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[Basket] Une leçon de Suédois


Christopher Czerapowicz et les Suédois ont écrasé les Luxembourgeois, samedi à Matosinhos. (Photo : fiba)

Deuxième match du 2e tour des préqualifications pour le Mondial-2023 et deuxième défaite. Samedi, le Luxembourg a subi une véritable correction face à la Suède (76-129).

On savait que cette invitation à participer à la compétition du côté de Matosinhos serait tout sauf une sinécure pour les hommes de Ken Diederich. Intégrés dans le Groupe C, les Luxembourgeois doivent affronter deux fois la Suède et le Portugal. Deux adversaire : «au-dessus», comme l’expliquait le sélectionneur grand-ducal avant de s’envoler pour la banlieue de Porto. Vendredi, on avait eu un premier aperçu de ce qui attendait Alex Laurent et ses coéquipiers pendant une petite semaine. Même s’ils s’inclinent finalement seulement 83-74, ils ont globalement été largement dominés dans tous les secteurs. Samedi, place à la première rencontre face à la Suède. Des Scandinaves, présentés comme favoris du groupe (de toute façon, les deux premiers se qualifient pour la suite de la compétition) mais qui ont chuté d’entrée face aux Portugais.

Les basketteurs luxembourgeois allaient-il réussir à tenir face à une formation beaucoup plus forte sur le papier, avec de nombreux joueurs qui évoluent, qui en Espagne, qui en Allemagne? On a malheureusement rapidement eu la réponse. Alors que Clancy Rugg avait donné un avantage bref lors du premier match et que les joueurs grand-ducaux avaient mené 10-9 avant de voir le Portugal passer devant, cette fois, les Suédois ont mené du début à la fin. Plus physiques, plus adroits et intraitables dans la raquette avec un Simon Birgander qui impose ses 210 cm sous la toise, les hommes de Hugo Munoz impriment immédiatement un rythme intenable (10-2). Le Luxembourg tente de réagir mais, un peu comme c’était déjà le cas face au Portugal, chaque échec est immédiatement sanctionné. Le plus souvent à longue distance. Mais même si les shooteurs suédois ne sont pas en réussite, ils dominent tellement le rebond qu’ils sont à chaque fois à peu près certains de récupérer de nouvelles munitions. Ça va beaucoup trop vite, les points défilent, les paniers s’enchaînent à tel point qu’on atteint les 50 pts encaissés en à peine 15 minutes de jeu. Les hommes de Ken Diederich sont largement dominés mais ils parviennent néanmoins à trouver quelques solutions si bien qu’à la pause, ils ont certes encaissé 63 pts, ce qui est beaucoup trop mais ils ont réussi à en inscrire 42, plutôt une bonne performance.

Dominés par beaucoup plus forts

Vingt-et-un points de retard à la pause, évidemment, la tâche s’annonce encore une fois très compliquée pour les hommes en blanc, qui peuvent compter sur l’apport d’un Mathis Wolff plein de fraîcheur et bien décidé à montrer qu’il peut se coltiner des mecs bien plus costauds que lui. Pour les Luxembourgeois, l’objectif est alors de tenter de résister et de faire jeu égal avec un adversaire largement au-dessus. De peut-être compter sur une forme de relâchement des Suédois pour que la pilule soit un peu moins difficile à avaler. Mais les Suédois ont bien trop besoin de se rassurer après leur faux départ contre le Portugal. Pas question pour eux de laisser la moindre once d’espoir à Alex Laurent et ses compatriotes, tout simplement dominés par beaucoup plus forts qu’eux. A la reprise, les points continuent de défiler côté nordique, avec un cinglant 12-0 qui ne laisse d’autre choix à Ken Diederich que de prendre un temps mort, alors qu’il reste encore 7’31 » à jouer et que le tableau d’affichage indique 75-42. Thomas Grün mettra fin à l’hémorragie avec un panier compliqué mais l’issue de la rencontre ne fait guère de doute depuis belle lurette. «Pour espérer gagner un match, il faudra que tout soit parfait», indiquait encore le technicien grand-ducal avant le début de la compétition. Mais en ce samedi soir, on est loin de la perfection : réussite en berne, ballons perdus sans oublier également une petite dose de malchance qui n’arrange rien. Ce deuxième match est un calvaire comme on n’en avait pas connu depuis longtemps pour Ben Kovac et ses potes : «C’est du très haut niveau européen», avait prévenu Ken Diederich. Le 101e point encaissé avant même le début du dernier quart en est une preuve supplémentaire. Le match s’achève sur le score sans appel de 76-129.

Dimanche et lundi, repos. Avant de retrouver les Portugais mardi et les Suédois mercredi. L’apprentissage du très haut niveau va continuer de s’effectuer dans la douleur.

Luxembourg – Suède 76-129 (42-63)

LUXEMBOURG : 26 paniers dont 7 à trois points, 17 lancers sur 22, 22 fautes dont 1 antisportive : Kovac (29e)

GUTENKAUF 14, GRÜN 2, LAURENT 8, VUJAKOVIC 10, RUGG 11 puis Kovac 14, Melcher 4, Delgado, Kalmes 8, Wolff 5, Verbeelen

SUEDE : 48 paniers dont 18 à trois points, 15 lancer sur 20, 24 fautes, 1 éliminé : Markusson (40e)

ANDERSSON 12, ERIKSSON 5, HAKANSON 14, CZERAPOWICZ 24, BIRGANDER 20 puis Barton 9, Hook 2, Markusson 8, Pantzar 14, Dawit 6, Lindqvist 12, Terins 3

Arbitrage de MM. Suslov (Est), Aunkrogers (Let) et Vulic (Cro).

Évolution du score : 5e 9-15, 10e 21-33, 15e 30-53, 25e 47-82, 30e 51-103, 35e

Romain Haas