Après avoir été outrageusement dominée à domicile, la Résidence veut réagir à Dudelange aujourd’hui.
Dimanche, il y a eu une demi-finale très serrée, qui s’est achevée par le buzzer beater du vétéran ettelbruckois Jairo Delgado pour offrir la victoire contre le Basket Esch (80-79). Et puis il y a eu Résidence – T71… Alors que les Walferdangeois avaient battu Dudelange lors des deux rencontres en saison régulière, la troisième opposition, au hall Prince-Henri, a tourné à la correction : 14-36 à l’issue du premier quart, 68-94 au final, il n’y a pas eu de match : «Dès le début du match on était présent au niveau de la défense. On avait la bonne énergie, la bonne intensité, ce qui n’avait pas été le cas lors des deux rencontres de saison régulière, résume Frank Muller. On s’est concentrés sur LaQuincy (Rideau) et ça a plutôt bien marché.»
La Résidence a en effet été totalement débordée par la défense dudelangeoise. À l’image de son meneur US qui a terminé le premier quart avec… trois fautes : «On savait que Ken (Diederich) ferait tout pour le sortir du match. Lors de notre précédente rencontre, LaQuincy nous avait portés. Dudelange, c’est une équipe avec beaucoup d’expérience. Leur coach est un étudiant du basket, il ne laisse rien au hasard. Les joueurs du T71 l’ont forcé à faire des fautes. Ils sont rentrés dans sa tête et ça l’a frustré», souligne Tom Konen. Le capitaine walferdangeois sait que son équipe a fait un bon parcours. Mais qu’il lui manque l’habitude des grands rendez-vous : «On a du talent. On fait une belle saison. Mais quand on n’est pas devant au score, qu’on accuse un retard de plus de 10 pts, on a tendance à paniquer un peu.»
Paniquer face à un adversaire aussi expérimenté que celui de la Forge du Sud, du pain béni pour les vieilles artères des Dudelangeois : «Comme on avait une belle avance, j’ai pu rester sur le banc plus longtemps. Ça m’a fait du bien en vue du match de mercredi», se réjouit encore Frank Muller. Et d’ajouter : «C’était optimal.»
Les compteurs remis à zéro
Les joueurs du T71 ne l’oublient pas, qu’ils aient gagné de 26 pts lors de la première manche ne change rien à la donne. Ils auraient pu l’emporter de 50 ou 100 pts, en fin de compte le score est toujours de 1-0 en leur faveur. Et pour aller en finale, il faut gagner deux fois : «Pour nous, on part à 0-0 dans nos têtes», explique Frank Muller.
C’est également avec cet état d’esprit que la Résidence va aborder ce deuxième match. Si elle a réalisé une étonnante saison pour un promu, la jeune formation walferdangeoise n’avait pas joué depuis quelque temps et LaQuincy Rideau venait tout juste de rentrer des États-Unis, où il s’était rendu pour raisons familiales. En clair, le retard à l’allumage, s’il n’est pas une excuse, peut expliquer en partie ce match raté.
Et aujourd’hui, avec un match dans les pattes et de toute façon rien à perdre, nul doute qu’on assistera à une rencontre complètement différente : «Dimanche, on voyait qu’on n’était pas dans le rythme à la différence de Dudelange. Mais il faut regarder le positif et aller de l’avant. On a un grand match à jouer devant nous dans une salle remplie de fans. Si tu n’es pas motivé pour ça, tu ne le seras jamais. On doit apprendre de nos erreurs de la première rencontre. Tout donner. Et prendre du plaisir», résume Tom Konen. En trois jours, la Résidence ne pourra toutefois pas changer sa philosophie de jeu : «On a un jeu rapide. C’est dû aussi à LaQuincy qui va très vite et est très puissant. On doit s’ajuster pour peut-être mieux utiliser nos joueurs intérieurs. Chez nous, tout le monde sait shooter. Mais si ça ne rentre pas, il faut trouver d’autres solutions. Et peut-être faire preuve de plus de patience.»
Ce soir, c’est do or die pour la Résidence. Qui devra encore une fois composer avec un Malcolm Kreps qui s’est à nouveau blessé, lui qui revenait déjà de blessure. Cette fois, c’est l’autre cheville qui est touchée : «Mais quoi qu’il se passe, il jouera. Il sait que c’est peut-être le dernier match de la saison», rappelle son capitaine. Et de conclure : «On ne sait pas de quoi demain sera fait. Alors profitons du moment.»
Carpe diem… mais pas tout de suite. En tout cas, c’est la mentalité du T71 : «On a de l’expérience et du talent. On a une équipe qui peut aller gagner le championnat et c’est notre but. Le premier, c’est de l’emporter chez nous mercredi pour avoir un peu de repos et se préparer à la finale. On sait que ce ne sera pas facile mais si on joue notre match en attaque comme en défense on a de bonnes chances de l’emporter. De toute façon, on va jouer pour ne pas avoir de regrets. Et on verra bien où ça nous mène.»
Romain Haas
Le programme
Ce mercredi soir, 20h
T71 – Résidence (T71 mène 1-0)
Basket Esch – Etzella (Etzella mène 1-0)