Pascal Carzaniga parle attaquants avant le choc entre son Swift et le leader qu’est le Fola, ce dimanche.
Ce match, c’est une finale ?
Au niveau comptable, c’est sûr. Si le Fola nous bat, il aura fait un grand pas vers le titre et, de notre côté, il faudra se contenter de jouer pour la deuxième place. On en est conscients, c’est notre dernière chance. Il ne faut surtout pas être battus. Ou disons plutôt comme ça : un match nul, c’est bien, gagner, c’est mieux.
Il faudra donc être plus réalistes contre le Fola que face au Progrès, quelques jours plus tôt.
Ah c’est sûr que face à Niederkorn, il nous a manqué la concrétisation. On ne peut pas gagner un match avec six occasions franches ratées. En plus, j’ai compté, elles sont toutes tombées après notre égalisation. C’est-à-dire qu’en 36 minutes, on rate six occasions. Une toute les six minutes. C’est énorme.
Surtout que vous inscrivez votre but sur l’action sans doute la moins évidente à finaliser.
La différence, c’est qu’à ce moment, c’est Stolz qui avait le ballon…
J’espère être le porte-bonheur d’Hakim
Comment se passent les relations avec votre joueur allemand, un pion essentiel de votre dispositif tactique ?
(Il sourit) Eh bien, j’ai un traducteur. En fait, non, j’en ai deux : Antoine Mangione (NDLR : le préparateur physique) ou Tom Schnell, qui est assez proche de Stolz. Je leur fais une totale confiance et ils sont toujours dans la confidence de nos échanges. Enfin, là, quand Tom n’est pas là, c’est Ken Corral qui s’y colle.
Les deux clubs, en compagnie d’un F91 qui s’accroche, se livrent un duel sans merci. Et dans l’ombre, deux hommes bataillent entre eux pour le titre de meilleur buteur, mais qui finira devant : Samir Hadji ou Hakim Abdallah ?
Il y a combien d’écart entre les deux ? Trois buts ? Je leur souhaite déjà de rester en forme jusqu’au bout de la saison, y compris Samir puisque je connais bien sa famille et qu’avec lui, le Fola a un peu l’homme de l’année. Il réussit parfois à les sortir de situations délicates et c’est comme ça en football : quand tu as un bon gardien et un bon buteur, en général, tu as une bonne base. Eux, ils ont les deux. Ils ont même deux bons gardiens ! Moi, c’est l’inverse, j’ai un bon gardien et deux bons buteurs. Mais moi, je peux mettre les trois ensemble sur le terrain ! Mais pour revenir à la question, je pense que Samir et Hakim peuvent facilement encore marquer sept à huit buts cette saison. Mais j’espère être le porte-bonheur d’Hakim : sous mes ordres, Julien Jahier et Omar Er Rafik ont déjà été sacrés meilleurs buteurs. On dit jamais deux sans trois non ?
Entretien avec Julien Mollereau