À 32 ans, Sam Ferreira retrouve une seconde jeunesse avec le 3×3. Il fait partie des quatre joueurs retenus pour le premier tournoi international de l’histoire de cette discipline, ce week-end à Limassol.
Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure ?
Sam Ferreira : J’avais l’habitude de jouer au 3×3 avec mes cousins pendant l’été. Mais plus version streetball. C’est Jairo (Delgado) qui a parlé de moi à Nadia (NDLR : Mossong, responsable du 3×3 auprès de la FLBB). Je suis allé faire les essais et tout s’est bien passé. Et mardi, Majdi (NDLR : Anan, coach national du 3×3 messieurs) m’a appelé pour me dire que j’étais retenu. Je peux vous dire que dès le début de la campagne, j’étais chaud bouillant!
Que pouvez-vous nous dire sur cette discipline ?
Déjà que ça me plaît beaucoup. Je pense que ça me convient plus que le 5-5. C’est plus physique, on n’a pas sans arrêt des coups de sifflet intempestifs des arbitres. Dans le 3×3, tout le monde doit contribuer. Tu ne peux pas avoir un mec qui attend dans le corner de recevoir la balle. C’est totalement différent. Ça ne dure que dix minutes, mais c’est très chaud.
Quel est votre regard sur la composition de l’équipe nationale ?
Elle est plutôt costaude. Malik (Wilson) et Christophe (Laures) sont deux mecs tough (NDLR : durs). Moi et Scott (Morton), nous ne sommes pas des enfants de chœur. On a une équipe tough et ça me plaît beaucoup. Je pense que c’est également ce que souhaitait le coach.
Est-ce que le fait de jouer avec Malik, votre coéquipier, est un plus ?
Indiscutablement. On se connaît par cœur. Je suis persuadé que ça va nous faciliter beaucoup la tâche !
Pour cette sélection, vous avez dû passer par des tournois de préparation. Comment ça s’est passé pour vous ?
Dès le premier tournoi, c’était du très haut niveau, avec des joueurs qui avaient participé aux JO. J’étais vraiment surpris, ça n’a rien à voir avec ce qu’on fait en streetball. C’est beaucoup plus complexe. Mais au fil des tournois de préparation, on a vu une belle évolution. Maintenant on n’a fait qu’un seul tournoi avec les quatre retenus (NDLR : au début des sélections, il y avait 18 joueurs), donc on va avoir besoin d’un temps d’adaptation pour bien se trouver sur le terrain. J’espère qu’on aura l’occasion de le faire à Chypre.
Faire partie de l’équipe nationale, c’est un rêve !
Qu’est-ce que ça fait de faire partie de l’équipe nationale ?
C’est génial. Quand j’étais jeune, je n’ai jamais eu l’occasion de partir avec l’équipe nationale. Et là, pour la première fois, je vais le faire alors que j’ai 32 ans. C’est un rêve. Je suis super content!
Et quel que soit le résultat à Chypre, l’idée c’est de continuer ?
Oui. Je n’ai plus vingt ans, mais je me sens comme si je les avais. Si je suis sélectionné à l’avenir, je suis partant. Je veux aller le plus loin possible.
Jusqu’aux JO ?
Bien sûr, c’est plus faisable que pour le basket 5×5, mais c’est chaud. Ce serait un rêve. Quelque chose de ouf, mais pourquoi ne pas rêver ?
Mais d’abord, Chypre, où vous disputez les qualifications pour les championnats d’Europe, en septembre à Graz. Que pouvez-vous y viser ?
Je ne connais pas du tout le niveau. Je crois que Chypre et l’Irlande sont très forts avec des colosses de 2 m et 100 kg. On y va pour gagner de l’expérience, mais s’il y a quelque chose à prendre, on ne va pas se gêner. L’objectif, c’est de gagner!
Le cadre retenu
Quatre joueurs ont été sélectionnés : Sam Ferreira, Malik Wilson, Scott Morton, Christophe Laures.
Réservistes : Denilson Ramos Fonseca, Victor Stein.