[Basket] Yann Wolff : «Ce serait faux de dire que c’est fini»

FINALE (MATCH 2) Yann Wolff reconnaît que l’Amicale a été supérieure samedi. Mais l’intérieur international d’Etzella sait que son équipe est capable de mieux. De beaucoup mieux !

Avec le recul, comment analysez-vous ce qui s’est passé samedi?

Yann Wolff : Ce n’est clairement pas le match qu’on envisageait. D’habitude, on tourne à 90 pts de moyenne et là on atteint la pause avec 27 points. On était vraiment nuls en attaque. Je pense que c’est notre plus mauvaise mi-temps de toute la saison. On n’a pas mis nos shoots. On avait un pourcentage de réussite assez bas. On a trop de pertes de balle… À la mi-temps, il n’y a que dix points d’écart mais si l’Amicale avait mieux joué, elle aurait pu en avoir vingt ou trente.

À quoi est-ce dû? 

Je pense que, d’un côté, la défense de l’Amicale était vraiment bonne. Ils avaient un bon gameplan, leur coach les a bien préparés. Mais d’un autre côté, on a parfois fait n’importe quoi. Il y a plusieurs attaques où « Sticky«  est seul avec la balle pendant que les autres ne sont pas ouverts. C’est de notre faute. On ne joue pas les systèmes qu’on devrait jouer. C’est à nous de réagir. D’améliorer tout ça, de faire ce qu’on peut et qu’on sait faire. De jouer notre basket. Si on le fait, je ne vois pas de problème pour le match de mercredi.

L’Amicale a joué de manière très physique. Votre coach a même parlé de match de rugby. Est-ce aussi votre avis?

C’est peut-être un peu exagéré de parler de rugby. Forcément quand on va demander son avis à un coach juste après une défaite, on n’aura pas forcément une réponse objective. Maintenant, c’est sûr que c’est une équipe qui joue très physiquement. Alex (Laurent) donne des petits coups à gauche, à droite, Scott (Morton) aussi, on le sait. C’est à nous d’être capables de répondre à cette intensité physique. Samedi, ils nous sont rentrés dedans, ce sont eux qui ont dicté le rythme du match. On sait qu’on n’est pas l’équipe la plus physique, mais on doit être prêts pour ce qu’ils vont nous proposer. On sait que (Kim) Aiken et Alex vont aller de l’avant et que les autres vont suivre. Aiken n’est pas le joueur le plus fair, mais il fait son job. Il fait les petites choses. Alex est très physique et c’était également le cas dans sa défense contre Brandon (Johnson). Jarvis (Williams) est costaud, Jonas (Theisen) est costaud et Bobby (Melcher) eh bien, c’est Bobby…

Ils étaient prêt… pas nous

On se demandait qui aurait l’avantage entre vous qui aviez le rythme et eux qui n’avaient plus joué depuis dix jours. On a eu la réponse?

En fait, j’ai le sentiment qu’ils étaient prêts. Et pas nous. On a eu cinq ou six jours depuis notre dernier match contre Esch, on a eu trois matches très intenses contre eux et on n’avait pas eu la meilleure semaine à l’entraînement. On était un peu fatigués. Mais ce n’est pas une excuse. C’est une finale et on doit être prêts pour la finale. Et on le sera mercredi!

Quel est votre état d’esprit?

On est en finale. Il faut être présent dès le début. Être prêts à affronter ce côté physique et intense de Steinsel. Maintenant, on est vraiment confiant dans ce qu’on peut faire. On les a déjà battus deux fois. La situation avec Brandon n’est pas la meilleure, mais on reste une bonne équipe. On n’a pas fait notre meilleur match, mais on termine seulement à dix points. Et dans le quatrième quart, quand on revient, j’ai le sentiment qu’on peut faire tourner la rencontre. Mais on fait quelques mauvais choix, on est punis derrière et c’est terminé.

Vous évoquez Brandon Johnson. On l’a vu quitter le terrain en boitant. Pensez-vous qu’il sera présent?

Je le souhaite. Il a pris un coup, il a un bel hématome. Maintenant, comme je l’ai dit, on est en finale. Il faut savoir aller au-delà de la douleur et être là pour l’équipe. J’espère qu’il sera là. C’est un de nos meilleurs défenseurs et il nous aide par sa taille et son athlétisme. Maintenant, comme on dit, on danse avec les filles présentes au bal.

Vous êtes confiants? 

À 100 %! On va changer ce qui doit l’être et gagner ce match! On sait qu’on n’a joué qu’un seul match sur une série qui peut aller en cinq. Ce serait faux de dire que c’est déjà fini.