APRÈS LA 13e JOURNÉE DE CHAMPIONNAT Même si la défaite était une nouvelle fois au rendez-vous, les jeunes Bertrangeois ont chèrement vendu leur peau, samedi contre le T71.
Depuis la reprise, le Sparta a disputé huit matches pour un bilan de 1-7. Ce week-end, les joueurs de Pascal Meurs et Chris Wulff n’ont pas été ridicules face à l’ogre dudelangeois. Et ils se sont même permis le luxe de remporter la bataille des rebonds. Insuffisant toutefois pour éviter un nouveau revers.
Mais bien sûr, sans Américain, chaque match qui se présente à la jeune troupe bertrangeoise est un défi supplémentaire à relever. Et à ce titre, le coach se montre plutôt satisfait : «Quand tu vois que tu es à -2 dans le troisième quart et à -7 dans le quatrième, tu sais que tu es dans le match. Pour nous, le plus beau compliment est de voir que l’équipe adverse laisse quatre joueurs pendant 36 minutes sur le parquet», indique le technicien belge. Effectivement, à l’exception de Tom Schumacher, en délicatesse avec ses adducteurs, Frank Muller, Kevin Moura et les deux Américains n’ont pratiquement pas quitté le terrain, samedi.
Sur le bon chemin
Ken Diederich, à la fois entraîneur du T71 et sélectionneur de plusieurs joueurs du Sparta en équipe nationale, n’est pas surpris : «Les jeunes se battent bien, ils n’ont rien à perdre et les adversaires ont la pression. C’est dur à gérer, mais les Bertrangeois ont beaucoup de talent.» Samedi, ils sont trois à s’être particulièrement mis en évidence : Mike Feipel (20 pts, 12 rebonds), Mathis Wolff (16 pts, 8 rebonds, 5 passes) et Pitt Koster (15 pts, 4 rebonds et 6 passes) avec à chaque fois un très gros pourcentage de réussite. Pour l’arrière bertrangeois, qui vit sa dernière saison, le bilan depuis la reprise est plutôt positif : «Le seul mauvais match qu’on a fait, c’était contre l’Amicale (NDLR : 71-82). Sinon, à chaque fois, on s’est bien battus.» Mais ça ne suffit pas : «C’est dommage, car à chaque fois, on a cinq-sept minutes pendant lesquelles on commet trop de bêtises et l’adversaire en profite pour faire l’écart.» Samedi, c’était un peu différent, car le Sparta était dans le match jusqu’au dernier quart, avant que Dudelange ne fasse l’écart dans les dernières minutes.
Dans ce match, on a notamment vu le jeune Max Logelin avoir énormément de temps de jeu (22’26″) et compiler 6 pts, 4 rebonds, 4 passes et 1 interception. Logelin, un pur produit bertrangeois qui a fait le saut en équipe première. Et il est loin d’être le seul, comme l’explique Chris Wulff, l’assistant coach : «Ma fonction, en début de saison, était d’intégrer les jeunes. On a fait entrer sept de mes U18 chez les seniors. Certains comme Max et Nicolas (Toussaint), je les connais depuis qu’ils ont 13 ans, ils étaient avec moi chez les U16 nationaux quand on a remporté notre division en championnat d’Europe (NDLR : en 2019). C’était très important de leur donner des responsabilités.»
Des internationaux qui marchent bien, une philosophie de jeu identique des U14 aux seniors, des jeunes qui continuent d’apprendre au fil des matches. Même si, pour l’heure, les résultats ne sont pas au rendez-vous, le Sparta paraît en tout cas emprunter le bon chemin.
Romain Haas