MATCH AMICAL Le Luxembourg, qui s’est incliné hier face au SLUC (80-107), a effectué un bon test avant de retrouver la Roumanie, dimanche.
Les Luxembourgeois n’avaient plus joué ensemble depuis le mois de février. Et avant d’affronter la Roumanie dimanche, dans le cadre des préqualifications pour la Coupe du monde 2027, Ken Diederich avait trouvé un adversaire idéal pour se préparer : le SLUC, coaché par un certain Sylvain Lautié.
Sur le papier, la donne est compliquée. D’un côté, des Luxembourgeois, pour la plupart amateurs, qui n’ont pas joué ensemble depuis près de dix mois et, de l’autre, une équipe de milieu de tableau de Betclic Elite, constituée de pros qui s’entraînent deux fois par jour. Et même s’il manquait quelques joueurs à Nancy – Zacharie Perrin et Isaiah Washington, malades, et l’Iranien Mohammad Amini, qui joue avec sa sélection ce soir face au Kazakhstan en qualifications pour la Coupe d’Asie –, c’est bien avec la grosse équipe que se déplaçait le SLUC avec notamment le Jamaïquain Shevon Thompson, qui a simplement la meilleure évaluation du championnat de France : meilleur rebondeur et deuxième meilleur scoreur.
Côté luxembourgeois, Ken Diederich a dû faire des choix. Et ce sont DJ Wilson, Christopher Jack, Yannick Verbeelen et Philippe Arendt qui n’ont pas été retenus pour figurer sur la feuille de match. En revanche, les quatre étaient bien présents aux côtés de leurs coéquipiers pour les soutenir. On l’aura compris, la tâche s’annonçait forcément compliquée. Même si, de part et d’autre, on avait prévu de faire tourner. Le début de rencontre est à l’avantage des Nancéiens, conduits par un Shevon Thompson (23 pts), tout simplement injouable du haut de ses 2,09 m chaque fois qu’il était servi dans la raquette. Et comme le vétéran Antony Labanca trouve immédiatement ses marques en plantant trois missiles longue distance à la suite, le SLUC se détache au panneau d’affichage (5-13).
C’est dimanche que ça compte!
Mais si le début de rencontre est favorable aux Lorrains, les Luxembourgeois ne lâchent rien. Et reviennent dans le match sous l’impulsion d’un Malcolm Kreps très inspiré. De son côté, Dorian Grosber, qui aurait pu être sur le parquet du Real avec l’Alba Berlin en Euroleague, signe son entrée sur le terrain par un panier à trois points, permettant alors aux locaux de revenir totalement dans la rencontre (15-17). Toutefois, le SLUC terminera mieux le quart pour basculer avec neuf longueurs d’avance (17-26).
Les débats sont relativement équilibrés, mais les Luxembourgeois ont toujours ce problème de taille. Quand ce n’est pas Shevon Thompson qui se régale dans la raquette, c’est le bouillant Mathieu Boyer (14 pts) qui se régale sous le panier. Les hommes de Ken Diederich éprouvent des difficultés à s’infiltrer dans la peinture adverse et se concentrent surtout sur le jeu en périphérie. Quatre ogives de quatre joueurs différents permettent ainsi à l’équipe grand-ducale de tenir le rythme face à des Nancéiens jamais hors de portée. Mais qui semblent en mesure d’accélérer un peu dès qu’ils en ressentent le besoin. C’est ainsi que juste après le repos, quand Ben Kovac permet à son équipe de revenir à un petit point, le SLUC se redonne de l’air avec cinq points d’affilée (45-53). Alex Laurent se démultiplie, Clancy Rugg parvient parfois à se faufiler dans la raquette adverse, la balle circule vite et bien, mais la finition n’est pas toujours au rendez-vous. Et contre une formation comme le SLUC, ça ne pardonne pas. Petit à petit, les Nancéiens se détachent au score pour aborder les dix dernières minutes avec un petit matelas de 14 pts (61-75).
Comme prévu, les deux coaches font largement tourner de part et d’autre. Et si le score final est clair et net, l’essentiel est ailleurs : l’objectif était que chacun puisse avoir ses minutes, prendre ses marques. Que tout le monde soit prêt pour le grand rendez-vous de dimanche. Sur ce plan, on peut dire qu’avec 12 joueurs entrés en lice et pas moins de neuf marqueurs, c’est mission accomplie. Maintenant, retour à l’entraînement. Car c’est dimanche que ça compte!