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[Basket] Telstar, l’appétit vient en mangeant


Gilles Kerschen et le Telstar sont repartis sur de bien meilleures bases que la saison dernière. (Photo : luis mangorrinha)

4e JOURNÉE EN NATIONALE 1 Deux victoires en trois matches pour le Telstar. Hesperange, qui accueille Heffingen, toujours invaincu, rêve de poursuivre sur sa lancée.

Bien sûr, il est encore beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions mais factuellement, on peut dire que tant Heffingen que le Telstar réussissent un bon début de saison. Les hommes de Daniel Brandao sont en effet invaincus après trois journées de championnat et notamment un superbe succès après prolongations face au T71. Quant à Hesperange, il compte déjà deux victoires alors qu’il n’avait pas remporté le moindre match lors de leur première saison dans l’élite il y a quelques mois.

Ce samedi, c’est donc à une véritable affiche entre deux formations qui ont surpris leur monde qu’on va assister sur le parquet du Holleschbierg. Pour Zach Traer, voir le Telstar avec deux succès en trois rencontres n’est pas une surprise. Bien au contraire : « Je ne comprends pas pourquoi tout le monde s’attend à ce que nous perdions tous nos matches. Nous sommes la même équipe qui a terminé premier en N2 avant le covid. Clairement, les gens accordent trop d’importance à l’année dernière où nous avons largement perdu tous nos matches. C’est une erreur de comparer avec la saison passée. »

Retour au bercail pour Gary Pleimling

Le renouveau du Telstar s’explique, bien sûr, par le retour de deux pros qui connaissent déjà la maison. Et qui font largement le job, à savoir Prince Foster et Bryan Jefferson, auteur du shoot décisif pour battre Contern, samedi dernier : « L’an passé, on faisait face non-stop à une énorme pression défensive. Maintenant, avec Prince, on a un vrai meneur qui sait monter le ballon, il nous enlève toute cette pression. »

Mais les Luxembourgeois ne sont pas en reste. Et on peut se dire que le fait d’avoir dû jouer sans pro pendant de longs a permis à certains de prendre de la confiance et de le traduire désormais sur le parquet. Le retour au bercail de Gary Pleimling est également un plus qui va dans le bon sens.

Ce samedi soir, le Telstar passe un test d’envergure contre une autre équipe qu’on n’attendait pas forcément à ce niveau. Il faut dire qu’en perdant son capitaine Joël Thesen, ses deux Américains dont l’emblématique Nelly Stephens ou encore son feu follet Tim Schmit, il n’était pas évident de voir Heffingen à pareille fête.

Mais Max Schmit et compagnie ont parfaitement réussi la transition avec l’apport d’un Lou Demuth dont le pari de relancer sa carrière au pays après plusieurs échecs en Espagne et aux États-Unis, semble pour le moment payant.

Boros prudent, Traer ambitieux

Trois matches, trois victoires, un début de saison idéal avec deux succès très nets contre des équipes qu’on attend en fin de classement cette année (Musel Pikes et Amicale) et surtout ce match de dingo remporté en terre dudelangeoise, sur le parquet du champion après prolongations. De quoi forcément donner confiance à une formation qui vise clairement les play-offs. Voire un peu mieux.

Le match s’annonce rude, comme le précise encore le Canadien du Telstar : « Il n’y a aucune équipe qui les respecte plus que nous. Depuis que je suis au club, on n’a jamais réussi à battre Heffingen mais j’adore jouer contre eux. Ils ont Max Schmit, certainement le meilleur meneur du pays et Lou Demuth, qui pourrait bien être le joueur ayant le plus progressé. Je m’attends à une rencontre très compétitive jusqu’au bout. »

Mais encore une fois, il faut bien se garder de tirer des conclusions hâtives, comme se plaît à le rappeler Gabor Boros, l’entraîneur du Telstar : « Honnêtement, il n’y a pas grand-chose à dire à l’heure actuelle. C’est tout simplement trop tôt. On a remporté deux matches, ce qui est une bonne  chose mais toutes les équipes sont fortes et il est impossible de dire si on va gagner ou perdre les prochaines rencontres. Je pense qu’après le premier tiers du championnat on y verra réellement plus clair. »

Zach Traer se montre moins prudent : « On a plusieurs armes dans l’équipe. Notre succès dépendra de la constance de nos Américains mais également des bonnes performances de Pol Goebel, Eric Wagner ou Gilles Kerschen, qui ont tous les trois été très importants contre Contern. On a du pain sur la planche et on ne va pas se satisfaire de deux victoires. On aimerait gagner la moitié de nos matches pour être en position de jouer les play-offs. » L’appétit vient en mangeant.

Romain Haas