Thomas Grün a vu sa première vraie saison chez les pros se terminer cruellement sur le parquet des Niners de Chemnitz, lundi (75-68). Mais à Trèves, en 2e Bundesliga, il se sent comme un poisson dans l’eau.
Après avoir connu quelques difficultés d’adaptation avec sa nouvelle formation des Gladiators, le Luxembourgeois Thomas Grün a su petit à petit s’imposer dans la rotation de Marco van den Berg. Samedi, il disputait ce qui allait devenir son dernier match à la maison. Un vrai show dans le chaudron de l’Arena!
Pour Thomas Grün, c’était une simple journée de boulot. Samedi, les Gladiators de Trèves sont le dos au mur, menés 2-1 par les Niners de Chemnitz au premier tour des play-offs de 2 e Bundesliga.
L’Arena Trier, de l’avis de nombreux observateurs la plus belle salle de tout le championnat et qui aurait sans problème sa place parmi les premières formations de Bundesliga, affiche presque complet avec 3 108 spectateurs!
Depuis la renaissance de l’équipe de basket, les fans se massent en nombre pour applaudir les exploits de Simon Schmitz et ses coéquipiers. Et c’est dans une arène surchauffée et où les Gladiators sont pratiquement invincibles que leurs adversaires doivent se présenter.
Après la présentation de l’équipe adverse, on se croirait presque sur un parquet de NBA : « Licht aus! » Les lumières s’éteignent. Sur les trois – petits – écrans géants, passe un film où on voit des jeunes jouer au basket sur un terrain de streetball. Un des joueurs arme son tir… mais la balle ne touche que le panneau.
Qu’à cela ne tienne : sur le mur de pierre, des dessins s’animent. Et les joueurs des Gladiators prennent vie. Avec, aux commandes, Thomas Grün, qui prend les choses en main. Et va marquer le premier panier!
Quand les lumières se rallument, chaque joueur des Gladiators a droit à sa présentation personnalisée. Le speaker annonce le prénom… et la foule clame le nom dudit joueur. Clairement, à l’Arena de Trier, on sait faire le show!
Incisif et inspiré lundi encore
Avec une telle présentation, inutile de dire que les troupes de Marco van den Berg sont galvanisées. Et que pas grand-chose ne leur résiste quand elles évoluent à la maison. C’était déjà le cas lors du premier match contre les Niners. Et le deuxième n’a pas fait exception à la règle. Il y a quelques semaines, dans nos colonnes, l’arrière luxembourgeois avait parlé de l’équipe de Trèves comme d’« une famille ». Et samedi, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a compris pourquoi.
Avec un Thomas Grün une nouvelle fois dans le cinq de base depuis le dernier match de saison régulière, les joueurs de Trèves n’ont jamais été inquiétés dans cette rencontre, prenant immédiatement les devants (9-0) pour faire la course en tête du début à la fin du match.
Thomas Grün, qui découvre cette saison la vie de joueur pro, est chargé de défendre sur Carter, le meneur adverse et l’un des meilleurs du pays. Focalisé à 200 % sur sa tâche défensive, il parvient à limiter son adversaire et contribue par là même au succès de son équipe.
Évidemment, la victoire aide forcément mais il faut être sur place pour se rendre compte de la ferveur qui règne au sein de cette équipe. À l’issue du match, remporté 74-57 pour la petite histoire, on a d’un seul coup vu tout le public se lever comme un seul homme. Et se rapprocher des barrières publicitaires. Alors que le célèbre tube de Gloria Gaynor I Will Survive résonnait dans l’antre des Gladiators, on a vu chaque joueur faire le tour du terrain pour aller taper dans la main des supporters conquis.
Malheureusement pour les fans, ils n’auront plus l’occasion de le faire cette saison. Lundi, en fin d’après-midi, alors qu’ils ont contrôlé la rencontre la majeure partie du temps, les Gladiators se sont finalement inclinés. Et ce, malgré un Thomas Grün très incisif et inspiré, notamment en défense, où il a piqué quelques ballons cruciaux pour finir avec une feuille de stats tout à fait correcte pour un néo-pro : 13 pts, 3 rebonds, 2 passes et 4 interceptions en 23’07 ».
La saison en club de Thomas Grün touche à sa fin. Mais le Luxembourgeois, qui a prolongé pour deux saisons, devrait continuer de s’épanouir au sein de la formation des Gladiators. Désormais, il va pouvoir goûter à quelques jours de repos… avant de se concentrer sur les JPEE avec la sélection.
De notre envoyé spécial à Trèves, Romain Haas