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[Basket] Une marée verte


À l’image d’un Oli Vujakovic pris dans la nasse irlandaise, les Luxembourgeois ont passé une sale soirée, hier à la Coque.  (Photo : luis mangorrinha)

PRÉQUALIFICATIONS EURO-2025 Dans le bon tempo en première période, les Luxembourgeois ont craqué après le repos et s’inclinent lourdement face à l’Irlande (76-96).

Une semaine plus tôt, le Luxembourg et l’Irlande avaient été logiquement fessés par la Croatie, archifavorite de ce groupe G dont seul le vainqueur se qualifiera pour le championnat d’Europe. Hier, à la Coque, ce sont donc deux formations en quête de succès qui se sont retrouvées.

«On veut montrer autre chose. Je suis convaincu qu’on va mieux jouer qu’en Croatie», confiait Clancy Rugg, qui avait été limité par la défense croate une semaine plus tôt. Si les Luxembourgeois ont subi une très lourde défaite à Opatija, l’ampleur du score était peut-être un peu trop importante au vu de la qualité du jeu proposé par les troupes grand-ducales. Mais avec une réussite en berne et un horrible 3/22 à trois points, difficile d’espérer mieux.

«Je m’attends à un match serré»

Mercredi soir, l’Irlande était, sur le papier en tout cas, un adversaire d’un tout autre calibre. Une équipe que Ken Diederich, le coach de l’équipe nationale, connaît très bien pour avoir souvent joué des matches amicaux contre elle : «C’est une équipe plus physique que nous, un peu plus grande. Mais on est plus techniques. Et si on joue notre jeu, on peut gagner ce match», confiait-il. Avant d’ajouter : «Je m’attends à un match serré.»

Le technicien avait vu juste : les deux formations étaient très proches l’une de l’autre… en première période. Et chaque fois qu’une des deux semblait s’échapper, le plus souvent l’Irlande, il faut le reconnaître, il se trouvait toujours quelqu’un pour recoller, à l’image de deux missiles longue distance de suite d’un Bobby Melcher en feu qui haranguait la foule présente en masse (1 413 spectateurs) au moment de faire passer le score de 23-25 à 29-25.

Mais ce sont bien les hommes en vert qui ont eu le plus souvent les réponses, notamment avec une belle adresse de loin. Et quand ça ne suffisait pas, il y avait le très costaud Aidan Iglehon pour s’imposer dans la raquette avec quelques bons gros dunks.

Dominé 23-48 aux rebonds !

Quand ce dernier a donné 11 pts d’avance aux siens (40-51, 23e), on a commencé à se dire que ça allait être compliqué. Mais une nouvelle fois, la formation grand-ducale a trouvé les ressources pour remettre le nez à la fenêtre : deux ogives signées Alex Laurent puis Thomas Grün, un lay-up de ce dernier, puis une pénétration victorieuse de Bobby Melcher et il n’y avait plus qu’un point d’écart (50-51, 25e). Malheureusement, les visiteurs ont des ressources. Et, sentant le danger, ils resserrent le jeu et reprennent quelques longueurs d’avance grâce, notamment, à une écrasante supériorité sous les panneaux (48-23!)

Alors qu’on pensait Ben Kovac et compagnie à nouveau sur le bon chemin, ce sont au contraire les Irlandais qui remettent le pied sur l’accélérateur. Malgré deux nouveaux tirs à trois points de Sticky Gutenkauf, c’est avec un matelas de 11 pts qu’ils abordent le dernier quart. Même si Christian Mais, l’animateur, veut y croire, les premières minutes de l’ultime quart ne tourneront pas en faveur des Luxembourgeois. Il faut dire que les 218 cm de Neal Quinn prennent de la place dans la raquette.

L’écart se stabilise un peu au-dessus de la dizaine de points alors que Sticky Gutenkauf, l’un des meilleurs joueurs sur le parquet hier soir, est obligé de quitter définitivement ses coéquipiers à sept minutes de la fin après avoir commis sa cinquième faute. La suite ne sera malheureusement pas à l’avantage des joueurs luxembourgeois qui, même s’ils inscrivent encore sporadiquement quelques paniers de loin, ne parviendront jamais à revenir sur l’Irlande, qui s’impose finalement de vingt points après avoir dominé la rencontre pratiquement de bout en bout. Il faudra montrer autre chose dans une semaine face à la Croatie pour éviter une correction bien plus importante. Les Luxembourgeois doivent une revanche à leur public. Et les joueurs en sont les premiers conscients.