Le président de la FLF appelle… les coaches à ne rien envenimer. Vise-t-il Jeff Strasser ?
Jack Mmaee n’est plus seul. Kevin Malget aussi aurait subi une agression lors des échauffourées de fin de match, samedi, au Petz, lui que l’on voit s’approcher de Sanali sur les vidéos, avant que ce dernier ne le projette au sol, entraînant l’intervention de Mmaee, qui pourrait porter plainte contre… Lybohy, que le club a identifié comme l’agresseur qui lui aurait (aussi) cassé le nez. C’est ce qui ressort du rapport de M. Morais qui s’appuie sur… des déclarations du président wiltzois, Michaël Schenk, M. Morais s’avouant incapable de confirmer ces assertions.
Bref, un rapport qui ne fait pas énormément avancer les choses puisque le trio arbitral s’avoue incompétent à juger autre chose que la chronologie des événements et qu’il ne peut s’appuyer que sur la version d’une des deux parties. Et ce n’est pas la seule chose qui frustrera les dirigeants… niederkornois puisque ces derniers disent que l’arbitre leur a assuré avoir entendu les soi-disant cris de singe ayant escorté Lybohy à sa rentrée aux vestiaires après son expulsion, dans les arrêts de jeu de la première période. Or pas un mot là-dessus, sur les documents que nous avons pu consulter.
Philipp vise-t-il Strasser ?
Ce rapport, finalement, dit quand même quelque chose : Lybohy était potentiellement sur le terrain alors qu’il n’aurait pas dû y être puisqu’il avait été expulsé. Mais un nombre incroyable de supporters l’étaient aussi alors qu’ils n’auraient pas dû. Un problème pour Wiltz, déjà pointé du doigt par l’arbitre après le match de Strassen? M. Morais pointe en tout cas que sa sécurité n’était «pas assurée sur le trajet» de retour aux vestiaires. «Malheureusement, mes assistants et moi sommes restés pendant un temps relativement long sans qu’aucun responsable de la sécurité ne soit avec nous.»
Dans la foulée, Paul Philipp a tiré la sonnette d’alarme. Le président de la FLF a constaté une «dégradation lente, mais inquiétante des valeurs du football». Dans un courrier adressé à tous les présidents de DN dont nous nous sommes procurés copie, il invite les responsables à «intervenir». Plus étonnant, le patron du foot luxembourgeois pointe du doigt le fait que, selon lui, «l’agressivité émane de nos propres rangs, souvent du banc des entraîneurs». Ce serait elle, selon Philipp, qui ferait monter la tension et l’agressivité, transmettant «une image catastrophique du foot luxembourgeois». On a du mal à croire qu’il ne vise pas certains techniciens et, au vu des débordements survenus lors de ce match précisément, cette missive est clairement à charge. Il ne manque plus qu’un nom à mettre dans ce texte à trous. Est-ce Jeff Strasser qu’il cible, ce dernier ayant eu beaucoup d’échanges avec le public samedi? Ou Paul Philipp a-t-il d’autres exemples en tête?
Pas un mot sur les spectateurs, par contre, ni même sur la façon dont les clubs devraient être dotés d’armes un peu plus concrètes pour gérer certains cas.