Après un départ apocalyptique, l’Amicale est à la relance. Au point de pouvoir, pourquoi pas, envisager les play-offs….
Après cinq journées de championnat, l’Amicale était le bonnet d’âne de la LBBL, avec un bilan clair et net : 0-5! Steinsel, qui semblait aller droit dans le mur, avait pris les choses en main et identifié un problème en écartant l’Américain Rudolph Joly, remplacé par le bien connu Jarvis Williams, passé notamment par le Sparta : «Ça a rééquilibré toute l’équipe et permis notamment à Jonas Theisen de retrouver son poste de prédilection, celui de poste 4», explique Étienne Louvrier, le coach steinselois.
Depuis l’arrivée de Williams, l’Amicale affiche un bilan positif (4-3) et a notamment largement progressé sur le plan offensif : «Au début, on a eu plusieurs matches où on a mis à peine 50 pts. Mais maintenant, ça va beaucoup mieux. Jarvis est un pro, très bon en attaque comme en défense. Il a de l’expérience et est aussi un leader. Avec lui, le jeu est plus rapide», constate Tom Konen, de retour à Steinsel, cette saison. Pour ce dernier, il a également fallu que la mayonnaise prenne : «Il faut du temps pour que chacun prenne ses marques, Bobby (Melcher) et moi sommes arrivés, il y a eu deux nouveaux Américains, chacun doit s’adapter et trouver sa place.»
Depuis quelques semaines, le fameux Bobby Melcher a clairement passé la seconde, à l’image de ses 26 pts lors de la victoire contre le Telstar pour la reprise : «C’est le patron. Il ne faut pas se leurrer. Pour moi, c’est le meilleur distributeur du pays. Il l’a prouvé lors de la fenêtre internationale. Peut-être qu’avec le jeu que je lui propose, il est relativement libéré. Maintenant si Bobby met 25 pts et Jarvis 35, il ne reste plus grand-chose pour les autres. Il va falloir trouver un équilibre pour que tout le monde en profite, y compris des joueurs comme Tom et Jonas», analyse Étienne Louvrier.
Jordan Dallas, le bon intérieur?
Il va d’autant plus falloir trouver un nouvel équilibre. En effet, Joshua Sykes n’a pas repris après la trêve internationale : «Il a loupé une séance de vaccination (NDLR : qui n’a rien à voir avec le covid) et ne pouvait plus jouer avant le prochain test en janvier. Cela aurait fait une bien trop longue absence, donc on a décidé de prendre quelqu’un d’autre.»
Il n’aura échappé à personne que c’est avec le seul Jarvis Williams que l’Amicale s’est imposée face à Hesperange en noircissant la ligne de stats (42 pts, 12 rebonds, 2 passes). Où était le deuxième pro? Il avait été… remercié : «On a un joueur qui est arrivé en début de semaine. Mais il était trop mauvais. Et complètement hors de condition», indique encore Étienne Louvrier.
Et de livrer une anecdote : «Lors d’un match de préparation contre Mersch, il a fait trois longueurs avant de me dire qu’il n’en pouvait plus. Je l’ai sorti. Une minute plus tard, il me dit qu’il revient, je lui réponds que ce n’est pas lui qui décide. Et lui me dit qu’il joue 1’30« , qu’il sort et ensuite qu’il peut revenir. On s’est pris le bec. Il exaspérait tout le monde donc on n’a pas continué avec lui.»
Depuis, l’Amicale a trouvé son deuxième pro : Jordan Dallas, un intérieur de grande taille : «Le poste intérieur est clairement notre plus grande lacune. Avec Jordan, on espère l’avoir comblée. Pour le moment, ça se passe très bien à l’entraînement. On verra comment ça se passe à Contern et surtout contre Heffingen.»
Remontés à la neuvième place avec un point de retard sur la huitième, les Fraisiers pourraient regarder un peu vers le haut : «En début d’année, nous avions pour ambition de laisser trois équipes derrière nous. Maintenant, on rêve d’en laisser quatre», résume le technicien belge.
À ce titre, une victoire face à Contern, vainqueur du match aller de 39 pts, serait un immense pas dans la bonne direction. Même si la tâche s’annonce ardue : «On ne sera pas favoris contre Contern, gagner serait un bonus. D’autant plus qu’ils sortent d’un match compliqué contre Dudelange et qu’ils ont intérêt à se remuer. Ils vont vouloir qu’on paye les pots cassés. À nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas.»
Romain Haas