’est ce qu’il aurait pu déjà faire dès l’hiver 2020. À l’époque, les dirigeants avaient décidé en dernière minute qu’ils pouvaient s’en passer. En 2022, c’est hors de question.