[Basket] Simon, ambitieuse pour sa première Eurocup

Anne Simon est bien décidée à montrer ce qu’elle vaut sur la scène européenne, qu’elle s’apprête à découvrir, ce jeudi soir, avec Campobasso, en Croatie.

Après une brillante carrière universitaire américaine, Anne Simon a décidé de se lancer dans le grand bain du professionnalisme. Elle a commencé par une petite équipe de Serie A italienne, San Martino, où elle s’est parfaitement adaptée, décrochant notamment le titre de joueuse du championnat au mois de décembre dernier.

À l’issue de cette saison très prometteuse, l’internationale luxembourgeoise décidait de rejoindre une écurie plus huppée du championnat transalpin. C’est ainsi qu’elle a débarqué à Campobasso, dans l’équipe de la Molisana Magnolia.

Un choix dicté notamment par la présence du club en Eurocup. Et au lendemain des grands débuts de sa copine Magaly Meynadier dans la compétition, c’est donc au tour d’Anne Simon de découvrir la scène européenne. Une perspective qui la ravit : «Je suis vraiment contente d’avoir la chance de jouer l’Eurocup cette année.»

Une compétition qui pourrait lui servir de tremplin : «Pour moi, ça a toujours été un but. Ça peut me permettre de me faire un nom. Je n’ai pas encore évolué à ce niveau. Et ça peut m’aider pour jouer un jour en Euroleague. Il faut d’abord passer par l’Eurocup.»

L’arrière grand-ducale se montre ambitieuse sur le plan personnel. Et également collectif : «Le but est de se qualifier pour la deuxième phase. Pour y parvenir, je crois qu’on doit gagner au moins quatre matches. Il faut être dans les deux premiers pour atteindre le deuxième tour.» Le tirage au sort a réservé à la Molisana Magnolia trois adversaires très solides sur le papier. À commencer par les Tchèques de Brno, qui ont été reversées en Eurocup après avoir échoué de justesse à se qualifier pour l’Euroleague. Elles joueront également face aux Croates du WBC Tresnjevka Dinamo LTD et aux Belges des Castors Braine.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la préparation n’a pas été optimale pour l’équipe italienne : «On avait beaucoup de joueuses blessées en présaison. C’était dur de s’entraîner toutes ensemble et de trouver le rythme. On a pu le constater quand on a joué contre Schio (NDLR : le champion d’Italie), on ne savait vraiment pas comment jouer ensemble en attaque. Mais je pense que ça va aller.»

Un sujet tout trouvé pour Coachseet

Depuis, Campobasso a disputé son tout premier match officiel, dimanche dernier à Brescia. Pas franchement une rencontre qui a pu les préparer à ce qui les attend ce jeudi soir : «Ça nous a donné de la confiance au niveau de notre attaque (NDLR : victoire 37-87)», résume Anne Simon, pour qui l’intégration n’a pas été un problème.

À un petit détail près : «L’équipe me voulait déjà l’an passé, mais ça n’avait pas pu se faire. J’ai été très bien intégrée. Le seul souci, c’est qu’ils parlent beaucoup italien. Ils ne parlent pas très bien anglais. Mon italien est meilleur que l’an passé, mais il faut vraiment que je progresse à ce niveau.»

Autre souci, d’ordre purement pratique, Campobasso est très isolé : «On doit à chaque fois faire de longs déplacements. Pour le match d’Eurocup, on doit prendre l’avion à Rome, mais on a trois heures de bus pour y aller. Pour Brescia, on a fait huit heures de bus.»

Elles entament, ce jeudi soir à 18 h, leur aventure européenne par un déplacement sur le parquet des Croates. Un match qu’il faut gagner pour bien lancer la compétition. Et tenter d’accrocher l’une des deux premières places (ou l’une des quatre meilleures troisièmes), synonymes de deuxième tour.

Les matches vont s’enchaîner à un rythme effréné. Et Anne Simon est prête : «C’est un peu dur de récupérer, mais on voit que l’équipe est habituée à bien gérer tout cela. Physiquement, je me sens bien, mentalement aussi.»

Elle aura en tout cas quelque chose à partager avec ses followers. En effet, le podcast Coachseet (disponible sur Apple Podcast et Spotify), qu’elle a lancé en compagnie de Magaly Meynadier il y a quelques mois, aura un thème tout trouvé pour son prochain numéro : «Avec Maggy, on va parler de cette première expérience en Eurocup.»