Après le Tour Down Under, Ben Gastauer et Laurent Didier poursuivent leur périple australien avec la Cadel Evans Great Ocean Road Race, dimanche.
Avec femme et enfant, ils n’ont pas boudé leur plaisir de quitter l’hiver luxembourgeois, à compter du 15 décembre pour Ben Gastauer (AG2R) et dès le début de l’année pour Laurent Didier (Trek). Ils viennent de participer au Tour Down Under où ils ont repris un rôle d’équipier auprès de Pierre Latour (13e au classement final) pour le Schifflangeois et de Ruben Guerreiro (9e) pour Laurent Didier.
Avant d’aborder, jeudi, le critérium absolument plat de la Cadel Evans Great Ocean Road Race, disputé sur le circuit automobile de Melbourne (bref, sans aucun intérêt) et plus sérieusement la Cadel Evans Great Ocean Road Race, dimanche (l’épreuve du World Tour présentant un profil tourmenté et donc assez intéressant), les deux compatriotes font le point.
Ils ont souffert de la chaleur…
Tout le monde a pu s’en rendre compte avec les températures affichées sur le tableau de bord des voitures suiveuses ou sur les compteurs des coureurs. Courir par des températures supérieurs à 40°C est forcément usant. «J’ai souffert un peu des conditions difficiles, mais bon c’était compliqué pour tout le monde», note ainsi Ben Gastauer.
«La chaleur a rendu la course difficile mais on sait que lorsqu’on court en Australie en janvier, on ne va pas avoir froid», explique pour sa part Laurent Didier, heureux d’être devenu un fidèle du Tour Down Under.
… mais sont heureux de rester !
Laurent Didier va encore rester jusqu’au Herald Sun Tour (31 janvier-4 février) en Australie. Mais auparavant, il y aura donc les deux épreuves de la Cadel Evans au menu. «Bon, reprend Laurent Didier, le critérium, ce sera tout plat sur le circuit automobile, mais pour la course de dimanche, c’est très dur et je souffre toujours sur la fin de course.»
«J’espère faire une belle course dimanche, reprend Ben Gastauer, histoire de bien terminer cette tournée australienne.»
Ils sont contents de leur équipe
«L’équipe a très bien fonctionné sur le Tour Down Under et il n’a manqué pas grand-chose pour faire le top 10», rappelle Ben Gastauer.
Si Ben Gastauer a travaillé pour Pierre Latour, Laurent Didier, lui, a bossé pour le compte du prometteur Portugais Ruben Guerreiro. «J’ai explosé après l’avoir placé au pied de Willunga Hill, samedi…», confirme-t-il.
Ils vont encore travailler leur forme
Le but pour les deux coureurs luxembourgeois n’est pas d’être déjà en pleine possession, mais de travailler correctement, au soleil, pour arriver en forme plus tard dans la saison, à compter de début mars avec Paris-Nice (4-11 mars).
«Pour moi, c’était un bon départ dans la nouvelle saison. La condition était déjà assez bonne», confirme ainsi Ben Gastauer qui avait connu en 2017, une longue saison (84 jours de course dont deux grands tours). La saison de Laurent Didier, avait elle, été écourtée avec sa chute survenue dans le Giro. Au fait, comment va sa jambe gauche fortement endommagée ?
«Il me manque encore un peu de condition pour être prêt. Je fais beaucoup de travail pour ma jambe, j’ai toujours des traces», rappelle-t-il.
Et après la Cadel Evans ?
Laurent Didier n’en aura pas fini au soir de la Cadel Evans Great Ocean Road Race, dimanche, puisque trois jours plus tard il sera donc au départ du Herald Sun Tour. «Pour cette course, on a a Alex Frame (NDLR : le Néo-Zélandais, recrue de Trek-Segafredo) qui avait fait troisième du prologue l’an passé (NDLR : il courait alors pour JLT Condor), puis on a Mads Pedersen qui peut faire quelque chose pour la première étape qui se termine souvent par un sprint massif. Les deux dernières étapes sont difficiles et le général va se jouer l’avant-dernier jour où l’étape est longue de 220 kilomètres et avec une ascension de 45 minutes. Sans doute que Guerreiro sera bien», pronostique Laurent.
Quant à Ben, il s’agira d’un retour lundi prochain. Mais pas d’un retour à la maison ! «Je rentre le 30 janvier en Europe pour repartir tout de suite en stage aux Grandes Canaries…»
Denis Bastien