Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Fola, qui est apparu encore un peu convalescent dimanche, a enchaîné un deuxième succès de rang dans un match où il y a eu à boire et à manger pour les joueurs eschois.
Rejoint au tableau d’affichage à dix minutes de la fin, le Fola a eu les ressources nécessaires pour aller chercher les trois points.
Après un début de championnat des plus compliqués (2 sur 12), on n’ira pas jusqu’à dire que le Fola est de retour à son meilleur niveau, mais les hommes de Jeff Strasser, malgré une infirmerie bien garnie viennent d’enchaîner un deuxième succès de rang après celui gagné 0-4 à Strassen. Et c’est sans doute ça le plus important. «Après un mois très difficile, cela fait beaucoup de bien», confirmait Samir Hadji, l’attaquant eschois. «On va essayer de rattraper une partie de nos retards au classement.
Pour la première place, il faut être réaliste, cela va être compliqué (NDLR : le Fola compte 10 points de moins que le leader niederkornois). Attraper une place européenne en fin de saison, ce serait déjà un bon début. Et c’est désormais notre objectif.»
«Marquer, c’est comme le ketchup»
Autre élément positif vu hier, la réaction qui a suivi l’égalisation pétangeoise à 2-2 à la 79e minute. Les Folamen ont réussi à trouver les ressources pour repasser devant dans les cinq minutes qui ont suivi. «Le mois dernier, on n’arrivait pas à renverser ce genre de situation. Le coach a pas mal insisté là-dessus ces derniers temps», continue le Franco-Marocain. «Sur le fait de rester confiant et calme, même quand notre adversaire recolle au score. Car on possède toutes les qualités nécessaires pour refaire la différence. On y est arrivés cette fois. Et ça, même si on a pris deux buts bêtes, sur des phases arrêtées.» Un succès arraché sur une réalisation d’un Samir Hadji qui a réussi un doublé face au Titus. Lui dont on avait souligné qu’il ne marquait pas assez depuis les trois coups début août. «Peut-être que je ne créais pas assez d’occasions. Là, cela fait trois buts en deux parties. Comme l’on dit certains grands attaquants : « Marquer, c’est comme le ketchup. Quand on pousse un peu, tout sort d’un coup »», se marre-t-il.
Voilà pour le positif. Dans l’autre colonne, on notera toutefois que le Fola a semblé s’endormir sur ses lauriers en deuxième période, alors qu’il menait 2-1. Et, au final, au vu de la deuxième période, Pétange n’aurait sans doute pas volé le point qu’il détenait encore à six minutes de la fin grâce au penalty obtenu par Gashi et transformé par Banza. «On a eu des temps forts et des temps faibles. Lors de ces derniers, on a couru derrière la balle.
Et ce n’est pas le Fola que je connais», confessait encore Hadji. «Je pense que c’est juste une histoire de concentration et d’afficher plus d’envie encore sur le plan défensif.» Le grand Fola devrait donc bientôt être de retour.
Julien Carette
Alors qu’on soulignait en fin de semaine dernière que l’infirmerie du Fola, qui affichait quasi complet ces derniers temps, avait tendance à se vider, deux joueurs sont venus hier à nouveau grossir les rangs. Il y a tout d’abord eu Mehdi Kirch qui est sorti après 25 minutes et cela ne sent pas très bon pour l’arrière gauche. «On craint pour le ligament latéral interne de son genou», expliquait son coach. Le joueur, lui, glissait avoir «entendu son genou craquer. Et quand je lève la jambe, c’est comme s’il ne tenait plus…»
Le Slovaque Peter Chrappan, lui aussi, souffre du genou. «Il faudra voir si le ménisque est touché ou non», grimaçait un Jeff Strasser qui a forcément dû remodeler sa défense en cours de rencontre. Si on avait commencé avec un quatuor (de droite à gauche) Mersch – Klein – Chrappan – Kirch, c’est bien Laterza (qui effectuait son retour à la compétition) – Klein – Sacras – Mersch qui a terminé.
