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[BGL Ligue] Balayé en avril au Galgenberg, le F91 prend une revanche éclatante


Manu Cabral (en orange, au second plan, à droite) a été le seul rempart entre une grosse défaite face au leader dudelangeois et un gros carton. Photo : jeff lahr/tageblatt

Laminé au Galgenberg en avril pour sa pire défaite en DN dans ce siècle, le F91 est venu s’imposer en leader autoritaire sur la pelouse du champion, lui mettant une belle claque… qui aurait pu être plus lourde avec une telle physionomie.

À 18 h 02, le F91 avait déjà acquis au moins une petite certitude, sans grand intérêt mais qui lui a prouvé au moins que son choc ne partait pas sur les mêmes terrifiantes bases que la saison passée (une défaite 5-0 avec deux expulsions) : en avril, il était mené avant même la fin de la première minute de jeu sur une erreur individuelle plein axe et sept mois plus tard… c’est l’inverse. Après s’être vu refuser un premier but sur hors-jeu après seulement 45 secondes, Dudelange frappe fort. Hassan récupère devant Grisez et cherche Bettaieb sur la profondeur, grâce à un ballon croisé. Surpris, Klein ne peut intervenir et l’attaquant dudelangeois pique magnifiquement au-dessus de Cabral (0-1, 2e).

Le Fola rate ses occasions de revenir sur phases arrêtées

Ce match sera magnifique si l’on aime les équipes qui se rendent coup pour coup. Puisque dès la 7e, sur une invraisemblable hésitation d’Esposito, sorti de sa surface mais s’estimant trop court face à Boutrif (avant d’y retourner en urgence pour contrer l’attaquant en taclant), le Fola manque de revenir. Le club eschois, globalement maître du ballon, s’appuiera ensuite toute la première période sur une arme qu’on ne pensait pas si majeure face à une défense de costauds comme celle que présente le F91 : les phases arrêtées. Et plus particulièrement sur Delgado et son impressionnant timing. Le défenseur central va raser le poteau (13e) avant de le prendre de plein fouet (45+1).

Des occasions de revenir avant la pause, les hommes de Grandjean en auront d’autres. Notamment sur deux tirs de loin. L’un capté par Esposito à ras de terre, bras bien tendus (37e) et sur un ballon qui passera juste au-dessus de la barre expédié par un Dragovic encore convaincant dans l’entrejeu (39e). Ce qui ne sauvera pas sa place en deuxième période puisque son Fola sera alors mené 0-2 et obligé de courir après le score. Donc de multiplier les options offensives en faisant entrer Omosanya.

F91 : terrifiant en contre… pour faire briller Cabral

Et le leader dudelangeois n’a pas volé une telle avance pour son retour aux vestiaires. Bettaieb perd un duel en face-à-face avec Cabral (25e) et gère mal un contre à trois contre deux en servant Hassan en position de hors-jeu (26e), Hassan voit son tir en position excentrée filer devant le but (42e). Et au milieu de tout ça, Morren a surgi sur un deuxième ballon pour glisser à Sinani, dans le dos d’une défense surprise. Après avoir trompé Cabral à ras de terre, le meneur aura la courtoisie de ne pas fêter son but face à son ancien club (0-2, 32e).

L’opération rachat de la deuxième période va tourner au fiasco pour les Eschois. Un nombre assez dingue de pertes de balle dans des endroits où il ne faut justement pas le perdre vont exposer le champion. Diallo, mal servi par Mustafic (55e) et d’une tête pour quelques millimètres à côté (66e) ne ramènera pas son équipe. C’est plutôt Cabral qui l’empêchera de sombrer. Dans sa lucarne devant Sinani (54e) puis sur quatre face-à-face en contre, devant Bojic (48e) et trois fois devant Hassan, écoeuré (68e, 70e, 75e). Mais sur une immense ouverture de Cools, Van den Kerkhof se montrera  moins frileux et finira le job bien en amont (0-3, 59e). Sacrée revanche!

Julien Mollereau