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[Basket] Wulff et le Sparta, une évidence


Pour son premier poste de head coach en N1 messieurs, Wulff a conduit la formation mosellane en finale de la Coupe et en demi-finales du championnat. (archives LQ)

Chris Wulff ne sera plus l’entraîneur des Musel Pikes la saison prochaine. L’ancien meneur a décidé de relever un nouveau défi au Sparta, son club de toujours, pour s’occuper surtout des jeunes.

La nouvelle avait de quoi surprendre. Et pourtant, mardi en fin d’après-midi, les Musel Pikes annonçaient bien que Chris Wulff avait décidé de ne pas prolonger l’aventure du côté de la Moselle. Après une seule saison sur le banc en tant que head coach, l’ancien arrière a donc décidé de quitter Stadtbredimus… pour Bertrange.

Chris Wulff et le Sparta, pour les amateurs de basket luxembourgeois, ça sonne bien sûr comme une évidence. L’ancien capitaine de la glorieuse équipe du Sparta, qui a débuté à 15 ans à Diekirch avant de rejoindre le Black Star (deux titres chez les espoirs), puis le Sparta, rappelle qu’il «a joué cinq finales de suite» avec la formation bertrangeoise. Avec trois titres à la clef aux côtés des Larrie Smith, Sohrab Ziai et autres Pit Hoffmann. Après un passage par Etzella, le temps de remporter une Coupe, il termine sa carrière de joueur à Gréngewald. C’est là qu’il va débuter dans le coaching.

Il doit à deux reprises prendre le relais d’un coach avant d’atteindre les play-offs avec Adam Radomirovic, désormais coach des Hedgehogs.

Il connaîtra aussi les joies des équipes nationales jeunes en étant aux commandes des U12 et des U14, sans oublier une pige à la Résidence au chevet des Dames pour terminer la saison.

Le virus du coaching

Son expérience le conduira ensuite à la découverte de l’élite masculine en tant qu’assistant coach de Pascal Meurs, au T71, pendant deux saisons. Et il va décrocher le titre de la Div. C aux championnats d’Europe à la tête des U16, l’été dernier.

Désormais, le virus du coaching est en lui. Il suit des formations pour obtenir sa licence A et effectuer le FIBA Coaching Clinic. Et il franchit un nouveau cap en prenant les rênes des Musel Pikes cette saison. Son premier poste de head coach en N1 messieurs.

Une première expérience très positive, puisqu’il conduit la formation mosellane en finale de la Coupe et en demi-finales du championnat. Et ce, malgré un effectif largement perturbé par les blessures : «Un de nos Américains était sous traitement dès le mois de janvier, Luka Buntic souffrait du tendon d’Achille et ils ne s’entraînaient qu’une à deux fois par semaine. Tom Welter a eu le dos bloqué plusieurs semaines et Jean Kox a aussi eu des problèmes. De le mois de janvier, on avait commencé à tout programmer pour que tous soient au top pour la finale de la Coupe et le Final Four.»

Retrouvailles avec Pascal Meurs

Mais le coronavirus est passé par là. Et tout s’est arrêté. Pour cette saison.

Concernant la prochaine, tout était ouvert. Déjà contacté l’été dernier par le Sparta, il a cette fois répondu positivement à la demande du club bertrangeois : «J’ai beaucoup été en contact avec les membres des responsables du Sparta, notamment Christophe Flammang, avec qui on a fait une proposition de formule de championnat. On a vu qu’on était sur la même optique concernant le travail avec les jeunes.»

Et justement, c’est ce qui lui plaît dans ce nouveau challenge : «On veut donner une plateforme aux jeunes pour les faire progresser. Réussir la transition entre les jeunes et les seniors, ce qui n’est pas toujours le cas.»

Au Sparta, il sera donc en charge des cadets et collaborera avec… Pascal Meurs pour les catégories espoirs, hommes A et hommes B : «J’ai hâte de travailler à nouveau avec lui. L’arrivée de Chris est une très bonne nouvelle pour le club, pour l’équipe et pour moi», indique le coach belge, avec qui Chris Wulff est toujours resté en contact, au point d’avoir planifié d’aller le voir à Valence, avant que Pascal Meurs ne rejoigne le Sparta.

Résident à Strassen, Chris Wulff a beaucoup apprécié son expérience aux Musel Pikes. Mais, comme il l’explique : «Ce sont des petites pièces du puzzle qui se sont bien imbriquées. Aux Pikes, Christophe Donnersbach ne savait pas s’il serait encore assistant coach la saison prochaine, ça a aussi joué sur ma décision. Ce n’est pas quelque chose qui se prend à la légère. J’ai bien réfléchi et j’ai pris ma décision.»

Un club qu’il connaît par cœur, un coach avec lequel il apprécie de travailler, un job au plus près des jeunes pousses qu’il doit faire progresser : autant de petites choses qui ont fait pencher la balance pour le Sparta. Reste maintenant à savoir à partir de quand il va pouvoir commencer ses nouvelles fonctions. Ça, personne ne peut le dire…

Romain Haas