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[Basket] Si proches de l’exploit


Le soulagement des Turques contraste avec les mines défaites des joueuses de Gréngewald, passées tout près de la victoire. 

FIBA WOMEN EUROCUP Gréngewald, hors sujet une semaine plus tôt, a réagi de manière spectaculaire. Mais vient mourir à 1 pt d’Antalya, en Turquie (74-73).

C’est ce qui s’appelle une réaction de champion ! Après avoir complètement loupé leur match à domicile face à Brno, lors de la première journée d’Eurocup, on ne donnait pas cher des chances de Gréngewald à Antalya. Face à des Turques qui avaient réussi à passer plus de 90 pts sur le parquet de l’ogre Bourges, les Luxembourgeoises ne partaient pas, loin s’en faut, avec les faveurs du pronostic.

«Mais on n’y va pas pour perdre. On va tout faire pour tenter de gagner», confiait la capitaine Lisy Hetting, avant de s’envoler vers la Turquie. Maintenant, il y a souvent une différence entre vouloir et pouvoir. Surtout après la prestation ratée une semaine plus tôt. Seulement, la vérité d’un jour n’est pas forcément celle du lendemain. Et les championnes du Luxembourg l’ont démontré.

Alors qu’elles avaient complètement raté leur entame contre Brno, cette fois, ce sont les visiteuses qui prennent résolument les commandes du match (14-20). Au deuxième quart, les Turques, vexées, réagissent et remportent la manche (18-13), qui permet malgré tout à Gréngewald de basculer en tête.

«Pendant la pause, on a clairement entendu la coach adverse pousser une énorme gueulante», indique encore Lisy Hetting.

On leur promettait l’enfer, mais François Manti avait parfaitement préparé son coup. Avec deux joueuses très fortes sur le papier, il a fait un choix tactique. Qui s’est avéré payant : «On avait décidé de limiter au maximum Kelsey Bone. Elle n’a mis « que«  29 pts. L’objectif, c’était d’abord de l’empêcher d’avoir le ballon. Et quand elle l’avait, on a tout fait pour la perturber en faisant notamment des prises à deux», indique le technicien.

La géante américaine (1,93 m), qui a récemment scoré plus de 50 pts en championnat, a certes sorti un gros match (29 pts, 15 rebonds) mais pas autant qu’on aurait pu le craindre côté Gréngewald. D’ailleurs, les Luxembourgeoises ont réussi la performance de faire jeu égal aux rebonds (44 à 44).

Trois lancers qui ruinent les espoirs de Gréngewald

L’attaque, en panne à Niederanven, tourne mieux. Et même si c’est une nouvelle fois Lauren Van Kleunen qui se montre le plus à son avantage avec un énorme match (31 pts, 16 rebonds), elle est bien assistée. Sam Logic met 19 pts, Marie-Bernadette Mbuyamba-Tshimanga, passée complètement à côté du premier match, fait son job (8 pts, 5 rebonds) et pas moins de cinq Luxembourgeoises apporteront leur écot en attaque.

Tant et si bien que Gréngewald fait mieux que se défendre. Et reste en tête au tableau d’affichage. Les Luxembourgeoises abordent même les 30 dernières secondes avec 3 pts d’avance. Avant que Bone ne remette Antalya dans le sens de la marche. Six secondes à jouer. Van Kleunen rate son tir, rebond pour Bone. À ce moment-là, la consigne est claire : «On a trois fautes d’équipe, donc encore une faute à donner.» Sam Logic fait donc faute sur Destanni Henderson. Malheureusement pour Gréngewald, l’arbitre prend son temps pour siffler. Et ne porte le sifflet à la bouche qu’au moment où l’Américaine dégaine à trois points. La sentence est sans appel : trois lancers pour Henderson. Le premier rentre, égalité. Le deuxième aussi, +1. Le troisième est raté, mais c’est trop tard. Gréngewald, qui semblait tenir le bon bout, est passé tout près de l’exploit. Mais seulement tout près. Vous avez dit frustrant?

Le point

Hier Antalya – Gréngewald 74-73

Aujourd’hui Brno-Bourges

Le classement : 1. Antalya 3 pts (2;-31); 2. Bourges 2 (1;+32); 3. Brno 2 (1;+17); 4. Gréngewald 2 (2;-18).

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