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[Basket] Racing : «Un sentiment de pur bonheur»


Après cinq défaites de suite, le Racing a validé sa place pour les play-offs dans ce match décisif. (Photo Luis Mangorrinha)

Alors qu’il restait sur cinq revers de suite, le Racing est allé s’imposer sur le parquet de l’Arantia (74-90). Un large succès qui lui permet de valider in extremis le dernier billet pour les play-offs. Pour la plus grande joie de Xavier Engel.

Ça y est, vous êtes en play-offs. Votre première réaction?

Xavier Engel : C’est un sentiment de joie, de pur bonheur. Après de très dures semaines, on a su remettre la machine en route et tout donner pour nous qualifier pour les play-offs. Cette victoire et surtout cette qualification dans la dernière rencontre de la saison régulière, ça rend la chose encore plus belle. J’ai déjà eu la chance de vivre ça la saison dernière avec le Sparta, quand on s’était qualifiés lors du dernier match. Revivre cette même sensation avec le Racing, c’est quelque chose de magique!

Quel était votre état d’esprit avant cette rencontre, certainement la plus importante de toute la saison?

On était nerveux, mais on avait vraiment à cœur de se racheter de ces dernières semaines. On savait qu’on avait encore notre destin entre les mains avant même le début de la rencontre. Et qu’on devait simplement se battre pour l’emporter et arracher notre qualification. On s’est directement lancés à l’attaque, car on voulait vraiment l’emporter. Chacun était très motivé, on a tous tiré dans le même sens et surtout, on s’est servis de ce stress pour être encore meilleurs.

S’agissait-il d’un match comme un autre ou bien y avait-il plus d’adrénaline que pour une rencontre lambda au moment du coup d’envoi?

Ce genre de rencontre, tu les gagnes ou les perds avant même le coup de sifflet initial. Ça se joue dans la tête et je pense que nous avons profité de cette adrénaline pour nous surpasser collectivement. On a très vite vu que l’Arantia subissait son stress, ne parvenait pas à jouer comme ils ont l’habitude de le faire et qu’en plus ils forçaient leur jeu. De notre côté, on est parvenus à transformer toute cette adrénaline en énergie positive.

On à transformer toute cette adrénaline en énergie positive

C’est ce qui a fait la différence lors de ce match, à vos yeux?

Certainement. Je pense tout simplement que notre détermination et surtout notre défense collective ont fait la différence dès le début de la rencontre. Habituellement, la défense, c’est notre force principale. D’entrée de jeu, on a su très bien contrer leurs attaques. Ça les a fait douter. Quand on regarde et qu’on constate qu’on a gardé leur Américain Avery à 0 point jusqu’au début du quatrième quart, ça montre bien que défensivement, on a fait ce qu’il fallait pour l’emporter!

À partir de quel moment, avez-vous pensé que la victoire ne pouvait plus vous échapper?

C’est difficile à dire. On mène de 20 points à la mi-temps. Dès le début du troisième quart, notre avance grimpe à 26 points mais on savait aussi que l’Arantia n’allait pas en rester là. On l’a bien vu lors des deux derniers quarts. Donc je pense qu’à aucun moment on a cru que la victoire était dans la poche. On est restés concentrés jusqu’au bout sur ce qu’on devait faire pour atteindre cette qualification.

Pour vous qualifier, vous deviez battre l’Arantia mais ça pouvait ne pas être suffisant. Étiez-vous au courant ce qui se passait au Deich, où le Sparta affrontait Etzella?

Non, jusqu’à deux minutes du terme nous n’étions pas au courant. J’ai demandé au coach à la fin de la rencontre, le résultat d’Etzella – Sparta mais c’était vraiment vers la fin de la partie. Pour toute l’équipe, c’était mieux de penser à nous. De se concentrer sur le match qu’on devait gagner avant de s’occuper de ce qui se passait ailleurs. Et puis je pense que c’était préférable de ne pas être au courant. Ça aurait pu nous rajouter une pression supplémentaire.

On devait gagner avant de s’occuper de ce qui se passait ailleurs

Comment jugez-vous la prestation de l’équipe sur l’ensemble de la saison régulière?

Je dirais qu’on a démontré de très bonnes choses en début de saison, en battant de gros adversaires comme Etzella notamment. Mais c’est vrai que les dernières semaines ont été beaucoup plus compliquées. Mais on a continué de bien bosser à l’entraînement, de travailler collectivement pour arriver au résultat de ce dimanche.

Et sur un plan personnel, que pensez-vous de votre prestation depuis votre arrivée au sein de cette équipe du Racing?

Je suis content de ce que j’ai pu faire jusqu’à maintenant. Je ne suis pas le joueur le plus offensif ou celui qui marque le plus de points, mais défensivement je suis très satisfait de ma saison. En changeant de club, j’ai dû m’habituer à un jeu beaucoup plus défensif que celui qu’on pratiquait au Sparta. Je recherchais vraiment ce genre de club comme le Racing, où on est tous une bande de potes, une famille qui m’a très vite et très bien intégré.

Selon vous, quelle est la plus grande force de cette formation du Racing?

Je pense que c’est notre défense et notre caractère. On n’a jamais baissé les bras et comme nous sommes l’équipe avec la moyenne d’âge la plus élevée de la Ligue, nous devons défendre agressivement pour avoir une chance de l’emporter. En effet, à la différence d’autres équipes, nous n’avons pas dans notre équipe des joueurs tellement forts qu’ils peuvent changer une rencontre à eux tout seuls. Nous sommes forts quand nous évoluons en équipe, quand on fait tourner le ballon comme on l’a fait ce soir sur le parquet de l’Arantia.

Maintenant que vous êtes en play-offs, le reste c’est du bonus?

En début de saison, on avait annoncé que notre objectif était de nous qualifier pour les demi-finales du championnat. On a déjà démontré qu’on était capable de battre les cadors du championnat. Il faudra juste rééditer ce genre de prestation pour y parvenir. Je suis persuadé que nous pouvons encore surprendre!

Entretien avec notre correspondant Alexandre Adam