Swift – Progrès, dimanche, pourrait constituer un tournant majeur dans la course au titre. Qui sont les hommes qui peuvent avoir une influence sur le choc ?
Six mois après le 2-0 de l’aller, au stade Jos-Haupert, les dynamiques sont différentes, mais les joueurs aussi, le sont. La moitié de chacune des deux équipes devrait se retrouver chamboulée. Et le sort de cette rencontre qui pourrait potentiellement remettre les perdants à huit longueurs du leader, se retrouvera largement aux mains de garçons n’ayant pas forcément vécu la première opposition. Un choc entre trois duels.
Holzhauser contre Flauss
Le canonnier contre le mur
Dans le coin rouge, l’Autrichien Raphael Hozhauser, 31 ans. Dans le coin jaune, le Français Sébastien Flauss, 34 ans. À gauche, un homme qui a pris à sa charge la production offensive du champion en titre en étant impliqué sur 83 % des buts de son club depuis la reprise (4 buts et 1 passe). À droite, un homme revenu aux affaires après avoir abandonné son statut de n° 1 au jeune Latik et qui fait, depuis, des merveilles avec quatre clean sheets sur ses cinq derniers matches. On appelle ça un vrai retour de flamme.
Si ce duel entre trentenaires expérimentés est si important, c’est qu’il avait, avec d’autres personnes dans le rôle-titre, tenu le haut du pavé à l’aller : Eldin Latik, à la place de Flauss, avait réalisé un match époustouflant, écœurant l’attaque hesperangeoise à lui seul, héritant même d’une double prime offerte par ses dirigeants pour sa performance. C’est comme ça que le Progrès, malmené, a fini par s’imposer contre le cours du jeu. Pas anecdotique du tout.
Ferrara contre Duarte
Les dragsters vont se percuter
Le Belge Luca Ferrara est l’une des immenses satisfactions de la première partie de saison côté hesperangeois. Il a été l’un des rares garçons à apporter une forme de fraîcheur bienvenue, depuis son couloir droit : 3 buts et 2 passes décisives en dix rencontres, qui viennent couronner une activité débordante de percussion. En fait, depuis la relégation de Clément Couturier dans le loft réservé aux «exclus», Ferrara est tout bonnement le meilleur joueur de cet effectif pourtant plein de joueurs expérimentés.
Face à lui, dimanche, il va trouver un garçon qui a encore marqué les esprits le week-end passé, face à Schifflange : après seulement huit matches et 404 minutes de temps de jeu en 2021/2022 avec le Progrès et deux ans d’exil américain du côté de Grand Canyon, Clayton Duarte est revenu pour faire des étincelles. Le garçon formé au FC Metz (contre Anderlecht pour Ferrara) a profité de la suspension de Karayer dans le couloir pour en faire sa chose, affichant les mêmes qualités renversantes que le Belge, qu’il trouvera sur son chemin et avec lequel il devra faire assaut de vitesse. Duel de dragsters!
Martins contre Schmid
Si le premier commet trop de fautes…
Simão Martins, côté gauche, c’est un peu la garantie musclée de Hesperange, cette saison. Ceux qui ont eu la chance d’assister au plein de rebondissements Swift – Pétange (3-3) de la reprise, ont vu que le garçon était revenu aux affaires avec tous les attributs qui l’ont caractérisé en 2023 : un fighting spirit de gars pour qui une victoire s’accommode d’un investissement total dans les duels.
Mais l’ancien joueur de D2 lusitanienne (Trofense) n’aura pas un perdreau de l’année, en face. Jonathan Schmid : recordman français des matches disputés en Bundesliga. L’Hesperangeois peut éventuellement partir du principe que l’ailier n’est pas encore totalement au point pour lui imposer un défi physique, mais il devra éviter de concéder trop de fautes. Schmid a en effet prouvé encore une fois contre Schifflange à quel point il est d’une précision diabolique sur phases arrêtées. Et à l’aller, ce sont deux phases arrêtées qui avaient fait autant de différences en fin de match, grâce à Almeida. Le Belge n’est plus là, mais il semblerait que son remplaçant soit au moins aussi costaud dans l’exercice…