Hamm – F91 et Progrès – RFCU en sont à leur quatrième reprogrammation. Et le froid menace de les reporter de nouveau.
Que les choses soient claires – ou, comme l’a signalé la fédération dans un communiqué «afin d’éclaircir tout doute» –, les rencontres en retard de la 1re journée de BGL Ligue, initialement prévues fin août, annulées pour cas positifs de coronavirus et reprogrammées deux fois depuis mais annulées autant de fois… auront bien lieu.
«Elles seront disputées comme planifiées», indique encore le département national, à Mondercange, qui s’appuie sans doute sur la certitude que les tests antigéniques dont on parle depuis plusieurs jours seront bien effectués, comme s’y sont engagés les clubs.
Mais régler la question de ces cotons-tiges à enfiler dans le nez de plus d’une centaine de joueurs et membres de staff ne fait malheureusement pas tout, même si c’est un préalable important.
«Il faudrait un miracle pour jouer ce mercredi soir»
Les quatre coaches concernés par les matches en retard de ce mercredi soir semblent en effet s’être passés le mot. «On devait s’entraîner sur gazon lundi, on n’a pas pu à cause de la neige. La météo annonce que ce sera encore pire mercredi, je ne vois pas comment on fera», indique ainsi Pedro Resende, celui de Hamm. De manière assez curieuse, son adversaire du jour, Carlos Fangueiro, a vu des photos de la pelouse du Cents, lui aussi lundi. Et pour lui non plus, pas de place au doute : «Je ne vois pas comment on pourra y jouer ce mercredi.» Sur l’autre rencontre du jour, on n’est pas beaucoup plus optimiste.
Stéphane Leoni, l’entraîneur du Progrès : «Ce mercredi soir, il fera -8 °C, il faudrait un miracle pour pouvoir jouer. Rien que lundi soir, à -1 °C, mes gars étaient déjà congelés.» Régis Brouard, celui du RFCU : «Nos terrains à nous aussi sont gorgés d’eau. Alors je veux bien qu’on nous envoie au match et qu’on nous dise de nous démerder mais là, je crains que ce ne soit juste pas possible.» Et pourtant, à quatre voix, ils l’ont tous redit, haut, fort, ils ont «envie de jouer». Mais la santé de leurs gars, déjà éprouvée par la série de deux ou trois simples matches amicaux après plusieurs mois sans football, les inquiète bien plus que la perspective de remettre encore une fois. C’en est à se demander si cette affaire ne contient pas, en germe, la certitude qu’aller au bout de cette saison relève de l’utopie.
Le F91, par la voix de son coach, a indiqué qu’il proposerait éventuellement un inversement de la rencontre, pour jouer au stade Jos-Nosbaum. Il serait intéressant, puisque l’occasion risque de se présenter, d’en profiter pour vérifier la flexibilité du football luxembourgeois en ces temps de crise. On craint de connaître la réponse. À défaut, on finira la 1re journée à un autre moment. Après tout, on n’est plus à une semaine anglaise près…
Julien Mollereau