LBBL Pit Rodenbourg est de retour sur le banc du Racing. Et cette fois, terminé l’intérim. Il est là jusqu’à la fin de la saison !
Dans tous les clubs, on trouve des personnes toujours prêtes à donner un coup de main. Qui connaissent l’institution comme leur poche et qui savent de quoi elles parlent. C’est donc tout naturellement qu’une fois la fin de contrat actée avec Amadeo Dias, le Racing s’est tourné vers Pit Rodenbourg. Le technicien luxembourgeois fait clairement partie des meubles au club de la capitale, où il a été pendant six ans assistant-coach et a même assuré l’intérim de Torbjörn Gehrke sur le banc en fin de saison dernière. Une expérience qui lui avait visiblement plu, mais il n’avait pas souhaité pour autant la prolonger : «J’avais besoin de prendre un peu de recul avec le basket», explique-t-il.
Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Et quand le club l’a contacté pour lui proposer le poste vacant, cette fois il a dit oui : «Ça ne faisait pas du tout partie des plans. J’étais là comme bénévole, j’ai même fait le Covid Check sur certains matches, j’aidais le club comme je le pouvais. Mais je me suis rendu compte que le basket me manquait vraiment. Par rapport à l’année dernière, les choses se sont améliorées et j’ai plus de temps à ma disposition, si bien que je peux me lancer sur cette voie.» Un de ses premiers gestes a été d’appeler son prédécesseur. Les deux hommes s’entendent en effet très bien et font tous les deux partie du staff de l’équipe nationale U20.
C’est donc Pit Rodenbourg qui va tenter de relancer une formation qui n’a décroché que trois succès en onze rencontres de championnat et qui pointe à l’avant-dernière place au classement : «C’est vrai que j’hérite d’une situation qui, au niveau des résultats, n’est pas super. Mais d’un autre côté, on est à seulement une victoire des play-offs. Malheureusement, on a perdu de beaucoup contre certains concurrents directs et ça risque d’être difficile de récupérer l’avantage sur eux.»
Objectif maintien
Un constat qui l’amène à se montrer prudent quand on lui demande quels sont ses objectifs : «On ne m’en a pas fixé. Mais le mien, c’est de maintenir le club au sein de l’élite. Bien sûr, ce serait super de faire les play-offs, mais il faut être réaliste. Je n’ai pas envie, si on n’atteint pas ce but, qu’on soit démobilisé et qu’on s’écroule en play-downs.»
Et il sait que pour mener sa mission à bien, il devra malheureusement se passer des services de Gaëtan Bernimont, qui s’est fait les croisés dimanche, face au Sparta, et sera indisponible jusqu’à la fin de la saison : «J’étais présent au match. Il nous a gagné la rencontre sur son lay-up, il a mal atterri. Ça me peine énormément pour lui. C’est un joueur sur lequel je comptais pour nous apporter toute son énergie et son athlétisme. Maintenant, il faudra faire sans. Je vais étudier la situation.»
L’analyse n’est pas quelque chose qui effraie celui qui est également impliqué au sein de l’équipe nationale et qui est principalement chargé de scouter les équipes adverses : «Je regarde énormément de vidéos. Chaque joueur a une application sur laquelle il y a toute l’analyse de l’équipe adverse de A à Z. Avec les statistiques, des vidéos sur leur manière de défendre, d’attaquer, des explications très poussées. On sait qu’on n’a pas toujours l’avantage physique, alors on essaie de compenser ces centimètres en se donnant un maximum de chances de l’emporter.»
C’est notamment pour cette raison qu’il ne dirigera pas tout de suite sa première séance avec les joueurs du Racing : «Je les rejoindrai après le match de la Roumanie (NDLR : dimanche 28) et on aura une semaine pour préparer le match d’Esch. D’ici là, ils ont un programme personnalisé et ils vont aussi travailler avec Nicolas (NDLR : Hentgen, le manager de l’équipe) et Xavier (NDLR : Engel, l’assistant-coach).»
D’ici au match contre Esch, il faudra également résoudre un autre souci : en effet, le Racing n’a plus qu’un seul pro sous contrat, à savoir Jace Hogan. Pit Rodenbourg a commencé à activer ses contacts pour trouver un deuxième pro : «Nous avons de très bons shooteurs dans l’équipe. Quelqu’un comme Steven Mersch est certainement l’un des meilleurs tireurs à trois points du pays, même s’il ne le montre pas à tous les matches. Notre non-JICL Vedran (Brozovic) sait également très bien tirer, tout comme Max Hilger. À moi de mettre en place un système pour qu’ils puissent faire valoir leurs capacités. Et concernant le deuxième pro, je vais chercher plutôt quelqu’un d’expérimenté, qui sait où il met les pieds et qui peut être un leader pour les jeunes de l’équipe. Quelqu’un qui m’apporte une sécurité, dont je sais ce que je vais avoir. Bien sûr, il doit savoir tirer et marquer, mais je privilégie d’abord le jeu d’équipe. Je veux que tout le monde soit impliqué. Je n’ai pas besoin d’un Américain qui me mette trente points à chaque match.»
Le retour à la maison du dévoué Pit Rodenbourg permettra-t-il au Racing de relever la tête ? Le technicien a onze matches devant lui pour redresser la barre. Et remettre le club sur les bons rails.
Romain Haas