APRÈS LA 20e JOURNÉE EN NATIONALE 1 La 12e victoire de la saison de l’Arantia valide son billet pour le top 6. Cette première étape permet à Larochette de faire mieux que la saison précédente.
L’antépénultième journée de championnat a livré son verdict : on connaît désormais les six équipes qui auront le droit de prolonger la saison. Si Etzella a fait un grand pas vers la première place avec son large succès sur une Résidence décimée (88-65), derrière, la lutte pour la deuxième place, synonyme de qualification directe pour les demi-finales, promet d’être chaude entre Walferdange et le T71, qui compte deux matches en moins à cause de cas positifs de Covid dans ses rangs il y a quelques jours.
Le champion sortant Esch, qui est allé l’emporter au Racing (74-83), devrait prendre la place 3 ou 4 en compagnie de la Résidence ou de Dudelange. Et les équipes qui devront se déplacer lors des fameux play-ins, matches couperets qui qualifieront leur vainqueur pour le Final Four, seront donc Contern et l’Arantia. En dominant les Musel Pikes (86-76) il y a trois journées, les Conternois avaient fait un grand pas vers le top 6. Ils avaient ensuite été tout près de faire chuter le Basket Esch (102-98), mais leur large succès face à l’Amicale (99-74) ce week-end a définitivement validé la qualification pour la suite de l’aventure.
Dans le même temps, l’Arantia a fait de même en allant s’imposer à l’Atert, face au Sparta (60-70). Un succès acquis au forceps malgré un effectif considérablement amoindri : «On a plusieurs absents. Malik Wilson, qui a un problème au pied et qui ne jouera plus de la saison, Jo Freimann, qui va se faire opérer d’un ménisque, et Gilles Poos, qui est absent à cause de ses études», explique Christophe Ney, l’entraîneur de Larochette. La victoire a été longue à se dessiner, puisque les hommes de Pascal Meurs étaient devant à la pause et que les deux formations étaient à égalité à dix minutes de la fin.
Le play-in, on va y aller pour le gagner!
Mais un dernier effort des Nordistes a permis de décrocher cette douzième victoire en 19 matches et de valider une place pour le play-in. D’ores et déjà, l’objectif fixé initialement par Christophe Ney avant la saison est atteint : «Le but était de faire mieux que l’année dernière au niveau du classement, et ça, on l’a fait. L’objectif était aussi de faire mieux dans l’approche et le style de jeu, ce qu’on est parvenu à faire. On va finir cinquième ou sixième, c’est le meilleur classement de l’équipe depuis qu’elle est arrivée en Total League en 2013», se réjouit le technicien, arrivé en début de saison.
Christophe Ney n’avait aucune expérience de la Nationale 1 en tant que coach. Dans ses valises, en provenance des East Side Pirates, il amène son maître à jouer Gilles Poos et recrute également l’Ettelbruckois Donovan Delhommais. Ils intègrent un groupe très talentueux, qui se connaît bien et joue depuis plusieurs saisons ensemble. La plupart sont passés par le Deich et ont rejoint le voisin Larochette pour venir chercher du temps de jeu qu’ils n’avaient pas à Ettelbruck. À l’Arantia, il n’y a pas de stars. Mais des joueurs de devoir, des mecs qui se battent comme des chiens et ne lâchent jamais rien. On en veut pour preuve pas moins de neuf matches remportés par 10 points ou moins : «En tant qu’entraîneur, ce qui me plaît le plus, c’est qu’on joue mieux en équipe. On défend mieux. Tous ces facteurs nous ont permis d’avoir de meilleurs résultats que les années précédentes. On le constate également dans notre manière d’aborder les fins de match. On gère mieux ces situations et c’est ce qui nous a certainement permis de sortir vainqueurs de matches serrés», analyse encore Christophe Ney.
Peu importe ce qui se passera désormais, l’Arantia aura de toute façon réussi sa saison. Mais ne comptez pas sur les Nordistes pour laisser filer : «Il reste encore trois matches. Ensuite, on va disputer le play-in, contre la Résidence, Esch ou je ne sais qui. Je peux vous dire qu’on va y aller pour le gagner. C’est sur un match et on a vu chez les dames qu’il pouvait y avoir des surprises. Si on le prépare bien, sur un match, tout est possible, même si on doit composer avec plusieurs absents.» Et si Larochette sort victorieux de son play-in, nul doute que son adversaire en demi-finale ne prendra pas à la légère une équipe clairement sur la pente ascendante.
Romain Haas