S’il juge sa jeune équipe «sur le bon chemin», l’entraîneur eschois Stefano Bensi, conscient des progrès qu’elle doit encore afficher, vise d’abord un maintien plus tranquille que celui obtenu en mai.
Le plus dur est-il passé pour le Fola, sauvé sur le fil au terme d’une saison particulièrement éprouvante?
Difficile à dire, mais on a su garder 80 % voire plus du cadre de la phase retour. Ça montre que j’en étais content, et que je voulais continuer de travailler au maximum avec les joueurs à ma disposition. On a juste fait monter trois-quatre jeunes et fait des transferts sur les positions où on devait compenser des départs, et celles où on n’avait qu’un joueur sur la phase retour. Maintenant, le plus dur va-t-il arriver ou est-il derrière nous? Pour moi, il faudra confirmer ce qu’on a fait ces derniers mois et essayer de progresser encore, car selon moi, on est sur le bon chemin, mais quelques petits détails ont fait qu’on a pris moins de points qu’on ne l’aurait pu sur la phase retour, comme contre le Swift (défaite 0-1 dans le temps additionnel, 21e journée), où on peut gratter 1-0, voire marquer en deuxième, le Racing (1-1, 29e j.), où on doit gagner par trois buts d’écart, ou à Strassen (défaite 1-0 dans les derniers instants, 30e j.) où on ne marque pas et on finit par prendre un but. Là-dessus, il faut progresser.
Les trois dernières saisons
2022/2023 : 13e de DN (26 pts)
2021/2022 : 3e de DN (62 pts)
2020/2021 : 1er de DN (68 pts)
Ce Fola peut-il cette fois jouer plus que le maintien?
L’objectif principal reste de se maintenir avant la dernière journée : même si c’est beau, pour le pays et les supporters, d’avoir un barrage, le club a besoin de cette tranquillité. Mais on s’est fixé un objectif collectif, qui restera en interne, sur lequel le staff et les joueurs étaient très proches. Ça montre qu’on est sur la même longueur d’ondes. Si on l’atteint plus tôt que prévu, ça ne voudra pas dire qu’on est en vacances : on essaiera alors d’aller plus haut.
21 ans de moyenne d’âge, c’est très jeune, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de qualité
Vous avez essentiellement recruté des prospects. Pourquoi ne pas avoir pris davantage de joueurs d’expérience?
Parce que je suis un coach qui essaie de donner leur chance aux jeunes, de leur ouvrir la voie comme on l’a aussi fait pour moi quand j’avais 16 ou 17 ans. C’est important, pour les jeunes, de connaître leur première expérience, de se voir ouvir les portes pour aller plus haut. Certains arriveront peut-être à signer à l’étranger, d’autres dans des top clubs du Luxembourg, peut-être seront-ils appelés en équipe nationale et ce mérite-là vaut parfois plus qu’une médaille. Et puis, il n’y a pas que des jeunes dans le cadre, il y a un certain équilibre entre jeunes et moins jeunes. On a une moyenne d’âge très basse, autour de 21 ans, c’est très jeune, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de qualité. On a un groupe assez homogène, équilibré sur tous les postes. On n’a pas seulement onze joueurs qu’on est obligés d’aligner, mais de vraies options, c’est bien.
Compte tenu de vos moyens du moment, récupérer Michael Omosanya, c’est l’un des coups de l’été, non?
Au début, quand on a parlé de Michael, je me suis posé beaucoup de questions, car je l’ai connu comme joueur dans le vestiaire : on savait tous que niveau discipline et mentalité, ce n’était pas top, mais aujourd’hui, après deux semaines avec nous, je dois dire qu’il a totalement changé. Il a compris beaucoup de choses en allant à Trèves, et il sait que pour repartir à l’étranger ou trouver un projet dans le top 3 ou 4 au Luxembourg, il doit faire les efforts et une grosse saison. C’est un très bon plus pour l’équipe en ce moment, mais il a eu une blessure, de longues vacances et accuse donc un retard physique. On va peut-être le gérer différemment des autres pour qu’il puisse être performant.
En l’absence de Julien Klein, malade, qui sera le capitaine?
Julien est sur la liste, maintenant il faut voir s’il va récupérer et s’il pourra rejouer. Mais tant qu’il sera au club, il restera le capitaine. En son absence, c’est Manu Cabral qui va prendre la responsabilité, comme il l’avait fait en fin de saison. Il est celui qui prend le plus ses responsabilités, il prend la parole dans le vestiaire, dit les choses comme il les sent et même si, parfois, ça ne plaît pas à ses partenaires ou à son coach, je préfère avoir un joueur honnête, direct et qui dit ce qu’il a à dire. Et sur le terrain, il parle aussi beaucoup, il dirige bien l’équipe, donc il n’y a pas de raison de changer.
Départs : Daniel Martins (études), Lenny Almada (RFCU), Denis Ahmetxhekaj (RFCU), Brice Bernard (Kehlen), Dino Sabotic (Pétange), Lucas Correia (Swift), Bruno Correia (Strassen).
Arrivées : Noa Kipper (Trémery/Fra), Henoc Isamène (Villerupt-Thil/Fra), Nathan Rooms (Standard/Bel), Ricky Bea Ecke (Steinsel), Tiago Marques (libre), Lenny Liénafa (Walferdange), Michael Omosanya (r.p. Trèves/All), Yuanis Mokou Temdieu (Budduso/Ita), Joyce Tshitoku (Deinze/Bel).
Gardiens : Emanuel Cabral, Jordy Cabral, Evan Da Costa, Noa Kipper.
Défenseurs : André Ferreira, Nathan Rooms, Julien Klein, Mohamed Camara, Jordan Tawaba, Diego Colonato, Vasco Silva, Joyce Tshitoku, Wesley Orville, Hénoc Isamene, Lionel Amou.
Milieux : Brandon Lima, Fabio Cerqueira, Ilyes Jeridi, Ricky Bea Ecke, Dani Freitas, Tiago Marques, Issam El Alami, Rui Costa, Gianluca Tautaro.
Attaquants : Fred Paulus, Michael Omosanya, Lenny Liénafa, Jules Diallo, Mattia Bartoletti, Yuanis Mokou Temdieu, Yanis Lahrach, Kévin Quinol, Oskar Ekeberg.