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[BGL Ligue] Ça pourrait coûter cher au Titus


C'est avec un extraordinaire Pimentel devant la défense que le Fola a fait main basse sur la rencontre. (Photo : Luis Mangorrinha)

Pétange peut-il décider de changer de coach ? La question semblait dans l’air avant ce match. Alors après cette nouvelle défaite au terme d’une rencontre mal maîtrisée…

Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu un arbitre mettre en garde une équipe pour gain de temps avant même la fin du quart d’heure de jeu. M. Kopriwa a-t-il extrapolé sur les difficultés du moment de Pétange ? Sur son impératif besoin de points ? On a fini par se poser la question quand il a mis en garde pour la seconde fois à la 19e, Barela cette fois : les hommes d’Ismaël Bouzid étaient-ils donc déjà entrés si tôt en résistance dans l’espoir de remonter vers le ventre mou ?

Il faut dire que les Pétangeois ont connu un début de match idéal lundi soir, marquant dès la 3e minute sur un dégagement de la tête un peu court de Dikaba au premier poteau, sur coup franc. Seul au second, Sefil croise une volée que repousse Hym, mais Maah est le seul à suivre pour pousser au fond sans la moindre opposition (1-0). Dès lors, le raisonnement de M. Kopriwa se tient : non seulement le Fola fait main basse sur le ballon, mais en plus, le Titus, qui n’a pas encore encaissé le moindre but à la maison cette saison, a le droit de se dire que cela peut suffire. Bijelic, chaud comme la braise à longue distance quelques jours plus tôt à Niederkorn (un but en lucarne et un poteau), rase encore le montant (10e), mais ensuite, on n’y voit plus que de l’Eschois.

Avec tant d’occasions, cela devait finir par arriver

Grandjean demande des projections rapides et les premières occasions vont tomber. Hadji ne se couche pas assez sur un centre en retrait de Diallo (24e), qui lui-même déchire sa tête dans le dos de Sefil, à deux mètres du but, sur un excellent centre d’un Ouassiero aligné à gauche (30e) et auteur d’une percée monstrueuse qui va aboutir à un ballon sur le poteau (37e).

Et là, encore, la pression est diffuse. Le club eschois va encore accélérer un peu plus au retour des vestiaires, pour remporter un match qui pourrait très concrètement coûter son poste à Ismaël Bouzid pour défaut de résultats et malgré de très belles choses dans le jeu… avant cette rencontre. Il eut été ironique mais pas immérité qu’il obtienne un répit après une victoire à l’issue d’un des matches les plus compliqués de son équipe depuis la reprise.

On en est encore loin quand Drif transperce la défense en solitaire mais ne trouve que le petit filet (47e), quand Diallo décroise sa tête juste au-dessus de la barre (52e), ou, comble du manque de réalisme, quand Bensi, servi par Pimentel, élimine Barrela mais met son ballon à côté, plutôt que dans le but totalement vide (63e), quand Delgado fracasse la barre (78e).

Plaqué par Laurienté dans la surface, Hadji avait fini par faire parler la logique sur penalty (1-1, 75e) et Drif, énorme dans ses incessantes provocations, enveloppera une merveille de ballon dans le petit filet (1-2, 87e). Le Fola remonte sur le podium. Le Titus est à la cave. Et peut-être à la recherche d’un coach.

Julien Mollereau