Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Swift pouvait envisager de prendre seul la tête du classement. Il a plutôt un gros coup sur la nuque contre un promu d’un réalisme affolant.
Le Swift ne nous avait pas encore habitué, cette saison, à un départ aussi catastrophique que celui offert sur le synthétique surchauffé de Bettembourg, un promu qui n’a pas encore pris le moindre point. Mais ce sont vingt minutes littéralement catastrophiques défensivement parlant, que vont se permettre les hommes d’Emmanuel Da Costa, qui vont le payer cash.
Alors qu’il faut un retour express de Belameiri pour reprendre Couto Pinto, parti seul au but (5e), l’attaquant va se venger en frappant deux fois. Presque en bout de chaîne d’une action collective de classe à base de jeu en une touche, il décale Merino de l’autre côté de la surface qui croise bien un tir puissant (1-0, 13e). Puis oublié aux six mètres, sur un petit centre à ras de terre de Moreira, il ne pouvait pas rater la cible (2-0, 17e).
Bassène aussi fait le boulot pour empêcher Hesperange d’y croire un peu
C’est déjà fou, alors, de voir Bettembourg aux commandes sur ce score à la demi-heure de jeu. Mais le promu va une nouvelle fois bénéficier des largesses du champion 2023 autant que de son invraisemblable réussite devant le but, avant la pause : centre précis de Bonet à ras de terre, reprise plat du pied de Mendes, qui croise et bat Dupire, qui esquisse pourtant un geste désespéré (3-0, 34e).
Hesperange change, avant même le repos, trois joueurs d’un coup. Et… manque de prendre un quatrième but mais heureusement pour lui, Dupire est solide seul face à Couto Pinto, qui a intercepté une mauvaise passe de Nguinda (45e).
On s’attend à un retour des vestiaires tonitruant. Il ne surviendra pas. Le Swift est confit par la chaleur. Bouhmidi trouve un peu de profondeur mais il est régulièrement pris au piège du hors-jeu. Il va rater une volée qu’il expédie sur Bassène, alors qu’il est dans les six mètres (62e), mais ce raté-là, dans l’optique de la course contre-la-montre engagée, est moins gênant que ce plat du pied de Nouvier repoussé sur sa ligne par le portier quelques secondes plus tôt.
Djetou, au bout d’un effort solitaire de soixante mètres, manquera encore d’infliger une humiliation encore plus cuisante au Swift mais ne trouvera que le petit filet (66e), quand Bonet forcera Dupire à une parade au sol (74e). Et Gomes tentera lui un lob de soixante mètres qui tapera le poteau du Swift (79e). Moralité : on était presque plus près du 4-0 que du 3-1, en fin de partie. Incroyable mais vrai.
Julien Mollereau
