BGL Ligue (20e journée). Le F91, qui n’a connu que la victoire en 2015, n’a pas fait d’exception avec la venue de Rosport, hier. Et comme en plus, le Fola a perdu…
Les Dudelangeois ont confirmé leur impressionnante forme et permis au secteur offensif de passer un joyeux après-midi. (Photo : Julien Garroy)
Dudelange a gagné son dixième match consécutif toutes compétitions confondues hier mais pour être franc, le seul chiffre qui l’intéresse, c’est celui qui dit qu’il ne compte plus qu’un point de retard sur le Fola. On est évidemment très loin de cette équipe qui se traînait à la 4e place cet hiver. Pour le symbole, aucun des trois premiers buteurs d’hier (Da Mota, Deligny et Jahier) n’avaient marqué en première partie de saison. Tout est dit.
Non contents d’avoir sapé le moral du Fola en l’éliminant de la Coupe il y a huit jours, les joueurs de Sébastien Grandjean sont en train de combler bien plus vite qu’ils ne l’espéraient l’écart avec le leader. « L’idéal, c’était d’avoir maximum trois points d’écart avec le Fola le 10 mai (NDLR : jour où le F91 ira au Fola pour la 24e journée). On est clairement en avance sur nos temps de passage, tant mieux », souriait Jerry Prempeh au coup de sifflet final.
Au regard du tableau, cette « finale » du 10 mai au Galgenberg est plus que probable. Conjugué au coup de pompe du Fola, le fait que le F91 ne connaisse que la victoire en 2015 peut laisser augurer des choses encore plus tranquilles pour le champion…
> Da Mota encore excellent
Ce n’est pas la venue de Rosport qui pouvait changer quoi que ce soit à la tendance. Le promu a résisté comme il le pouvait pendant presque une mi-temps, mais on a vite compris qu’hier, tout n’était qu’une question de patience. Suffisait d’attendre quand le F91 allait se décider à rappeler qu’il vivait sur un petit nuage cette année. La première minute aurait pu être fatale, mais les deux occasions étaient gâchées, la faute, entre autres, à des faux rebonds facilement compréhensibles vu l’état de la pelouse…
Reste qu’après un missile de Dylan Deligny sur le poteau (28e), Dan Da Mota, l’homme en forme de la maison dudelangeoise, a pris soin d’ouvrir le score, en deux temps, suite à un centre en retrait de Stelvio (1-0, 41e). La suite s’écrivait toute seule, à mesure que Rosport fatiguait et que le F91 s’emballait. Da Mota décidait de se transformer en livreur de caviars et permettait à Deligny (2-0, 52e) et Karapetian (4-0, 74e) d’y aller de leur petit but. Entre-temps, Jahier scorait aussi dans un rôle de renard, à la réception d’un centre de Deligny seulement effleuré par Bürger (3-0, 61e).
Guidée par un Donovan Maury impérial, la défense surveillait ce qu’il y avait à surveiller, autrement dit pas grand-chose. Rosport tentait toutefois sa chance, mais Michaël Clepkens sortait l’arrêt du match sur une frappe puissante de Nicolas Jakob (75e).
« Maintenant, c’est le Fola qui a la pression », concluait Prempeh. Vrai. Car quand bien même il y aura un déplacement à Niederkorn à gérer bientôt, on imagine mal ce F91-là perdre des plumes dans les trois matches (Käerjeng, Progrès, Rumelange) qui le séparent de cette fameuse « finale » qui n’en est plus vraiment une depuis que le Fola a relancé Differdange dans la course. La vérité, c’est qu’aujourd’hui, ces deux adversaires ont beau être chacun à un point du F91, le chemin semble moins loin pour accéder à la 1re qu’à la 3e place.
De notre journaliste Matthieu Pécot