3e JOURNÉE DES PLAY-OFFS Le Sparta, bon dernier actuellement, lance ses play-offs après avoir déjà affronté l’Amicale et les Pikes. Xavier Engel veut y croire, ce dimanche (17h45) face au T71.
Le capitaine du Sparta ne veut pas se contenter d’une place en play-offs. Pour Xavier Engel, son équipe a le talent nécessaire pour se mêler à la lutte pour les troisième et quatrième places. Mais pour avoir le droit d’y croire un peu, il faut gagner ce dimanche, à la maison, contre le T71. Avant trois déplacements de suite.
Le Quotidien : Peut-on dire que pour vous, les play-offs démarrent vraiment ce dimanche?
Xavier Engel : On peut le dire, d’une certaine manière. Nous avons rencontré les deux meilleures équipes du pays et si on part du principe que les autres vont également perdre contre elles, on peut effectivement en déduire que les play-offs démarrent vraiment pour nous ce week-end.
Pour le moment, vous accusez près de 2 pts de retard sur vos concurrents directs. Vous pensez avoir ce qu’il faut pour atteindre l’une des quatre premières places?
Oui. Je pense que nous avons prouvé que nous disposions d’un bon collectif. Et puis une équipe peut toujours avoir un jour sans. Je trouve que nous sommes quatre formations qui évoluons sur le même niveau. Et c’est la forme du jour qui décidera.
Dimanche, c’est le T71. Qu’est-ce que ça vous inspire?
On les a battus une fois alors qu’ils jouaient avec Mo Lewis Briggs, qui n’était pas le bon Américain pour eux. Ils avaient gagné l’autre rencontre. Ils viennent de perdre un match et on sait de quoi ils sont capables après une défaite.
Vous êtes prêts à tenir le choc, notamment physiquement?
C’est compliqué, à tous les postes, ils ont 10 kg de plus que nous! Mais c’est normal, ils ont plus de maturité que nous, font de la muscu. À nous de relever ce défi, notamment en faisant beaucoup tourner.
Quelle est la clef pour battre le T71?
Pour espérer battre Dudelange, il faut déjà essayer de contrôler Schumi et Jones, leurs deux meilleurs marqueurs luxembourgeois. On doit mettre notre défense en place et si on est capables de les limiter à une dizaine de points, ce sera déjà une belle perf. Avec Johnson, ils disposent également d’un des meilleurs Américains du pays, donc ce sont les trois principaux dangers. Notamment les contre-attaques de Jones. Donc si on arrive à les limiter, qu’on leur pique quelques rebonds pour les empêcher de partir en contre-attaque et qu’on choisit bien nos tirs en attaque et qu’on ne se précipite pas pour shooter après deux passes, la moitié du boulot sera faite.
Le fait de rester sur cinq défaites de suite a-t-il entamé votre motivation?
Pas du tout. Sur les cinq, on a joué deux fois contre les deux meilleures équipes du pays. On continue d’essayer de progresser, de bien travailler. Le groupe vit très bien. Même si c’était très dur, notamment contre les Pikes, où on avait le match en main avant de perdre.
Que s’est-il passé?
On a accéléré au lieu de calmer le jeu. On n’a pas su gérer la situation. Mais après, on s’est expliqués entre joueurs.
Pour le moment, on peut parler de saison réussie, selon vous?
Non. On a fait un bon parcours, mais il n’est pas terminé. Elle sera réussie si on atteint le Final Four. La saison n’est pas finie!
Vous avez le sentiment que les jeunes continuent de progresser?
Oui. C’est important d’être capable, semaine après semaine, de reproduire des prestations de qualité. Même si les résultats ne sont pas là, on sent une évolution. On voit qu’on perd de moins en moins de ballons, c’est déjà quelque chose de positif.
Selon vous, quelle est la plus grande force du Sparta?
On ne lâche jamais le morceau. Même quand on était menés contre l’Amicale, on n’a pas arrêté de jouer. On n’abandonne jamais, on se bat pendant 40 minutes, c’est quelque chose qui est devenu naturel pour l’équipe. On n’a pas la qualité ni l’expérience de nos adversaires, donc on n’a pas le choix!
Il y a beaucoup de jeunes au Sparta, mais certains comme Philippe Arendt ou Mihailo Andjelkovic ont déjà pas mal d’expérience. Vous les considérez encore comme des gamins ou comme des piliers de l’équipe?
C’est 50-50. Parfois, on peut leur pardonner quelques erreurs. Dans ce groupe, chaque match qui passe, c’est de l’expérience en plus. Mais on attend beaucoup d’eux, ils doivent passer un cap et devenir des leaders. Donc, je pense que c’est mieux de les traiter comme des hommes plutôt que comme des gamins.
Lui n’est plus un gamin, mais on dirait que vous pouvez à nouveau compter sur un Thierry Abdiu?
Oui et ça fait vraiment plaisir. Revenir d’une aussi grave blessure au dos, ce n’était pas évident. Il n’avait pas beaucoup joué jusqu’à présent, mais contre l’Amicale, il a fait du super boulot (NDLR : 16 pts, 5 rebonds, 2 passes). Il a disputé son meilleur match de la saison et on est tous vraiment très contents pour lui!
Romain Haas