Accueil | Sport national | [Basket] Un poste taillé sur mesure pour Ken Diederich

[Basket] Un poste taillé sur mesure pour Ken Diederich


Samy Picard, le président de la FLBB et Ken Diederich, nouveau head of basketball, vont travailler encore davantage ensemble. (Photo : flbb)

Ken Diederich vient d’être nommé head of basketball par la FLBB. Un poste fait spécialement pour lui.

Le meilleur spécialiste du basket luxembourgeois va désormais travailler à plein temps à la destinée de son sport favori : «On en a discuté avec Samy (NDLR : Picard, le président de la FLBB) et d’autres membres du CA comme Mich Reiland. Ils recherchaient quelqu’un qui connaît le basket, notre mentalité et il était logique que ce soit moi qui sois choisi», indique celui qui reste, bien sûr, sélectionneur de l’équipe nationale.

Mais désormais, sa tâche va aller bien au-delà pour un homme qui n’a, jusque-là, jamais eu le temps de se consacrer à 100 % au basket : «Je me suis pris une année de disponibilité.» Concrètement, en quoi va consister sa nouvelle fonction de head of basketball? «Je serai chargé de toutes les décisions concernant le basket masculin. L’équipe hommes reste la priorité, mais l’idée c’est d’avoir un fil conducteur dans toutes les certaines catégories. Apporter la même philosophie pour tous les garçons», résume-t-il. «Je vais assister à des entraînements, aller à la rencontre des clubs, des entraîneurs. Faire des entraînements individuels avec les jeunes, on a déjà un rendez-vous une fois par semaine avec les U20 au Sportlycee.»

Même s’il dispose d’un bureau, il risque donc de ne pas souvent s’y trouver : «Je vais beaucoup me déplacer. Déjà, je vais avoir plus de temps pour aller voir les pros. Jusqu’à présent, j’ai surtout suivi leurs matches en streaming, mais je vais pouvoir les voir directement, désormais. Cela va également me permettre de mieux préparer nos fenêtres FIBA. Et puis je vais mettre en place des choses avec les jeunes, parler avec ceux qui ont l’ambition de franchir les paliers. Avec les U16, U18 et U20, on a des gars qui ont du potentiel. L’objectif est d’avoir le plus grand groupe possible.»

Suivre l’exemple du foot

L’idée est donc d’avoir à la tête du basket luxembourgeois une seule tête pensante, chargée du développement du sport : «Bien sûr, il faut que je prenne encore mes repères, mais même si j’ai signé lundi et que je ne commence officiellement que le 15 septembre, j’ai déjà passé quelques coups de fil et effectué quelques entrevues», indique le technicien, qui n’avait pas reçu d’offres intéressantes pour aller coacher à l’étranger. «Je tiens à remercier Samy et la FLBB pour avoir l’occasion de développer un projet qui me tient à cœur. Je suis fier de pouvoir le faire.»

Il sait que, pour progresser, le basket grand-ducal doit suivre les pas de ses homologues du foot : «J’ai regardé la liste de Luc et je crois que sur 25 joueurs, il y en a 20 qui évoluent à l’étranger. On en est encore très loin en basket. On a eu un certain succès ces cinq dernières années, mais pour franchir un palier supplémentaire, il faut toujours plus de pros, de joueurs qui ont une mentalité plus professionnelle. Si on n’a pas de pros, on ne peut pas rivaliser avec des équipes comme la Suède ou le Portugal.» Il a d’ailleurs suivi le tirage au sort des qualifications pour le Mondial-2023, où le Portugal retrouvera notamment la France : «On a rigolé en voyant le tirage. Je pense qu’avec un peu plus de réussite, on aurait pu battre le Portugal. Mais pour nous, il faut avouer que ça ne servirait à rien de jouer contre la France actuellement…»

Le head of basketball va d’ailleurs très vite retrouver ses habits de sélectionneur. En effet, dès le mois de novembre commencent les préqualifications pour le championnat d’Europe… 2025. Au programme, un déplacement à Tirana, face à l’Albanie puis la réception de la Roumanie : «La Roumanie part favorite du groupe. Mais l’Albanie, c’est certainement jouable pour nous.» D’ici là, il aura eu le temps de prendre ses marques.

Romain Haas