Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le titre, c’est plié. Restent cinq clubs pour deux places européennes. Le bras de fer a commencé samedi au Hammerel, entre un RFCU et un F91 déçus.
Differdange a plié l’affaire pour de bon, samedi. On n’a plus à parler du titre. On sait. Et pour ça, il faut remercier ce choc RFCU - F91, sacrément sécurisé la plupart du temps, illuminé par quelques occasions, dont seulement deux ont fait mouche, une de chaque côté, c’est-à-dire suffisamment pour dire que le FCD03 sera champion et que les autres ont commencé à s’entredévorer pour les miettes.
Dudelange était le dernier à pouvoir fantasmer un retour sur le leader. Désormais, il est à ranger dans la même catégorie que ses poursuivants : candidat aux deux autres places. Celles qui complètent le podium. Et autant son latéral droit, Kino Delorge, que son entraîneur, Mika Pinto, ont raison en disant deux choses diamétralement opposées sur le sujet. Le premier assure que «le F91 était mieux et a perdu deux points», le second que «c’est un bon point de pris. Cela reste une bonne soirée comptable, mais on est capables de bien mieux faire dans le jeu». Faire un nul sur la pelouse d’un autre candidat à la Conference League n’est en effet déjà plus un problème, puisque le F91 a fait le «switch» mentalement : il ne joue plus la première place, mais les deux suivantes.
Et il avait bien commencé à le faire, sur la pelouse du Hammerel, s’offrant les deux seules occasions de la première période. Sur la première, Rotundo s’extirpe d’un regroupement à l’entrée de la surface, plein axe, et déclenche pour trouver le petit filet (0-1, 27e). Sur la deuxième, un exploit individuel de Kirch accouche d’un centre que Benkhedim croit reprendre sous la barre, de volée, avant que Ruffier ne s’interpose brillamment (45+5).
«Prendre un point, c’est déjà pas mal»
À ce moment de la soirée, les hommes de Pinto rentrent aux vestiaires avec seulement huit points de retard sur Differdange. Une heure plus tard, ils en auront douze dans la vue. Parce que leur deuxième période ne sera pas à la hauteur de la première et qu’ils se feront rattraper par l’évidence : ils appartiennent pour de bon au groupe des outsiders. Le Racing se charge de le lui rappeler et Yannick Kakoko a beau jeu de rappeler que son équipe n’est encore qu’une puissance en cours de développement : «Nous sommes dans un processus qui nous pousse à vouloir battre précisément ce genre d’équipes, désormais. On est déçus de ne prendre qu’un point vu notre deuxième période.»
Parce qu’il y a eu Mazié qui s’est trop emmené le ballon alors qu’il aurait pu défier le portier dudelangeois en tête-à-tête, il y a eu Mabella, difficilement tenable, qui a buté sur un Decker rageur alors qu’il s’est ouvert le chemin du but, mais qui a aussi contré Desprez, voyant filer le ballon d’un rien à côté. Trois actions comme autant de répliques de l’égalisation de Pina Gomes, d’un tir puissant, quand Giesteira l’a isolé à droite de la surface au terme d’un joli mouvement collectif (1-1, 52e). Finalement, Delorge veut revoir son jugement, au moins un peu : «Il était important de ne pas encaisser de deuxième but, à la fin. Soyons réalistes : prendre un point sur le terrain du RFCU, c’est déjà pas mal.» Ça pourrait valoir une place en Conference League, fin mai.
