Accueil | Sport national | [BGL Ligue] 54e minute maudite pour Wiltz, bénie pour la Jeunesse

[BGL Ligue] 54e minute maudite pour Wiltz, bénie pour la Jeunesse


Pelouse esquintée, ciel bas, multitudes de duels, voilà le résumé d'un duel fatalement injouable. (Photo : Mélanie Maps)

Dans un match rendu complètement fermé par la météo et l’état du terrain, tout a basculé un peu avant l’heure de jeu, sur l’expulsion de Dachelet suivie, juste après, de l’ouverture du score de Deruffe.

Absolument rien à signaler en première période. Ou si : de la pluie, du vent et de la boue. Bien que certaines petites faiblesses de la défense eschoise auraient pu permettre à Wiltz de porter éventuellement le danger : les relances parfois un peu molles de Brito ou les difficultés de Kyei, remplaçant un peu lourd de Moreira de Sousa, devant la vivacité du petit nouveau côté nordiste, Diakiese, heureusement pour la Jeunesse assez maladroit quand il s’agissait de profiter de ses débordements.

La Vieille Dame a quand même eu deux demi-opportunités qui, mises bout à bout, ne font même pas une occasion complète. Un tir à angle très fermé de Maazou, repoussé par Schon (36e). Et sur le corner qui a suivi, à la retombée d’un duel aérien à six ou sept bonshommes, Diomandé, allongé par terre a tenté un petit coup de vice en cherchant à pousser du bout du pied, mais avec la puissance qui aurait mis un nourrisson.

Deruffe, seul éclair du match

M. Durieux a renvoyé tout le monde sur ce triste constat qu’il fallait se contenter de quatre cartons jaunes et que les machines à laver auront besoin de tourner deux fois pour rendre leur éclat à des maillots maculés.

C’est parce que Kyei face à Diakiese, c’est trop risqué, que Jeff Strasser fait entrer Merces au poste d’arrière droit et remonter son beau bébé d’un cran, à la place de Bernard. Mais ce n’est pas ce qui changera le cours du match. À la 54e minute, un ballon en profondeur vers Maazou, en train de démarrer, voit une intervention limite de Dachelet, qui y récolte son deuxième jaune. Wiltz est à dix et bientôt derrière au score : sur le coup franc qui suit, Nouvier trouve le mur, mais Deruffe jaillit à l’entrée de la surface pour tromper Schon sur sa gauche (1-0).

Même en infériorité numérique, les joueurs de David Vandenbroeck poussent pour revenir, mais dans ce qui est devenu une piscine impraticable, revenir au score ne relève désormais presque plus que du hasard : les passes ne font plus trois mètres avant que le ballon ne s’immobilise. Roselli, qui a planté deux buts sur coup franc direct en préparation pour les Nordistes, en enverra un quatre bons mètres au-dessus (72e). La minuscule chance est passée, même si Cornet, à la dernière minute du temps réglementaire et bien hors-jeu, fera passer un dernier frisson sur une remise d’Ibrahimovic de la tête.